AC/DC – Tours de France – 1976 - 2014 : histoire d'une oeuvre majeure | Highway To ACDC : le site francophone sur AC/DC

Interviews

AC/DC – Tours de France – 1976 - 2014 : histoire d'une oeuvre majeure

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AC/DC – Tours de France – 1976 - 2014

Le tour de la question

Interviews de Philippe Lageat, Baptiste Brelet et Vanessa Girth.


Si l’histoire d’AC/DC et la France méritait bien un « gros » livre, l’histoire d’AC/DC - Tours de France - 1976 – 2014 mérite une « grosse » interview. Voici le récit d’une aventure de sept ans, faite de rencontres, de découvertes, d’enthousiasme… et de beaucoup de travail !


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Première partie

La genèse d’AC/DC - Tours de France…

Quand un simple coup de fil débouche sur une somme de 700 pages.



C’est effectivement par téléphone, dans le courant de l’année 2007, que Philippe Lageat et Baptiste Brelet font connaissance pour la toute première fois. Philippe est alors le journaliste et l’expert ès AC/DC que tout le monde connaît, et Baptiste fait ses premiers pas dans le vaste monde acédécien.


Baptiste Brelet : J’ai découvert AC/DC en 1994 – à neuf ans –, grâce à un copain, dont le père, très fan, m’avait prêté la cassette de For Those About To Rock. Mon père écoutait du rock, ma mère était plus tournée vers la chanson française... et par mon entremise, le hard-rock est donc entré à la maison. J’ai poursuivi mon exploration grâce à un oncle, qui possédait les vinyles d’If You Want Blood, Highway To Hell, Back In Black et For Those… J’ai bien accroché à la voix de Brian Johnson.

Deux années plus tard, au collège, on n’était pas nombreux à afficher notre passion pour AC/DC et c’est grâce à Internet, dans les années 2000, que j’ai vraiment pu commencer à échanger avec d’autres fans.

À cette époque, j’avais déjà commencé à conserver quelques pièces. Une bande magnétique de Back In Black, et un numéro de Best de 1980, que possédait mon père… Et je commençais à collectionner les bootlegs. En fait, comme pour les affiches ou les T-shirts de tournée, j’aimais bien recenser des dates, des événements par période. Déjà !

Bref, pourquoi ne pas compiler ces connaissances et ces documents sur un support disponible pour tous…


ltbl1.jpgBB : Let There Be Light, le fanzine que Phil Lageat consacrait à AC/DC, avait cessé de paraître alors que je commençais à peine à acheter des albums studios, et je me disais qu’un webzine, gratuit et accessible à tous, pourrait être intéressant. Je venais alors d’être embauché à Terra Eco, un media dédié au développement durable. J’ai décidé de m’atteler à mon projet personnel avec trois autres personnes, mais avant de sortir le premier numéro de Can’t Stop AC/DC, il m’a semblé nécessaire de prendre l’avis du « fan numéro un » en France d’AC/DC, Philippe Lageat en personne.

Problème, comment approcher un journaliste qui doit être très sollicité ?


BB : J’ai un peu « filouté » pour capter son attention… Je lui ai envoyé la cassette du concert de Brest de 1981 qui n’avait pas trop circulé ! En tout cas, l’appât a fonctionné ! (rires)

Philippe Lageat : Ça me plaisait de voir que ce « jeune » était motivé et on s’est téléphoné. Je pensais qu’on parlerait cinq ou six minutes et ça a duré plus d’une heure !

BB : C’était vers midi, et je suis arrivé à la bourre au boulot ! Enfin, je discutais avec quelqu’un d’aussi passionné que moi, qui avait vu AC/DC autour du monde et qui me racontait plein d’anecdotes. Je vivais un événement ! Et c’est super motivé que j’ai sorti le premier numéro de Can’t Stop AC/DC. Puis j’ai fait part à Philippe que j’envisageais, pour le deuxième numéro, de « faire quelque chose » sur les concerts qu’AC/DC avait donnés en France.

PL : Et il se trouve, par le plus grand des hasards, que j’avais eu l’idée, quelques années auparavant, d’écrire un livre sur le groupe. Car j’estimais qu’il n’y en avait aucun de vraiment complet… Jusqu’au jour où Arnaud Durieux m’a informé qu’il lançait son propre projet. Ça m’a stoppé dans mon élan… À juste titre d’ailleurs, puisque son bouquin avec Murray Engleheart est très bon. Je cherchais donc un autre angle. Et finalement, j’étais là, avec Baptiste, et on parlait d’un projet identique, sans en avoir jamais discuté auparavant !

De son côté, Baptiste a déjà profité de ses vacances pour accumuler de la matière.


BB : Dès que je partais en vacances, je choisissais stratégiquement les destinations, en fonction des villes où AC/DC avait joué ! Je m’étais aperçu que les bibliothèques municipales regorgeaient d’informations, au moins par la conservation de la presse quotidienne dans leurs archives.

