Brian JOHNSON
1964, par les rues sordides et sales de Newcastle, le jeune Brian Johnson se rend à l’usine de turbines pour finir son apprentissage d’ajusteur. Un jour, s’il en a le courage, il quittera Newcastle, ses usines et ses environs, pour suivre sa passion : la musique.
Brian a 24 ans, et bientôt dix années passées à l’usine. Alors, il décide de tenter le coup ; il quitte son travail, et, avec son groupe Geordie, prend la direction de Londres. Mais, malgré quelques succès, il ne fait que passer d’une misère à une autre, n’ayant pas même de quoi manger tout les jours.
1975, Brian a 27 ans et décide de tracer une croix sur une carrière dans la musique. Il retourne à Newcastle, travaillant le jour et donnant des concerts dans des pubs le soir. Cinq ans s’écoulent jusqu’à ce coup de téléphone où une vague connaissance lui apprend qu’AC/DC fait passer des auditions à Londres pour trouver un nouveau chanteur. Brian hésite à y aller, il ne veut pas perdre de temps ni d’argent. Finalement, il décide de faire l’aller-retour dans la journée. Ne connaissant pas bien le répertoire du groupe, il chante « Nutbush city limits » d’Ike et Tina Turner. Séduit par la voix et le caractère de Brian, Angus et Malcolm en font le « nouveau » membre d’AC/DC. La misère et les échecs vont rejoindre les souvenirs ; le rêve de Brian va se réaliser.
« Hard as a Rock »
Alors que l’intégration de Brian dans le groupe a été rapide – deux semaines pour écrire les paroles de l’album Back in Black –, sa reconnaissance par une partie du public a été plus longue. Comme Ron Wood dans les Rolling Stones, il a longtemps été considéré comme un simple remplaçant ou un petit nouveau.
Pourtant AC/DC ne serait certainement pas devenu un des plus grands groupes de l’histoire du Rock s’il n’avait pas été là. Le nom de son premier groupe « Geordie » signifie en argot « un type solide, dur et bosseur » – ce qu’est Brian. C’est peut-être ce coté « Hard as a Rock » qu’ont d’abord apprécié les frères Young, certainement aussi son humour et sa modestie, autant de qualités qui les réunissent.
Quant à sa voix, cette fameuse voix éraillée et raillée par les uns, adulée par les autres, il faut l’avoir entendu live pour comprendre véritablement le phénomène. Brian est impressionnant sur scène et fait tout autant le spectacle qu’Angus. On saisit mieux aussi en concert ce que veut dire Angus lorsqu’il compare la voix de Brian à un harmonica : il y a une vrai complémentarité entre la guitare d’Angus et le chant de Brian. Ils finissent parfois même par fusionner comme sur les dernières mesures de « Rock’n’roll ain’t noise pollution ».
Depuis l’album Black Ice, la voix de Brian s’est à la fois épaissie et adoucie. Elle ressemble à ces grands crus qui prennent de la valeur avec l’âge. Sa performance sur l’album Rock or Bust fait l’unanimité et dévoile un chanteur d’une grande et merveilleuse maturité.
Voir AC/DC sur scène, c’est aussi voir le sourire de Brian, le sourire qui ne le quitte pas, le sourire du gars qui dit « hey, vous avez vu qui joue derrière moi ?! », le sourire de celui qui sait être dans l’un des meilleurs groupes du monde – et certains soirs, le meilleur de tous.
En dehors du groupe, Brian reste un passionné d’histoire, d’automobile et de vitesse. Et chacune de ses apparitions laisse entrevoir son professionnalisme et sa jovialité au meilleur sens du terme.
Suite à un problème d'audition avec des risques de séquelles assez grave Brian Johnson se voit dans l'obligation de raccrocher le micro.Il donnera son dernier concert avec le groupe le 28 février 2016 au Sprint Center de Kansas City.
Contre toute attente , et pendant des mois un nouveau système de protections auditives sera développé puis lui sera adapté , cette toute nouvelle technologie lui changera la vie , et son retour au sein du groupe se fera à l'été 2018 pour l'enregistrement de L'album PWR/UP.
Brian fume un paquet de cigarettes par jour qui aide à maintenir sa voix grinçante ! De plus, un pack de bière Bud l’aide à chanter les paroles sans éclater de rire !