Avril 1980 - Avril 2010, Brian Johnson, 30 ans au sein d'AC/DC | Highway To ACDC : le site francophone sur AC/DC

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Avril 1980 - Avril 2010, Brian Johnson, 30 ans au sein d'AC/DC

Au cœur de Back In Black

7.jpgBack in Black marque un tournant dans les textes d'AC/DC, puisque ceux-ci étaient auparavant indéfectiblement liés à leur auteur, à son image, son style de vie. Le « je » des textes était pratiquement identique à la personne qui les interprétait: Bon Scott. Bon qui se mettait en scène à travers ses chansons relatant la vie d'un « Bad Boy », et on sentait que c'était du vécu. La nouvelle équipe autour de Brian doit donc relever le défi de rester dans la continuité de l'esprit rock'n'roll, garder cette « street credibility », célébrer le « fun » hédoniste et un peu hargneux qui est à la base de l'esprit des textes d'AC/DC. Mais, et cela relève du paradoxe, d'un autre côté, le groupe est endeuillé, et les textes de Back in Black ne peuvent faire comme si de rien n'était, quelques mois à peine après la mort de Bon. Cette tension se retrouve largement sur l'album. On peut en effet distinguer deux grosses catégories/tendances dans les textes: les hommages à Bon d'une part, et les chansons plus traditionnelles d'autre part, c'est-à-dire à contenu sexuel plus ou moins exclusif, qui célèbrent « le bon temps » qu'il faut prendre ici-bas. On remarque que d'une certaine manière, cette seconde catégorie reste un hommage indirect à Bon, puisqu'elles parlent de ce qui lui était cher !
Les mauvaises langues diront que le défi a été si bien relevé que c'est à se demander si le fantôme de Bon n'a pas dicté certains textes ... mais c'est un autre débat !


I. Les chansons en hommage à Bon Scott

Hell's Bells est noire et funèbre comme la pochette de l'album, bien plus noire que Back in Black, la plus sombre de toutes les chansons du groupe, le point de départ du travail de deuil. La mort (qui parle ici à la première personne), diabolique, avec son cortège de pluie torrentielle, de tonnerre et d'éclairs qui zèbrent le ciel, fauche impitoyablement même les hommes jeunes, et les entraîne en enfer. Elle ne fait pas de quartier, pas de prisonniers, personne ne peut rien contre elle.

Back in Black marque la volonté de continuer envers et contre tout, tout en rendant hommage à Bon.C'est un des titres phare de l'album, y compris au plan de l'écriture, particulièrement soignée, et qui mérite qu'on s'y attarde plus longuement:

Back in black

I hit the sack
I've been too long I'm glad to be back
Yes, I'm let loose
From the noose
That's kept me hanging about
brian1.jpg I've been looking at the sky
'Cause it's gettin' me high
Forget the hearse 'cause I'll never die
I got nine lives
Cat's eyes
Abusin' every one of them and runnin' wild

'Cause I'm back
Yes, I'm back
Well, I'm back
Yes, I'm back
Well, I'm back, back
Well, I'm back in black
Yes, I'm back in black

Back in the back of a cadillac
Number one with a bullet, I'm a power pack
Yes, I'm in a bang with the gang
They gotta catch me if they want me to hang
Cause I'm back on the track
And I'm beatin' the flack
Nobody's gonna get me on another rap
So look at me now
I'm just makin' my play
Don't try to push your luck, just get out of my way

De retour en noir

De retour en noir
Je me colle au pieu
J'ai mis le temps, pas fâché d'être de retour
Oui, je me suis dégagé
Du noeud coulant
Auquel j'étais pendu
J'ai regardé le ciel
Parce que ça me fait planer
Laissez tomber le corbillard, car je ne mourrai jamais!
J'ai neuf vies, des yeux de chat,
Je me joue de tous ces gens
Et je fonce

Car je suis de retour
Oui, je suis de retour
... de retour en noir !