PL : Et là, je n’ai pas pu m’empêcher de lui dire : « Ne va pas gâcher la matière que tu as déjà en la mettant en ligne ! Attends ! On va peut-être faire quelque chose ! » Même si ça paraissait lointain, et un peu hypothétique, on est parti sur ce projet de livre au mois de novembre 2007. J’avais compris que j’avais croisé la route de celui qui pouvait parfaitement me compléter. Il était beaucoup plus jeune que moi, et apportait sa propre vision, si ce n’est sa « fraîcheur » face au phénomène AC/DC, et se montrait beaucoup plus volontaire et enthousiaste qu’auraient pu l’être de plus vieux fans.

Effectivement, à cette date, Baptiste n’avait encore jamais vu le groupe sur scène. Ni rencontré son futur partenaire d’écriture, d’ailleurs. La première entrevue se déroule en décembre. Elle permet de confirmer que les personnalités s’accordent et de caler les premiers éléments de travail.


BB : En attendant la première rencontre, je me suis un peu mis la pression tout seul. J’étais bien décidé à impressionner Philippe ! C’était bien beau d’avoir l’idée de faire un livre, mais encore fallait-il que j’ai du « matos » à lui proposer. J’ai donc commencé à bosser sur la date d’Orange… qui n’avait pas eu lieu. Et j’ai trouvé beaucoup de choses intéressantes !
Le jour « J », j’ai donc montré ma trouvaille à Philippe, sur un show, annulé qui plus est. Et lui m’a parlé des dizaines de concerts qu’il avait vus… (rires).

PL : Baptiste avait déjà des documents inédits, on était d’accord sur l’idée, il n’y avait plus qu’à foncer. On a commencé par évoquer les différents chapitres qui pourraient constituer AC/DC et la France, son titre d’origine, et on a vite compris qu’on tenait « une bonne histoire » qui valait le coup d’être racontée. Car, autant je suis tenté de penser que ce n’est pas trop le cas pour certains pays, autant la France a vraiment eu une relation très particulière avec AC/DC. Et sans tout dévoiler, si les débuts ont été très difficiles, notre pays est le troisième marché, après les États-Unis et l’Allemagne, pour le groupe. Avec des hauts et des bas, jalonnés d’instants de communion comme le Stade de France 2001 ou de désamour comme Bercy 84.

bj.jpgBB : Personnellement, je tenais aussi à redonner sa « juste place » à Brian Johnson. La plupart des livres sur le groupe ne lui accordaient que la portion congrue, alors que c’est lui qui a assuré derrière le micro pendant plus des trois quarts de l’existence d’AC/DC. Phil a bien adhéré à cette vision. Donc, dès le départ, il était certain que la partie « Brian » serait plus importante que la partie « Bon », et de même qualité iconographique. Hors de question de mettre quelques photos promo ou quelques reproductions de pochettes de 45-tours pour les années 90 ou 2000, comme on le voyait trop souvent.

PL : Le chantier était vaste. On s’attaquait, dès le début, à une période qui s’étalait de 1976 à 2001 au niveau des concerts… Mais malgré tout, nous pensions terminer au bout de un an et demi, deux ans maximum, et remplir une centaine de pages, voire deux cents…

BB : En plus des concerts, il y avait des séances de dédicace, des émissions télé, deux enregistrements d’albums, un film, des jams… Il fallait ordonner tout cela, procéder par thèmes ou par ordre chronologique. Mais avant tout, il fallait déterminer, précisément, combien de concerts le groupe avait donné en France.

À la recherche des dates perdues…


La recherche documentaire peut commencer, avec une répartition des rôles bien établie entre les deux protagonistes. Interviews françaises, photos et recherches documentaires en bibliothèque pour Baptiste ; dépouillement des archives personnelles, recherches de photos et entretiens en anglais pour Philippe.


PL : Il nous a vraiment fallu du temps pour établir la liste définitive de concerts. Ça peut paraître simple à l’heure d’Internet, mais on peut assurer, qu’avant la sortie du livre, pas un seul site ne donnait l’intégralité des vraies dates. Surtout pour les premières années d’activité du groupe, mais aussi pour des tournées aussi remarquables que celle en support d’Highway To Hell par exemple. Parfois c’est la ville qui n’est pas exacte, parfois la salle… Et parfois encore, on découvrait qu’AC/DC avait joué dans un endroit totalement inédit à ce jour.

BB : Au départ, nous pensions juste inclure quelques belles photos – pas forcément une pour chaque date. Et réunir tous les billets de concert nous paraissait un objectif raisonnable.
Une fois la liste de concerts établie, j’ai commencé par me rendre seul dans plusieurs villes. Je visitais les bibliothèques municipales ou les mairies : elles conservent de nombreuses archives, plans de salles, arrêtés préfectoraux. Certaines visites ne donnaient pas grand-chose, d’autres étaient, au contraire, très fructueuses. Dans tous les cas, je pouvais, au moins, vérifier que les concerts avaient bien eu lieu. Parce que, niveau détails, la presse quotidienne régionale des années 70 et 80 n’était vraiment pas fiable ! Mais cela me permettait d’appeler un photographe, une personne citée dans l’article pour dégoter, parfois au bout de dix appels, une anecdote ou une photo sympa. Et dans la foulée, je me suis occupé des contacts avec les groupes de premières parties et les tourneurs.



