Graeme Webber, Photographe, pour H2ACDC.com
Je suis né en 1951, je suis un vrai enfant du baby boom de la classe ouvrière ! J'ai étudié le graphisme au RMIT que j'ai rejoint en 1969. C'est ainsi que j'ai découvert la photographie car c'était au programme de ma formation. Je me suis pris d'amour pour la technique photographique, le développement et je me suis retrouvé assez naturellement avec un appareil photo dans la main, où que j'aille. Je suis donc tombé dans la photo rock un peu par hasard.
Comme pas mal de choses dans la vie. Un peu un concours de circonstances. Un mélange d'opportunisme et de chance. George était membre des Easybeats. AC/DC bénéficiait alors de très bonnes entrées. Ca a aidé. Tout autant que le fait qu'Angus soit une guitariste hors norme et Bon un très grand chanteur (parfois, les reprises peuvent être décevantes, mais leur reprise de Baby Please Don't Go était fantastique !) En 1975, AC/DC commençait à percer et le nom circulait de plus en plus dans le milieu de la musique. J'ai su assez vite qu'ils allaient jouer au Station Hotel de Prahan, près de là où j'habitais. A cette époque, AC/DC jouait généralement dans les collèges et lycées à l'heure de la pause déjeuner dans des banlieues habitées par la classe ouvrière. Altona Nth Tech faisait partie de ces concerts là. A cette époque, beaucoup de photo paraissaient dans le prestigieux magazine "Juke" (une version australienne du Rolling Stones magazine anglais). C'est là que le management et la famille d'AC/DC leur était précieux..
Je suis arrivé en retard au concert et la lumière était vraiment mauvaise. J'ai alors demandé à Angus et Bon si on pouvait prendre des photos dans les toilettes, là où la lumière était meilleure. L'idée leur a plu, à Bon particulièrement.Ils étaient très coopératifs, sympathiques et enthousiastes (vous savez, vous vous rendez compte que les divas, ce sont ceux qui veulent parvenir à tous prix, pas ceux qui vivent par la scène)
Dans les toilettes, j'ai utilisé un Mamiya RB67. C'est Bon qui a pris l'initiative de montrer ses tatouages. C'est plus tard que j'ai compris que c'était des hirondelles.. *** j'en ai déduis que c'était un malicieux clin d'oeil de Bon Scott…
C'était l'époque.. La plupart des tirages étaient en noir et blanc pour faire des économies d'impression. La photo couleur était réservée aux pochettes d'album.
Non, pas vraiment. La session a duré une demie heure tout au plus. Ca s'est passé de manière très simple, naturelle. Je n'ai pu en tirer que 4 photos exploitables. J'aime garder l'ambiance naturelle, faire comme si l'appareil n'était pas là, pas de mise en scène particulière..
jamais. J'ai recroisé Bon deux semaines plus tard dans un club à Melbourne et il montrait encore ses tatouages.
Non , juste avant et après.
la photo a été prise après le concert. Après le concert Bon m'a invité à les rejoindre dans le bus pour fumer un petit joint. Il aimait l'idée que je le photographie en train de l'allumer. L'appareil photo, là, était un Nikon 35mm F3. Bon était un vrai trublion. Un sale gosse dans le sens affectif du terme.
Je ne me souviens pas avoir vu de caméra non.
Je me souviens surtout de Bon. C'était un sacré personnage…
Il est difficile de rater le groupe aujourd'hui, donc oui.. je suis ça.