De retour à l'arrière d'une Cadillac
Je suis le roi de la gâchette,
Je suis un baton de dynamite
Oui, il y a maldonne
Avec la bande
Va falloir qu'ils m'attrapent s'ils veulent me pendre
Car je suis de retour en piste et je vais m'imposer envers et contre tout
Cette fois-ci, personne ne m'attrapera (1)!
Alors regarde-moi,
J'entre en scène (2)
N'essaie pas de forcer ton destin et dégage de mon chemin

(1: a rap, en argot, signifie « tuyau » (d'un indic), le fait de cafter, donc, ou encore une arrestation, mais ça revient à peu près au même)
(2: je reprends sur ce point la traduction d'EirKa, qui me semble astucieuse! Littéralement: Je fais juste mon jeu/j'écris juste ma pièce, c'est-à-dire aussi: Je fais mon truc, et je n'en fais qu'à ma tête)

Back in Black, Bad Boy Rap

On n'a pas assez souligné la qualité de certaines paroles ... qualité rock'n'roll, s'entend, parce qu'on est loin de la poésie ... quoique ...

... A y regarder de plus près, « Back in black », c'est de la poésie brute, dans sa fonction primitive: dire quelque chose avec éclat, intensité, par une série de « trucs » langagiers qui rendent un énoncé plus incisif et plus facile à mémoriser.

brian4.jpgAinsi, BIB utilise à haute dose des techniques prosodiques bien connues comme l'allitération (jeu de sons sur l'identité des consonnes), l'assonance (idem, mais avec des voyelles), la rime ... Le titre comporte une double allitération en « b » et en « k », plus une assonance en « a ». Celle-ci donne la strucure sonore des premiers vers de chaque strophe (back, black, sack, back/back (2 fois, participe et nom), cadillac, powerpack). Mais le principe de l'assonance/allitération se retrouve partout: allitération « let loose », rimes intérieures (au sein d'un même vers:loose/noose) redoublant la rime (sky/high/die; bang/gang/hang; track/flack/rap).Remarquons que cet effet ternaire de la rime (rimes intérieures+rime en fin de vers) fait écho au rythme ternaire du riff (allez, j'avoue que là c'est tiré par les cheveux ...)

Donc: Scandée à toute allure par un Brian au sommet, cette chanson s'apparente au rap, terme qui d'ailleurs se retrouve dans le texte; car « to rap », outre les sens argotiques que nous avons évoqués dans la traduction, signifie avant tout bavarder, baratiner, tchatcher.

Et de la tchatche, il y en a, dans BIB! Une sorte de vantardise sympathique, le ton du baratineur qui chante ses propres mérites: le refrain martèle le message, mais on le retrouve à tous les coins de vers: omniprésence du pronom 1ère personne, slogans autopublicitaires (Forget the hearse cause I'll never die), affirmation de soi digne du gangsta rap (Don't try to push your luck, just get out of my way).Ce côté « gangster » sous-tend tout le texte: le narrateur a échappé de peu à la corde (S1), et il revient en chef de gang, à l'arrière d'une cadillac (sans doute black elle aussi), grâce à ses talents de flingueur (S2); la guerre des gangs fait rage (I'm in a bang with the gang ...), mais on ne l'attrapera pas une seconde fois.Le Problem Child est de retour, qu'on se le tienne pour dit !

Car nous sommes proches du texte autoréférentiel (ça c'est pour le jargon ...): comment ne pas voir les parallèles avec les textes anciens: Problem Child (même histoire de loubard, même rime interne: I'm hot and when I'm not ...), Bad Boy Boogie ... The bad boy is back ...

Ce côté autoréférentiel colle parfaitement avec l'interprétation assez évidente de la chanson: « On est de retour, mais en noir. On a neuf vies, comme le chat (S1), on est increvables ». Laissez tomber le corbillard... L'histoire du loubard est l'illustration manifeste d'une volonté de vivre, de survivre en dépit des coups durs, et chacun comprend à quel coup dur il est fait allusion: la mort de Bon.

Cette idée de mort/survie sous-tend la S1: le groupe sort la tête du « noeud coulant »; et il continue avec la bénédiction de Bon, ou sous l'oeil bienveillant de Bon (« I keep lookin at the sky cause it's getting me high »: je pense à Bon, là-haut au ciel, et ça me motive). Le loubard, c'est AC/DC qui, quoique endeuillé, revient au devant de la scène.