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PL : Dans les années 70 et 80, c’était KCP qui avait signé le groupe pour la France. La société répartissait ensuite les concerts par région et en déléguait la responsabilité à des promoteurs locaux. Nous ne nous sommes donc pas « contentés » d’Albert Koski, mais Baptiste est allé à la rencontre, au moins par téléphone, de tous ces gens qui avaient été, à un moment donné, sur le terrain. De mon côté, j’interrogeais les personnalités internationales, en anglais : de par mon métier, c’était plus facile.

BB : C’est sûr que pour approcher Albert Koski, il a fallu passer par de nombreux intermédiaires. Je ne pouvais pas l’appâter avec une cassette d’un concert de Brest 1981 ! (rires) Mais notre entrevue m’a ouvert la porte des gens qui avaient travaillé avec lui.

PL : Une rencontre en amenant une autre, le projet a pris une ampleur inattendue. La plupart de nos contacts nous renvoyaient, à leur tour, vers d’autres personnes, d’autres documents arrivaient, les anecdotes s’enchaînaient, ça n’arrêtait pas. Ça rendait le livre incroyablement riche ! On retrouvait des gens qui avaient participé au montage des scènes, qui avaient aidé le groupe dans certaines situations… à une époque où l’organisation des concerts était moins rigide, plus « rock’n’roll ».

BB : Certains n’en revenaient pas qu’on les ait retrouvés. Et je devais parfois me méfier de la tendance de certains interlocuteurs à réécrire l’histoire. Il fallait chercher à recouper les informations, vérifier leur fiabilité. Je m’y prenais surtout par téléphone, mais c’était beaucoup de travail.

PL : Une interview, il faut la préparer, il faut la faire, et la retranscrire… J’adorerais avoir le décompte du nombre d’heures que nous avons passées sur ce bouquin !

BB : Heureusement, au boulot, j’avais des chefs très sympas qui me laissaient parfois me rendre à des rendez-vous incontournables, comme le premier Bercy de 2009 !
Et finalement, la centaine de pages évoquée à nos débuts fut rapidement dépassée... Mais toutes ces entrevues nous permettaient de réaliser un livre « vivant ». On voulait placer le lecteur autour d’une table, autour de laquelle les différents protagonistes allaient défiler et raconter, avec leurs mots, ce qu’ils avaient vécu avant, pendant, ou après tel ou tel concert. Il fallait plonger les gens dans l’ambiance de l’époque.

PL : Et la toile d’araignée ne cessait de s’étendre, jusqu’à des rencontres complètement incroyables, parfois éloignées du monde de la musique, mais toujours rattachées à AC/DC. Excepté deux ou trois personnes qui ont refusé de participer, on a toujours reçu un accueil génial, et même, émouvant ! On a créé des liens, sympathisé avec des gens. Certains ont malheureusement disparu depuis, comme Jean-Jacques Lemoine, qui avait travaillé aux studios Miraval, Omar, le batteur de Trust ou Dio, qui nous a probablement accordé sa dernière interview française.

BB : Quant à Brian, l’entrevue devait se dérouler dans un premier temps par téléphone. Comme il s’était blessé à la main, il a reporté l’entretien. Jusqu’à ce fameux dimanche soir, où il a téléphoné en pleine nuit pour nous prévenir que son épouse souhaitait passer la semaine à Paris, et qu’il nous donnait donc rendez-vous à son hôtel – pendant ses vacances personnelles ! – pour faire l’interview. Tout un personnage !
Et on a progressé comme ça, petit à petit. Régulièrement, nous échangions nos documents et nous faisions le point par téléphone. Et notre travail se transformait avec l’évolution de la technologie. Les serveurs d’échange de données n’existaient pas : la première fois, je suis revenu de chez Philippe avec cinq DVD remplis de fichiers ; puis on est passé aux disques durs externes. Pareil avec le téléphone : mon petit portable, qui ne servait qu’à téléphoner avec son forfait de deux heures, a vite trouvé ses limites. L’arrivée de « l’illimité » a été un grand soulagement : je n’avais plus peur d’appeler Phil ! (rires)

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Tandis que Baptiste sillonne les routes et fait exploser son forfait téléphonique, Philippe se plonge dans ses archives et sollicite ses relations professionnelles.


PL : J’avais conservé des documents de l’époque Let There Be Light, mais aussi des bribes d’interviews que j’avais pu accumuler lors de ma carrière de journaliste. On est souvent très limité dans un format papier, et on est obligé de synthétiser des entrevues qui durent parfois une heure. Là, j’avais la possibilité de tout mettre !
Par ailleurs, des agences et des photographes professionnels nous ont confié des clichés. Mais nous voulions rester concentrés sur la France. C’est aussi ce qui a, quelque part, déterminé l’angle « participatif » du livre.

Le carnet d’adresse de Philippe et la ténacité de Baptiste font merveille. Les rencontres s’enchaînent. Mais tous deux ne sont pas des gens à se reposer sur leurs seules trouvailles, même si elles sont déjà très importantes. Ils lancent donc un appel à contribution auprès des fans.


