Premiere partie : High Voltage
En 1963, l'Ecosse traverse une importante crise économique. C'est ainsi que William et Margaret Young quittent les faubourgs de Glasgow et embarquent pour l'Australie. Ils s'installent à Burwood, banlieue de Sydney avec huit de leurs neuf enfants. C'est à la Ashfield Boys High Scool, un lycée aux règles strictes que Angus Mac Kinnon, né le 31 mars 1955 et Malcolm John, né le 6 janvier 1953 "étudient".
Malcolm quitte l'école dès ses quinze ans et commence à enchaîner des petits boulots. Le soir, enfermé dans sa chambre, il gratte ses premiers accords sur une Gretsch Jet Firebird'63. Grâce à la réputation de son frère Georges, Malcolm est sollicité ici et là par divers groupes. En 1971, the New-Castle's Velvet Underground l'engage comme guitariste. Un an plus tard, il quitte le Velvet. Georges, souhaitant aider ses frères, les invite aux sessions d'enregistrement de son nouvel album Tales Of Old Granddaddy. Dans l'euphorie du moment, ils réussirent à placer quelques interventions guitaristes. C'est ainsi que Malcolm décide de créer son propre groupe. C'est leur sœur Margaret qui leur suggère le nom d' AC/DC. (Une inscription au dos d'un aspirateur signifiant en anglais Courant Continue/Courant Alternatif).
Fin 73 : La composition du groupe est alors : Dave Evans, au chant, Larry Van Knedt, un bassiste hollandais, Colin Burgess à la batterie, et son petit frère Angus, recruté provisoirement.
Angus ne tarde pas à quitter l'école et se fait embaucher comme maquettiste pour le magazine porno Ribald. Il décide de former à son tour, avec des copains d'école, le groupe Tantrum. C'est au même moment que Malcolm décide de l'engager définitivement. C'est le 31 décembre 73, au Chequers Club de Sydney qu'AC/DC donne son premier concert (reprise des Stones, Chuck Berry, Beatles + quelques compositions personnelles).
Avril 74 : C'est le ménage, le line up devient le suivant : Young, Young, Evans, Bailey, Clack. Ils entrent en studio pour enregistrer "Can I sit next to you girl" et "Rockin' in the Parlour".
Août 74 : AC/DC décroche la première partie de Lou Reed. Lors d'un concert a Adélaïde, un certain Bon Scott qui travaillait alors comme chauffeur est dans la salle. Il va proposer ses services au groupe. Malcolm avait déjà à l'idée de remplacer le chanteur. Bon est convié à une audition et met rapidement tout le monde d'accord. Il intègre le groupe en septembre 74.
Novembre 74 : Le groupe enregistre son premier album "High Voltage" dans les Studios Albert de Sydney sous la houlette de Vanda et Young. Dans le livre de Clinton Walker consacré à Bon Scott, Rob Bailey affirme que Peter Clack et lui même jouent sur l'album High Voltage, dans sa version australienne. Selon le livre de Murray Engleheart et d'Arnaud Durieux, "AC/DC: Maximum Rock N Roll", la basse est tenue par Malcolm et George Young, ainsi que par Bailey. George y joue aussi également de la batterie, ainsi que Tony Currenti. Peter Clack et John Proud figureraient bien sur un titre chacun, respectivement "She's got balls" et "Little Lover". ...
Décembre 74 : Le groupe emménage à Lansdowne Road à Melbourne où habite leur nouveau manager, le puissant Michael Browning.
Début 1975 : Bailey et Clark sont définitivement virés. Phil Witschke Rudzevecuis, Rudd pour les intimes, né à Surrey Hills, Melbourne, le 19 mai 1954, est engagé par le biais de Trevor Young des Coloured Balls.
Janvier 75 : Le groupe joue en quatuor. Le 25, George Young les rejoint pour les dépanner pour le concert du Sunbury Festival où la tête d'affiche n'est autre que Deep Purple. Une mésentente avec le groupe déclenche une bagarre devant 20.000 spectateurs.
Février 75 : Parution de l'album High Voltage. La sortie de ce disque amène le groupe a une tournée dans tout le pays.
Mars 1975 : Le groupe auditionne le bassiste Mark Evans et l'engage. Formation: Young, Young, Scott, Evans, Rudd. Premier line up stable.
Décembre 75 : Sortie de l'album TNT qui atteint rapidement les 100 000 exemplaires, incluant entre autres les explosifs It's a long way, Live wire, TNT ainsi que des blues aussi lents que puissamment magnétiques comme l'inoubliable et désormais incontournable The Jack. Bon Scott y excelle dans le double sens où ce qui semble être une partie de poker n'est autre qu'un récit au sujet d'une maladie vénérienne....