ROCK HARD
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Piste Audio : 1 - dave evans: rock'n roll singer (live) 2- The dandy Warhols: Hells Bells 3- Scottland: Down payment Blues 4- Tribute to ac/dc: Hell ain't a bad place to be 5- Die Krups: It's a long way to the top |
Piste CD Rom : 1- Dedicace Virgin megastore Paris 2000 2- Inauguration de la RUE AC/DC à Madrid 3- Pause fun durant l'enregistrement de l'album Stiff upper lip aux Warehouse Studios, Vancouver 23.08.1999 4- Spot de PUB TV STIFF UPPER LIP 5- Galerie Photos 2000/2001 |
Rock Hard : Il paraît que tu es né à larrière
dune camionnette, à Surrey Hills ?
Phil Rudd : (rires). Cest pas tout à fait exact puisque mes parents
ont eu le temps darriver à lhôpital
Mais ils
mont raconté que mon père avait vraiment dû mettre
le turbo pour que ma mère naccouche pas dans la voiture. Ou plus
exactement, le camion de déménagement quils avaient à
lépoque. Ca sest joué à pas grand chose
Que te reste-t-il de ton enfance en Australie ?
Les souvenirs classiques, lécole, le sport
Rien que de très
conventionnel.
Parle-nous de ton premier kit de batterie ?
Cétait un kit japonais, de marque BOSTON, il mavait coûté
250 dollars (Ndlr : environ 1.750 Francs). Je me létais offert
après avoir touché mon premier salaire. Je travaillais à
lépoque comme apprenti dans une boite spécialisée
en air conditionné. Javais une formation délectricien
et je concevais les tableaux électriques. Javais également
bossé comme peintre auparavant. Pour revenir à la batterie, je
me sentais physiquement attiré par cet instrument quand bien même
ma famille nétait pas vraiment branchée musique.
Adolescent,
quels batteurs idolâtrais-tu ?
Ringo Starr, bien sûr - vu le succès des Beatles, comment aurait-on
pu lui échapper ? - et quelques autres que je découvrais sur albums.
Certains titres, pas forcément des disques entiers, me titillaient, car
ils renfermaient cette petite étincelle de magie qui me bouleversait
: lun deux était « Tin Soldier » des Small Faces
(Ndlr : numéro 9 des chants anglais en Décembre 1967, Phil Rudd
était alors âgé de 13 ans). Whoah, jadorais ce redémarrage
syncopé de Kenny Jones après le break du milieu de morceau. Jaimais
également Simon Kirke (Free) et plus encore Corky Laing (Mountain) pour
leur capacité à garder le tempo tout en frappant, comme des mules.
Pas très tape à lil mais diablement précis
et puissants.
As-tu suivi des cours ?
Non. Dès le départ, jai appris à jouer à loreille.
Ce nest que plus tard que jai pris UN cours. Jai trouvé
ça plutôt intéressant, mais pas suffisamment physique pour
moi. Je voulais jouer, jouer, tout de suite, à linstinct, et non
perdre du temps à apprendre la théorie. Je navais rien à
faire de cette avalanche de constructions et de rythmes quon vous inculque
si vous suivez la voie « classique ». Surtout, je navais pas
la patience e répéter encore et encore, de faire des gammes. Moi,
tout ce qui mintéressait, cétait de botter des culs
(sourire) ! Je me suis donc contenté, dans un premier temps, de rester
chez moi et de jouer en écoutant des disques sur un petit électrophone
bon marché. Mais rapidement, lors dune party, jai croisé
deux autres mecs, un bassiste et un guitariste, et je suis allé leur
proposer mes services : « jai comme limpression quil
vous manque quelquun ! « Et jai, dans la foulée, rejoint
mon premier groupe.
Tu veux parler de Charlemagne ?
Oui, tout à fait. Le bassiste avait opté pour ce nom car il était
dingue dhistoire militaire. Jignorais qui était Charlemagne,
mais ça sonnait bien. Pour moi, cétait lessentiel.
Nous ne disposions pas vraiment de matériel oriinal alors nous nous contentions
de piocher dans le répertoire rock : Free, les Small Faces, Humble Pie,
etc
. Notre guitariste était très influencé par Peter
Frampton. Nous écoutions nos albums respectifs et nous choisissions telle
ou telle reprise pour son caractère original, le fait quaucun autre
groupe ne la joue. Nous avons donné quelque concert dans des endroits
minuscules, des cafés, des fêtes. Je me souviens que nous entassions
notre matériel dans le coffre dune vieille américaine. Enfin,
je jouais avec dautres personnes. Nous répétions chez moi
tous les week-ends. Mes parents nous laissaient la maison et allaient se planquer
ailleurs (rires). Nous nous entendions bien, nous avons franchement passé
dexcellents moments, jen garde de très bons souvenirs. Jai
joué avec eux pendant un an au moins, mais un an plein durant lequel
nous navons pas chômé. Si ma mémoire me trahit pas,
je crois que nous nous sommes arrêtés parce que le guitariste du
groupe voulait devenir pilote davion et que cela lui prenait de plus en
plus de temps. Trop en tout cas pour que nous puissions décemment continuer.
Par la suite, tu as rejoins Buster Brown, basé à Melbourne
?
Oui, ça a été la seconde étape. Jétais
toujours à lécole à lépoque. Mais jai
dû arrêter rapidement pour trouver un boulot. Mes parents ne pouvaient
pas me payer un nouveau kit et il ma donc fallu bosser pour parvenir à
réunir la somme nécessaire.
Il me semble que ce groupe sétait également appelé
Coloured Balls ?
Cest exact. Coloured Balls était le nom de la première mouture
du groupe. Antérieur à celle dans laquelle je jouais qui sétait
vue rebaptiser Buster Brown. Cette première version était plus
heavy, branchée picole, totalement déphasée, sauvage, pour
ne pas dire suicidaire tandis que nous, nous nous contentions de prendre du
bon temps. Jai tout de même eu le temps de donner un concert avec
Coloured Balls. Nous navions pas répété, je ne connaissais
aucun de leurs titres, je me suis assis sur mon tabouret et cétait
parti (rires).
Les futurs chanteurs et bassistes de Rose Tatoo, Angry Anderson et Geordie
Leech jouaient à tes côtés dans Buster Brown. Angrie avait
même des cheveux à lépoque !
(Rires) Des cheveux, des cheveux, cest vite dit ! ! Il en avait déjà
perdu pas mal. Nous avons enregistré un album ensemble (Ndlr Something
To Say, sortie en Septembre 1974, en Australie uniquement, sur le label «
Mushroom ») Mais jai très rapidement décidé
de quitter le groupe. Trop de coups bas
. Largent que nous gagnions
était dépensé dans des choses dans lesquelles il naurait
pas dû être dépensé. Alors je me suis pris la tête
avec le management merdique qui prétentait soccuper de nos affaires,
il fallait sy attendre, je me suis fait viré illico presto.