BB : On a décidé de lancer ces appels quand il nous manquait quelque chose de très précis. On récupérait des photos sur toute une tournée, mais il nous manquait des clichés pour une ou deux dates… Ou alors un ticket de concert.

PL : Au niveau du web, HighwayToACDC nous paraissait être la meilleure source et le meilleur vecteur d’information. Parce que c’est tout simplement le meilleur site en France. De plus, en travaillant à Rock-Hard, il m’était facile de faire passer le message dans les colonnes du magazine, le dernier mensuel consacré au hard-rock. Par ces deux médias, on touchait directement le cœur de cible, mais on a quand même décidé de distribuer des tracts lors de certains événements.

Et à la grande surprise des auteurs, cet appel aux fans est également massivement relayé par la presse quotidienne régionale, un peu partout en France. Baptiste se charge de contacter les journaux, qui acceptent très vite de retransmettre les annonces… Et quelques petits trésors refont surface.


PL : Les fans nous ont surtout aidés à réunir tous les tickets de concert. On a également eu quelques photos vraiment sympas, parfois de vraies surprises : des images de shows captées par des amateurs, mais de qualité quasiment professionnelle ou des moments étonnants de montages de scènes. En revanche, nous avons récolté beaucoup de moins de photos « en privé » que nous l’aurions espéré. De même, on n’a pas eu beaucoup de témoignages, ou alors ils n’étaient pas vraiment précis. Ce qui est normal ; après tant d’années, on ne garde que des flashs visuels ou auditifs.

BB : Par ce système d’annonces, on a réussi à obtenir des visuels pour toutes les dates. Sauf une, Bordeaux 1980. Mais peut-être qu’après la sortie du livre, un témoin se manifestera… Toulouse 1980 a également été difficile à appréhender. Je finissais par perdre tout espoir quand un fan m’a contacté…

ftabtr.jpgPL : Nous avons quand même découvert plein de choses. Je croyais bien connaître l’histoire d’AC/DC en France, mais il y avait pleins d’éléments que j’avais oubliés ou que j’ignorais, tout simplement. Dans chaque chapitre, on révèle ainsi une ou deux histoires inconnues. Nous sommes d’ailleurs souvent les premiers à raconter les faits véritables sur certains épisodes, je pense en particulier à l’enregistrement de For Those About To Rock.

Si la grande majorité des documents sont mis à disposition gracieusement, certains « collectionneurs » essayent parfois de monnayer leur apport.


PL : C’est arrivé très rarement, et à vrai dire, cela peut être compréhensible dans une certaine mesure. Mais dans tous les cas, il faut que les choses soient claires dès le départ. Car parfois, nous avons aidé des personnes à retrouver des documents dont elles n’avaient strictement rien à faire… Et tout à coup, sous l’influence de l’entourage, elles découvraient une immense valeur à ces documents oubliés… Ça s’est passé une ou deux fois… On a laissé tomber.
Au final, il est difficile de quantifier la part des fans dans le bouquin, mais sans eux, on ne pouvait pas faire ce livre. Et je ne parle même pas de leur enthousiasme, qui nous a poussés à continuer à travers toutes ces années.

Quand vient le temps de « choisir »...


Les documents s’accumulent, il faut désormais songer à les exploiter. L’heure des « choix » a sonné. En tant que graphiste et directrice artistique de Rock-Hard, Vanessa Girth suit l’avancée du projet de Philippe et Baptiste ; elle va bientôt y être activement impliquée.


BB : Les trois premières années ont été consacrées à la recherche active d’informations. Cependant, quand on a commencé à travailler sur le livre, les Remasters venaient de sortir, et on trouvait leur présentation intéressante : beaucoup de photos, beaucoup de documents, du texte mis en valeur par une belle « créa ». Je ne suis pas graphiste, Philippe non plus… Mais Vanessa l’était.

02_-_Vanessa_Girth.jpgVanessa Girth : Je suis maquettiste depuis dix-huit ans. Par le passé, j’ai travaillé pour la presse quotidienne et pour Le Quotidien du Médecin en particulier, puis j’ai intégré un studio de graphisme à Paris où je faisais des plaquettes, avant de me mettre à mon compte en tant que graphiste. J’avais envie de toucher à tous les domaines de mon métier, et pas seulement d’être cantonnée à quelques tâches spécifiques. Musicalement parlant, j’ai toujours été branchée metal, thrash ; j’adore également les groupes des seventies, Pink Floyd… Et j’ai eu l’opportunité de travailler pour Rock-Hard en 2001.
Depuis quatorze ans, j’y cumule les fonctions de directrice artistique – c’est le côté créatif : je choisis les fonds, les couleurs, les polices de caractère… – et de graphiste – c’est-à-dire que je réalise les idées que j’ai eues en tant que directrice artistique ! – en faisant les retouches photos ou en dessinant les logos. Et enfin, j’endosse le rôle de maquettiste : je récupère tous les documents et je m’occupe de la mise en page du magazine, avec logiciel QuarkXPress.
Alors, c’est vrai que lorsque Philippe et Baptiste m’ont proposé de participer à leur projet, j’avais déjà une certaine expérience, mais tout comme eux, je n’avais aucune idée, au départ, de l’ampleur du boulot qui m’attendait !

