Temoignage de \

Bonjour à tous

I want to tell you a story about a band we know Déjà et pour commencer le contentement d’avoir les sous pour jouer cette aventure. Cam et moi sommes prêts : 3600 km nous attendent. Bilan carbone à oublier, TER, TGV, Voiture, avion. Dresde n’est pas facile d’accès et c’est Prague qui nous accueille pour la première nuit. Ca fait du bien d’être hors de France. Un petit resto, la nuit tombe, il fait beau, il fait chaud, les prix sont doux et la bière est partout.

Jour J, marche à pied jusqu’à la gare. En tout, arrivée à Dresden compris, puis à l’hôtel et enfin au lieu du concert, nos pieds feront 30593 pas soit 22,36 km comme disent les applis à la con. Fini de craner les autres formeurs, nous établissons le record à battre. Le train suit le fleuve et passe la frontière sans s’arrêter. Les T-shirts et les regards se multiplient. Nous voici arrivés.

Le temps a changé, et la pluie commence à tomber. Des files entières se dirigent vers le MESSE. La fouille a lieu. On me demande ce que j’ai là, je réponds : « ça s’appelle un appareil photo ». Le gars a l’air amusé, et je le sens prêt à me demander « et pourquoi pas un téléphone ?». Ma réponse est toute prête : « parce que un téléphone ça sert à téléphoner, et pas à prendre des photos » ; mais elle est inutile puisqu’amicalement, il me dit de passer. Les temps ont changé.

La foule est immense et dense. Toute une foire au pognon est organisée autour du concert, et moi j’aime les concerts et pas l’ultra libéralisme. Alors leur bière à 7 balles et leur vin blanc coupé à l’eau gazeuse à 9 euros, ils peuvent se les mettre dans le fion. C’est con : à 5 balles, j’en aurai pris 2 ou 3. On trouve pas l’entrée golden circle, alors je fends un peu la foule pour demander à un steward et me fait direct agresser par une vieille réac qui me balance ses coudes dans le ventre en me disant de ne pas passer devant elle. Je lui explique que c’est pour un renseignement et elle me répond salement. Le steward m’a vu et me renseigne gentiment. On arrive en golden circle, c’est vraiment prés de la scène. J’hésite à retourner vers la barrière du fond pour employer le langage des doigts avec l’énervée de tout à l’heure et lui montrer qu’elle est juste à 50 mètres de la scène. Mais je m’en moque maintenant, la scène est trop belle et la soirée va commencer. Cam et moi nous installons à 3 mètre de la barrière, coté Stevie

L’ambiance monte, les Pretty Recless arrivent. C’est cool et la chanteuse montre son talent et ses jambes. Elle parle de « witch » et de « burn » en prenant des poses langoureuses. Les vieilles réacs qui dans leur jeunesse ne voulaient rien interdire s’étranglent dans leur haine et leur frustration. Les autres, dont je fais partie, apprécient.

Ca y est, ça va commencer. Je trouve cela inespéré. Je vérifie les réglages de mon vieux Fuji : AC/DC c'est en noir et blanc, au 1/60ème de seconde, et ouverture à 8. Ca se discute pas, c'est comme ça et je sais de quoi je cause. Pour le reste c'est une histoire d'iso et de grain! Le dessin animé démarre. Puis, ils sont là. Angus arrive direct à 3 mètres de nous. Je ressens tellement d’émotion que je me sens bizarre pendant quelques secondes. On en prend plein les yeux, la poitrine, les oreilles. Le sang coule à flot pour ceux qui en veulent.

Brian est là ! Quel bonheur ! La joie inonde les visages de Brian, Angus et Stevie, et les deux autres sont tellement attentifs, concentrés et attentionnés que c’en est beau. Angus les félicite parfois en levant son pouce quand tous sont réunis autour de la batterie. La cloche est déjà là. Brian et Angus haranguent et saluent les gens. Sur Sin city, le déluge s’abat et le souvenir de Nice remonte (spéciale dédicace aux amoureux de Nice). Angus franchit les limites autorisés et se retrouvent derrière la « Louma » plus près encore du public. Brian est heureux High High High High voltage et Angus détache les derniers boutons de sa chemise... C’est bon et ça passe vite. Highway to hell, et c’est le paradis aurait pu écrire Gainsbourg. Je regarde Angus avec amour l’appareil photo au dessus de mes bras levé. Il a l’air tellement heureux, et me rend mon regard en me montrant du doigt, mais peut-être était ce pour quelqu’un d’autre, ou pour toutes et tous. Que le rock soit et que les amplis se multiplient ! Angus donne tout au bout de la jetée et revient encore une fois de notre coté For those, et nous les saluons jusqu’au dernier coup de canon !