La strophe 2 est particulièrement éloquente à ce sujet. Le gangster et la rockstar n'ont-ils pas de nombreux points communs: solitude, cadillacs avec chauffeur; et puis les regards des gens, (« look at me now »), surtout: « just making my play » (connotation évidente: to play music !!!). Vivant et bien vivant, AC/DC !

Have a drink on me. Gros point d'interrogation de l'album, au plan du bon goût du moins. Une chanson à boire quelques mois après la mort de Bon dans les circonstances qu'on sait ? Shocking ... ou hommage ? Description ambiguë de la vie et de la mort de Bon, en tout cas: « Forget about the cheque, we'll get hell to pay ».Bon n'avait-il pas d'une certaine manière anticipé sa destination (l'enfer) mais aussi le terme très proche de cette descente en enfer (« Highway », autoroute, voie rapide) avec le titre de l'album précédent ? Certains affirment qu'il l'avait tellement anticipée que ... c'est tout simplement lui qui a écrit ce texte. Pas impossible ... on croirait l'entendre chanter !
Pour ma part, j'ai toujours trouvé cette chanson à moitié joviale (Brian, bon buveur de Newcastle) et à moitié glauque (Bon, mort à 33 ans pour cause de « whisky, gin and brandy »). Très rock'n'roll, au fond, et très révélateur de l'ambiguïté des textes de l'album en général, qui oscillent entre deuil et hédonisme insouciant.

II. Les (pures) chansons de cul

La majorité des titres, on s'en doute. Inutile de faire de longs commentaires.Juste quelques tuyaux pour la compréhension:
Shoot to Thrill Ah, la bonne vieille métaphore filée du revolver ! On l'astique, et il tire à la demande (« gonna fire at will »), suffit d'appuyer sur la détente.Même chose 3 ans plus tard dans « Guns for hire » (Ce flingue est à louer, il te tuera de plaisir).Adieu Ronsard.

Given the Dog a Bone est une (très très très fine) métaphore d'un certain type d' acte sexuel, qui implique que la femme se « mette à genoux » (strophe 1); « she's blowing me crazy till my ammunition is dry» s'éclaire instantanément quand on connaît le sens de « blow job » en anglais (une pipe, pour parler clair), et ce jusqu'à ce qu'on soit « à sec de munitions ».
Un brin macho, la métaphore, car l'équation est simple et le résultat, c'est que la femme est un chien, et qu'Henri IV avait bien raison en disant de son appendice que « jusqu'à quarante ans, il croyait que c'était un os ».
Peu importe la beauté, elle n'est « ni Mona Lisa, ni star de Playboy », mais qu'est-ce qu'elle ronge bien ... Elle « t'envoie au paradis et t'explose jusqu'à la planète Mars ». Notons le double sens vicelard de « she's using her head again »: elle utilise sa tête (son cerveau, pour penser), sens normal de l'expression, ou alors ... pour autre chose. Décidément, AC/DC et le féminisme, ça fait deux.
Les amateurs (de chansons, bien sûr) peuvent se reporter à « Go down » pour de plus amples informations sur ce genre de pratiques.
Let me put my love into you est ce qu'on appelle là aussi une image, je crois. Est-il besoin de l'expliciter ? Force est de constater qu'on a fait plus romantique que « Let me cut your cake with my knife », le couteau se substituant ici à l'os précédemment évoqué, et le gateau étant le même que dans « American Pie », assurément. Il vous faut un dessin ou quoi ?

Tu m'as secoué toute la nuit a le mérite de ne pas être sous-titrée en français, car sinon ce serait franchement embarrassant: « C'était un engin rapide/elle entretenait bien son moteur ... », « elle me mettait KO avec ces cuisses américaines » Aïe aïe aïe.

III. Les autres titres:

On pourrait les ranger dans la catégorie précédente, à ceci près que le thème central n'est pas strictement sexuel, même si le sexe y joue un rôle importantà chaque fois.

What do you do for money honey

You're working in bars
Riding in cars
Never gonna give it for free
Your apartment with a view
On the finest avenue
Looking at your beat on the street
You're always pushing, shoving
Satisfied with nothing
You bitch, you must be getting old

So stop your love on the road
brian2.jpg All your digging for gold
You make me wonder
Yes I wonder, I wonder

Honey, whaddaya do for money?
Honey, whaddaya do for money?
Where do you get your kicks?