PL : Dès le départ, avec Baptiste, nous voulions faire « le livre que nous aurions aimé acheter ». On voulait donc garder le maximum de documents… Malgré tout, pour certains concerts récents, il fallait faire des choix. Sur la tournée Black Ice, par exemple, les photos de Vanessa, pouvaient, à elles seules, faire l’objet d’un livre.
Nous voulions aussi vraiment mélanger les fichiers professionnels et les clichés amateurs, car le but était de sortir le livre le plus complet possible. Et surtout, que les fans soient parties intégrantes de sa réussite. En fait, c’est la « rareté » qui a été le critère de sélection principal. Et parfois la « beauté » : une photo, certes connue, avait toute sa place en raison de son esthétique, et il eut été dommage de s’en passer, uniquement parce que certains la connaissaient déjà.

VG : J’avais travaillé sur des catalogues et des brochures, mais jamais sur un « beau livre » de ce format. Et, paradoxalement, celui-ci devait comporter des documents pas forcément « beaux » au premier abord. J’ai dû m’habituer au fait qu’une photo, apparemment très mal cadrées, pouvait montrer un détail particulier intéressant les fans.
J’aime beaucoup AC/DC, je les ai découverts vers la fin des années 80. J’ai acheté leurs albums en profitant des opérations « Nice Price » de la Fnac – avec le point d’exclamation sur le sticker jaune, dont certains se souviennent sûrement ! Et comme ça, je me suis procurée toute leur discographie, tout comme celle de nombreux groupes des années 70. D’ailleurs, il n’y a que pour AC/DC ou Pink Floyd que j’ai cherché à posséder l’intégralité des vinyles… Mais je ne suis pas fan ultime comme Philippe ou Baptiste ! Je me contente d’un Bercy ou d’un Stade de France, je n’ai pas besoin de faire dix dates !
Alors, c’est vrai que je ne pouvais pas apercevoir tous les détails « super importants » que mes deux « collègues » voyaient, au premier coup d’œil, sur une image ! (rires)

BB : Par mon métier, j’avais quelques notions d’imprimerie. Mais c’est vrai que Vanessa nous a fait une remise à niveau sur la qualité des images, et leur définition en particulier. Il fallait faire comprendre à nos généreux donateurs, que leurs scans, très lumineux sur leur écran d’ordinateur, ne donneraient rien à l’impression s’ils ne respectaient pas certaines normes.

PL : L’idéal étant la photo non connue, mais belle ! Et par chance, il y en a beaucoup dans le bouquin ! Mais, même si nous y sommes allés « au chausse-pied », pour « blinder les 712 pages du bouquin au maximum », il y a eu de la frustration dans le choix des images ! Par « faute de place » ! Vanessa, qui nous voyait rallonger la pagination jour après jour, n’a peut-être pas le même point de vue… (rires)

VG : J’ai donc assisté aux prémices du projet. Et j’ai commencé, épisodiquement, par quelques « petites choses », comme le détourage de pass ou de billets de concert. Je ne voulais pas trop m’avancer dans le travail, car j’étais à la merci d’une nouvelle découverte ! Un ticket en meilleure qualité, ou un document plus « propre », et je devais tout recommencer.

Dans le même temps, il faut songer à l’écriture des textes. Philippe s’installe derrière le clavier.


BB : J’avais déjà écrit quelques articles dans la presse locale, mais je ne me sentais pas la capacité de rédiger les textes du bouquin. Et comme Philippe aime beaucoup écrire, il était évident qu’il se chargerait de l’intégralité des textes.

PL : Il a fallu un certain temps pour passer à cette étape. En fait, j’ai commencé le processus d’écriture lorsque j’ai eu le sentiment que, sur certains chapitres, nous avions fait le tour de la question documentaire.

Une fois les textes rédigés, vient le temps de la maquette, un véritable puzzle artistique, où chaque pièce a sa place bien définie…


VG : Pour ne pas perdre trop de temps, j’ai commencé à scanner les photos et à retoucher les documents – il y en a 1 200 en tout dans le livre ! –, quand le premier chapitre fut prêt, en écriture. Dans les faits, Baptiste recherchait des documents de son côté, Philippe également, puis Phil écrivait. On attendait d’avoir tous les éléments nécessaires… Et ce n’est qu’à ce moment-là que je commençais à m’y mettre.
Donc, techniquement, je me suis concrètement impliquée en 2010, pour la première maquette, celle du chapitre consacré au Rose Bonbon. Douze pages pour une date unique ! Ça donnait l’idée de la suite. Si les photos de la période récente, prises en numérique, étaient facilement exploitables, c’était différent avec les anciennes, soit 90 % des visuels présents dans le livre. Je recevais des tirages ou des ektas, qu’il fallait absolument retoucher afin d’enlever les poussières, rayures et autres traces laissées par le temps. Il fallait ensuite leur donner une cohérence colorimétrique sur l’ensemble du chapitre. J’ai d’ailleurs effectué ce travail à la fin, lorsque j’ai eu une vue d’ensemble du livre.

