Contact est pris avec Patrice Quef, le « boss » du studio. L’accueil au téléphone est chaleureux, le rendez-vous fixé. Et c’est parti... sur la route des vacances. Les Parisiens descendent à la plage, moi j’ai rendez-vous avec mon passé acécédécien. Sortie « Brignoles », on « monte » la D554... et là, la petite musique nostalgique arrive, insidieusement... Mais que pouvaient penser deux Australiens, qui, en une dizaine d’années ont parcouru le monde entier, sur cette petite route bordée de pins... vers quel destin roulaient-ils ? Bien sûr leur manager avait dû leur expliquer que Pink Floyd avait enregistré The Wall en ces lieux... mais avouez que le décor, et surtout la largeur des routes, changeait quand même des Bahamas ou des autoroutes floridiennes ! Le Val... ses 2 500 habitants... ses deux bars... pas vraiment la ville des stars non, mais le charme du village provençal... pour le moment, on ne fait que le contourner. Car la route s’enfonce désormais entre les vignobles et les cigales se déchaînent... Au détour d’un virage, un portail massif... une plaque... « Miraval »... et... rien ! Si, encore une route... encore plus étroite. Et on roule et on roule, le chemin est de plus en plus défoncé. Vous imaginez l’ambiance dans le minibus qui emporte nos héros en cette fin d’après-midi ? Brian ne doit pas avoir assez de «Fuck » dans la bouche pour exprimer son étonnement et doit faire preuve de toute sa truculence pour détendre l’ambiance. Mais on va où comme ça ? Et là, le domaine apparaît... un bijou... « Holy shit ! Is there a recordin’ studio in that fuckin’ place ? » Ouais, les yeux ont dû leur sortir de la tête aux boys... Il s’est fait désirer ce studio, mais l’attente en valait la peine. Magique domaine de Miraval... les cyprès, l’étang, les canards, les oies (oui oui !), la chapelle, les oliviers, les terrasses, le cadre est magnifique. La Provence telle qu’on la rêve. |