You're loving on the take
And you're always on the make
Squeezing all the blood out of men
They're all standing in a queue
Just to spend the night with you
It's business as usual again
You're always grabbin', stabbin'
Trying to get it back in
But girl you must be getting slow

So stop your love on the road
All your digging for gold
You make me wonder
Yes I wonder, yes I wonder

Honey, whaddya do for money?
Honey, whaddya do for money?
Yeah, whaddya do for money honey, how do you get your kicks?
Whaddya do for money honey, how do you get your licks?

What you gonna do?
Awww, what you gonna do?

Traduction (libre)

Comment tu le gagnes ton blé, poupée ?

Tu travailles dans des bars
Tu te trimbales en guimbare
Jamais tu ne donnes sans retour
Ton appartement possède une vue
Sur la plus belle avenue
Et donne sur ton secteur dans la rue
Tu pousses, tu joues des coudes,
Jamais satisfaite
Toi, ma petite salope, tu commences à te faire vieille

Alors arrête l'amour sur la route
Chercheuse d'or effrénée
Je me demande
Oui, je me demande, je me demande

Poupée, comment tu le gagnes, ton blé ?
Mais comment peux-tu prendre ton pied ?

Tu aimes à l'arrache
Tu te remplis les poches
Tu saignes les hommes à blanc
Ils sont tous là, à faire la queue
Rien que pour passer la nuit avec toi
C'est la routine, encore une fois
Tu attrapes, tu enfonces
Tu essayes de faire rentrer tout ça
Mais ma belle, tu commences à te faire lente

Chorus

Et maintenant, qu’est-ce que tu vas faire ?

Commentaire

Le sujet est transparent: la prostitution, d'autant que la rime interne au titre (« money honey ») constitue un raccourci explicite.Tout est dit.

Le traitement du sujet est assez simple, sinon simpliste. La pute est une sorte de call girl de luxe, appartement chic, bagnoles au pluriel, motivée par le lucre.Bref, une belle salope qui exploite les hommes (et non l'inverse).

Ici, pas de renversement comme dans le fameux 22 Acacia Avenue de Maiden, où la perspective macho est relayée à mi-chanson par une sorte de compassion pour la prostituée (un peu comme dans le Roxane de Police).

Notons dans la deuxième strophe le très rock'n'roll « double entendre », comme disent les anglo-saxons (ce qui doit être du français dans leur esprit, et signifie « double sens cochon »):saigner à blanc, attraper, enfoncer, faire rentrer ... s'applique au cash; mais la connotation sexuelle est présente également. Quand on vous dit qu'AC/DC sont des poètes ...

Le seul bémol provient du fait que ladite pute est vieillissante: qu'adviendra-t-il d'elle lorsqu'elle sera trop vieille pour exercer ce métier de lucre ... et de stupre ?

Shake a Leg, l'histoire d'un ado “en rupture”
brian3.jpg

Idle juvenile on the street, on the street
Who is kicking everything with his feet, with his feet
Fighting on the wrong side of the law, of the law, yeah
Don't kick, don't fight, don't sleep at night
shake a leg........
Keeping out of trouble With eyes in the back of my face
Kicking ass in the class And they tell me you're a damn disgrace
They tell me what they (ou: what to) think But they stink and I really don't care
Got a mind of my own Move on, get out of my hair
Oh, shake a leg, shake your head
Shake a leg, wake the dead
Shake a leg, get stuck in
Shake a leg, shake a leg
Magazines, wet dreams, dirty women on machines for me
Big licks, skin flicks, tricky dicks are my chemistry
Goin' against the grain, trying to keep me sane with you
So stop your grinnin' and drop your linen for me

Remue tes jambes

Un jeune désoeuvré qui traine dans la rue
Il donne des coups de pied à tout ce qu'il voit
Il se bat du mauvais côté de la loi
Ne donne pas de coups de pied, ne te bats bas, ne dors pas la nuit !
(Variante en fin de chanson:Tu craches, tu mords, tu donnes des coups de pied, tu te bats pour obtenir ta part)
Remue tes jambes
J'évite les embrouilles grâce aux yeux que j'ai derrière la tête
Je m'éclate en pleine classe
Et ils me disent que je suis une honte
Ils me disent ce qu'ils pensent
Mais ils puent, et vraiment, j'en ai rien à battre
Je sais penser tout seul
Dégagez, lâchez-moi !