BB : On avait imaginé de donner une couleur dominante à chaque période, en s’inspirant des lumières utilisées lors des tournées, le tout dans un ensemble cohérent. Mais au fil des discussions, on s’est carrément orienté vers un « univers » pour chaque chapitre.

AC_DC_logo.jpgVG : À chaque début de chapitre, on a décidé de placer le logo « AC/DC » de l’époque correspondante. La qualité de la plupart des scans n’étant pas optimale, je les ai tous redessinés. Je me suis ensuite inspirée des pochettes de disques, ou des noms donnés aux albums, pour extrapoler et créer une ambiance, conférant une identité propre à chaque période. Non seulement c’est plus sympa à regarder, mais le lecteur ne se lasse pas… Tout comme la maquettiste, d’ailleurs ! (rires)
Ça a quand même été un travail énorme. Sur vingt-six chapitres, je n’ai jamais eu la possibilité d’instaurer des automatismes.

Un travail d’autant plus stressant que la maquettiste est à la fin de la chaîne, et doit assumer, en dernier ressort, les ultimes demandes, tout en tenant les terribles « délais ». Au risque d’engendrer, de temps en temps, une petite lassitude...


PL : C’est vrai que vers la fin, tout le monde était à fond, et Vanessa d’autant plus. Entre les relectures, la correction des épreuves et les rajouts de dernière minute, on travaillait sur un rythme vraiment soutenu.

VG : C’était parfois difficile de mener de front le mensuel et le bouquin. Finir très tard le bouclage de Rock-Hard et repartir derrière l’ordinateur le matin pour faire la maquette d’AC/DC – Tours de France, ce n’était pas évident. Mais c’était pareil pour tout le monde…

PL : J’ai eu moi-même des périodes où j’avais tellement bossé sur Rock-Hard, que je n’avais pas envie de me remettre derrière mon clavier. Dans ces cas-là, Baptiste me remotivait. Mais franchement, sur sept années, il n’y a eu aucune tension entre nous trois. Ça a toujours été un plaisir de travailler avec Baptiste et Vanessa. Alors oui, on a eu des moments de fatigue, assortis du sentiment que « ça ne finirait jamais ». D’ailleurs, même les fans qui suivaient l’affaire se demandaient : « Est-ce que ça va sortir un jour, ce truc ? » Mais nous, nous n’en avons jamais douté. Dès les premières maquettes, on ne s’est même plus posé la question.

BB : Quand le groupe a sorti un nouvel album en 2008 et a commencé à tourner, on s’est dit que la sortie en 2009 n’était pas tenable. Il fallait au moins attendre la fin du chapitre Black Ice, mais AC/DC semblait décidé à ne jamais s’arrêter de donner des concerts ! Et le livre grossissait toujours. 450 pages ! Et ça a continué après 2010… Jusqu’à la remise des fichiers à l’imprimeur, on a continué à rajouter des pages. Et on recevra probablement encore des choses après la sortie du livre.

VG : Sans pagination fixe, personne n’était en mesure de dire combien de pages allait faire tel ou tel chapitre. Difficulté supplémentaire, chaque document devait être inséré exactement face au texte auquel il faisait référence. Or, l’insertion d’un nouvel élément décale obligatoirement toute la maquette, crée des césures dans le texte, un vrai casse-tête. Nous avons donc essayé de nous structurer au maximum, afin de ne pas avoir à revenir sur certains chapitres déjà maquettés.
Lorsque nous avons reçu des documents alors que le chapitre était terminé, nous avons tout simplement rajouté deux pages, sans toucher au calage du texte.

L’intérieur du livre demande un boulot monstre, mais il faut aussi penser à la couverture.


BB : En première réflexion, on pensait à un logo classique avec la police Squealer. Mais on s’est aperçu qu’aucun livre ne la reprenait, hormis celui de Thierry Chatain… Mais en 1982, lorsque son livre est sorti, personne ne se posait de questions. On a donc opté pour un logo qu’avait utilisé le groupe à ses débuts, tout aussi percutant. Et il a également fallu choisir un titre…

PL : Au début, le bouquin s’appelait AC/DC et la France, mais au fur et à mesure, l’idée a germé de le nommer AC/DC - Tours de France. L’épreuve sportive auquel il fait référence est mondialement connue, et nous permettait de conserver un titre en français que les gens comprendraient partout.

La France, jusqu’au bout !


Dans le courant de l’année 2013, la « somme » est prête. Il est temps de montrer le bébé à la foule en délire.


PL : Nous avons longuement évoqué le sujet du devenir de notre livre. On a été contactés par plusieurs éditeurs, des gros comme des petits, tous très enthousiastes. Mais les uns comme les autres n’auraient jamais accepté notre projet dans son intégralité. 712 pages ! Plus de 4 kilos ! Or, après sept années de travail, nous n’avions pas envie de faire des concessions, tant sur la pagination que sur le choix du papier. Un grammage moins important, et les photos recto-verso se chevauchent par transparence ; un papier peu absorbant, et l’encre bave… Tout avait son importance et on tenait à tout maîtriser !
On aurait également pu sortir le bouquin en créant une maison d’édition liée à Rock-Hard… Mais au final, nous nous sommes dirigés vers l’auto-édition.

VG : Nous avons décidé de monter, tous les trois, notre propre maison d’édition, les Éditions Point Barre. Ce n’est pas nouveau, monter une société en France est quelque chose de très compliqué, mais là encore, ça a été une aventure très intéressante, nous permettant de toucher plusieurs corps de métiers.

PL : Évidemment, pour diminuer les coûts, nous avions la possibilité d’imprimer en Espagne ou en Chine. Mais notre livre s’appelle AC/DC - Tours de France ! On a donc joué le jeu jusqu’au bout, car on n’a pas voulu brader le produit. Rock-Hard est imprimé depuis huit ans en France, chez Aubin, un imprimeur spécialisé dans le beau livre, basé près de Poitiers. On a donc fait d’une pierre deux coups : faire travailler un imprimeur français, avec lequel on pouvait discuter directement, sans l’intermédiaire d’un interprète, et qui allait nous sortir un produit de qualité. Et on pouvait être présent lors de l’impression ! Car ça aurait été une horreur de gagner sur le prix d’impression et à l’arrivée, de découvrir un produit qui ne tienne pas la route.

Rassembler des documents, les exploiter, écrire, monter une société d’édition… Tout a été mené dans les règles de l’art. Mais, comme souvent, maintenant, il faut trouver le nerf de la guerre.


VG : Être indépendant coûte très cher, il faut trouver soi-même les moyens de financer l’impression du livre. Et petit à petit, a germé l’idée de lancer une souscription.

PL : Aujourd’hui que la souscription est terminée, et a été un succès, il est facile de dire « ça marche ». Mais au moment où on l’a lancé, nous n’étions absolument sûrs de rien. On s’est dit que les plus grands fans allaient nous l’acheter, mais on ne savait pas combien ils étaient ces gens-là, capables de mettre 70 euros dans un bouquin !
Personnellement, dans la période de crise que l’on traverse, je trouvais que 70 euros, c’est encore cher, mais quand on connaît la structure des coûts, on ne pouvait pas faire moins.

VG : Ce n’était pas évident de trouver un prix raisonnable pour les lecteurs – car le côté élitiste sur un bouquin concernant AC/DC nous paraissait inconcevable –, tout en restant correct pour nous, en incluant tous les frais.

PL : Les libraires prennent 40 % du prix de vente, auxquels il faut rajouter le diffuseur et le distributeur qui prélèvent 8 % chacun. Mais ils sont indispensables : le premier envoie ses représentants dans toute la France pour essayer de faire vendre le livre en magasin, et le second amène les livres physiquement dans les magasins. On rajoute l’impression, la fabrication de l’étui, l’acheminement jusqu’au lecteur, les taxes... Finalement, c’est vrai, on va gagner un peu d’argent, mais en regard des frais qu’on a engagés et surtout du temps consacré au bouquin pendant sept ans, ce n’est vraiment pas grand-chose.

BB : Et au final, la souscription a super bien marché ! On a vraiment été surpris et très touchés par l’engouement qu’elle a suscitée.

PL : Le fait qu’en 72 heures, les 999 exemplaires de la version « deluxe » soient partis, ça nous a fait super plaisir. Il y avait une attente et une excitation qui rappelait, parait-il, à certains, la vente des tickets de concert !
On avait décidé de limiter le nombre de versions « deluxe ». Avec la demande, on a vite compris qu’on aurait pu en écouler deux fois plus. Juste pour un étui. Mais, je le répète, le but n’était absolument pas de se faire de l’argent. Si on a proposé 333 exemplaires supplémentaires, c’était pour permettre à nos potentiels lecteurs, hors HighwayToACDC, par exemple les lecteurs de Rock-Hard, de bénéficier, eux aussi, de cette version.
Et suite au succès de l’opération, on savait qu’on allait pouvoir l’imprimer, ce livre ! Les gens achetaient du vent : ils avaient vu une vidéo, et ils nous envoyaient un chèque ou un règlement PayPal, sans que le bouquin existe. C’était une preuve de confiance qui nous a beaucoup touchés. Mais on savait qu’ils ne seraient pas déçus.

VG : On n’y croyait pas ! Les gens nous avaient envoyé un paiement pour un bouquin qu’ils n’auraient que dans six mois ! Si la souscription n’avait pas marché, on aurait pris un crédit à notre nom pour payer l’impression. Mais là, on n’avait plus besoin de penser à cette option. Et en plus, beaucoup de souscripteurs nous adressaient des messages très encourageants, c’était quand même assez fort ! La confiance était très forte, il fallait assurer jusqu’au bout.

Pour ne pas gâcher tout cet incroyable travail, il faut gérer toutes les étapes, jusqu’au bout, y compris certains aspects logistiques qui surgissent au fil du temps.