Remue tes jambes – secoue la tête
Réveille les morts, reste coincé/enfonce-toi (sens ? sexuel ?),
Variante: Joue pour gagner

Magazines, rêves humides, des filles très chaudes sur des machines (bécanes), rien que pour moi
Léchages appuyés, films érotiques, dards débrouillards
Voilà ma panoplie (littéralement: “voilà ma chimie”, c'est-à-dire: ce qui me fait planer)
Je suis contre nature, j'essaie de rester sain, avec toi
Alors arrête de sourire bêtement
Et fais-moi plaisir, laisse tomber ce drap

Commentaire:
Traduction peu évidente, car il y a quelques zones d'ombre, notamment sur la fin.Voilà ce que je comprends:
Strophes un et deux: l' ambiance est à la « zone », comme on disait à l'époque.
Un mot du contexte: Fin des années 70, début des années 80: c'est la crise, eh oui, déjà. Les Trente Glorieuses sont finies, on « traîne », on « zone », on cherche vaguement du boulot, et on ne croit plus trop à rien, entre bière et Thatcher. C'est aussi l'époque de Renaud version « H.L.M. » et « baston », l'époque également des textes loubards et désenchantés de Bernie dans Trust.
Ce côté vaguement anar, on le retrouve ici, mais absolument pas politisé, au contraire. Le personnage de « Shake a leg » est juste un petit zonard qui ne croit à rien, surtout pas à l'école (où il fout sa merde: « kickin ass in the class ») et aux valeurs de la génération précédente (valeurs 68ardes comme « valeurs morales »). Il a l'impression d'étouffer sous les « fais pas ci, fais pas ça », « ne dors pas la nuit » des adultes, qui veulent décidément tout interdire.
Le refrain suggère une échappatoire: par la danse, le rock, le mouvement, le bruit (« wake the dead »), qui sont aussi des façons de « secouer » (sens littéral de « to shake ») un joug, de se libérer.
A la fin, notre jeune homme se laisse aller à des rêveries sexuelles sur papier glacé et pellicule « hot ». Le sexe, ultime échappatoire à la tristesse de la rue pour un jeune paumé! Dernière image:la promesse d'une fille sur le point de laisser tomber le drap qui la cache, prête à se donner – créature de papier ou en chair ou en os ? Impossible de trancher.
Il est clair que cette chanson est un miroir que le groupe tend à son jeune public, mais elle fait également écho d'une certaine façon à l'adolescence d'Angus et Malcolm.

La « morale » de l'album: Rock'n'Roll ain't noise pollution
L'album se clôt sur l'antithèse (l'antidot ?) à Hell's Bells. RnR ain't ... est aussi optimiste que Hell's Bells était noire, le titre est aussi long et débonnaire, voire débraillé (« ain't ») que celui de Hell's Bells « claquait » et glaçait.
« Pollution » est tout simplement une façon de dire « oui » aux bonnes choses simples: le « rock'n'roll », dans les deux sens du terme: musique (« Heavy decibels etc ») et ... sexe (« rock'n'roll », comme chacun sait, décrit le mouvement pelvien de va-et-vient au moment de l'amour, assimilé à la danse jugée lascive des Bill Haley, Little Richard, Elvis et autres Chuck Berry).C'est le sens donné à l'expression dans la strophe « I took a look inside your bedroom door/You look so good lying on your bed/Well, I asked you if you wanted any rhythm and love/You said you wanna rock 'n' roll instead ». L'ironie consistant à jouer précisément sur l'ambiguïté de l'expression, puisque la jeune fille « préfère le rock'n'roll » à l'amour.
Au début, Brian interpelle l’auditeur, lui enjoignant de « lever son cul » et « de se ramener », « parce que le rock n’est pas un mystère », pas un rébus, mais quelque chose de simple et clair (« To me it makes good good sense » : « à mes yeux,il n’y a rien de plus clair »)

Bref, une fin joyeuse, sur une mélodie enjouée et un riff excitant, loin du motif lancinant et sombre de Hell's Bells.
brian5.jpg

Merci à Iangillan


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