VG : Il fallait donner envie aux gens de contribuer, et qu’ils continuent à nous faire confiance avant de recevoir leur livre en main propre. C’était donc lancer un site Internet, l’alimenter avec des petites vidéos, souvent artisanales, mais suffisamment parlantes pour montrer l’évolution du projet.

PL : Et au fur et à mesure, surgissaient des éléments auxquels nous n’avions pas pensé de prime abord.

                               VG : Le transport et le stockage par exemple. Lorsqu’on a appris que nous allions recevoir huit tonnes de livres dans les locaux de notre maison d’édition, il est vite apparu qu’il était hors de question de les stocker dans un couloir ! Il fallait donc les entreposer dehors. Et s’il se mettait à pleuvoir ? On a donc carrément installé une grande tente de festival pour que tout soit très protégé.
Ensuite, on s’est mis en recherche des cartons d’emballage pour envoyer les livres, du papier-bulles pour les protéger. Ça semble très simple, mais il faut penser que l’objet pèse plusieurs kilos. On se retrouvait face à tout un tas de problèmes à solutionner pour que tout le monde reçoive son livre en temps et en heure… Et en bon état !
On a donc choisi l’entreprise de transport TNT – ça ne s’invente pas ! – pour pouvoir suivre les colis jusqu’à leurs destinataires, contre signature, et être sûrs qu’ils le recevraient en main propre. Tout notre travail ne devait pas être gâché à la dernière étape.



Et c’est l’heure la « première impression »…


PL : Avant d’avoir vu le bouquin imprimé, personne ne pouvait prévoir le résultat final. Nous avons fait fabriquer un « livre en blanc », et la première fois que j’ai voulu le prendre, j’ai tendu un seul bras. Erreur ! J’ai dû m’y prendre à deux mains pour le soupeser ! Nous-mêmes, nous avons été impressionnés par la masse !


VG : Et l’impression a commencé, en journée continue. On voulait signer nous-mêmes tous les « bons à tirer », c’est-à-dire contrôler et valider la qualité d’impression, le rendu des couleurs. Il y avait un BAT toute les deux heures et demie, non-stop. Comme il était hors de question de laisser imprimer une vingtaine de pages sans notre aval, pendant une semaine, on a très très peu dormi et on s’est relayé dans l’imprimerie. C’était quand même la concrétisation de sept années de boulot, on ne pouvait pas se permettre que le bouquin soit mal imprimé. Ça a pris un peu plus de temps, parce que le taux d’encrage était élevé et il fallait laisser reposer le papier. Mais on n’a pas regretté, le résultat était super !

                               PL : On pouvait enfin entrevoir la dernière étape. On a pu préparer l’espace destiné à accueillir les livres et on a réservé toute une fin de semaine pour faire les dédicaces et la mise sous pli.

VG : Même les stylos pour les dédicaces ont été testés ! (rires)

AC/DC – Tours de France – 1976 – 2014 sera disponible dans toutes les grandes librairies de France à partir du 9 octobre 2014, en ligne sur les grands réseaux de distribution et sur le site www.acdclelivre.fr, le seul à proposer l’édition « spéciale », avec l’affichette du Stadium. Une sortie qui tombe à pic.

PL : Avec AC/DC qui sort un album tous les cinq ou huit ans, nous n’avions vraiment pas prévu que l’actualité du groupe rejoindrait si parfaitement la nôtre ! Au moment où on a lancé la souscription, on ne savait pas que le groupe allait entrer en studio. On aurait voulu le prévoir qu’on n’aurait pas pu.
Le timing est vraiment incroyable. On va donc bénéficier d’une exposition médiatique autour de l’album et du groupe, ça tombe bien !

BB : Au final, sept ans, c’était très long, mais on n’aurait jamais pu avoir un document aussi complet si on s’était tenu à deux années de travail.

PL : Sept années se sont effectivement écoulées depuis le début de l’aventure, et je me dis que je ne pouvais pas tomber mieux que sur Baptiste. On s’est très bien complétés et très bien entendus.

VG : Et maintenant, on attend le retour des gens… C’est assez excitant !


BB : Difficile à dire si le groupe est au courant de la sortie du livre. Les membres que nous avons interviewés, le sont, évidemment. Et nous souhaitons pouvoir le leur remettre en mains propres lors de la prochaine venue à Paris… Ça serait une belle conclusion à cette aventure !

C’est tout le bonheur que l’on vous souhaite !


Merci à Philippe, Baptiste et Vanessa pour leur disponibilité et pour ce magnifique ouvrage.

Interviews réalisées par téléphone les 15, 16 et 19 septembre 2014. Rédaction : Judge Dan

Le livre sera disponible en librairie le 9 octobre, mais est toujours dispo sur le site www.acdclelivre.fr dans une édition "spéciale" dédicacée et avec affichette du Stadium.

Pour plus d’informations sur le parcours et la personnalité de Philippe Lageat, nous vous conseillons de vous replonger dans l’interview qu’il a accordée à H2ACDC.COM en 2006.





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