Temoignage de David Gatehouse: Donington 22 Aout 1981 | Highway To ACDC : le site francophone sur AC/DC

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Temoignage de David Gatehouse: Donington 22 Aout 1981

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L'album "Back in Black" permit à AC/DC de passer d'un statut de faiseurs de tubes à celui de "Poids-lourd" - Et la dernière date de la tournée ne fit que confirmer cette situation. Malheureusement, ce fut la première sans Bon.

Son successeur était, à mon sens, le meilleur choix possible.
La personnalité et les capacités vocales de Brian Johnson étaient telles que dix-huit mois seulement après la mort de Bon, l'ancien chanteur de Geordie faisait partie intégrante du groupe et semblait y être depuis des années.
C'était une journée grise et lugubre. Vent et pluie balayaient Donington Park, bien que les têtes d'affiche bénéficièrent de meilleurs conditions climatiques. Mes amis et moi étions partis très tôt de Yorkshire Nord (tellement tôt que nous n'avions mis que deux heures) et une fois sur place, nous étions parmi les premiers. Les festivals et concerts en plein air actuels sont plus sophistiqués aujourd'hui, avec toutes ces scènes, toutes ces 'attractions' annexes (parfois même des fêtes foraines!) et un énorme choix de campings ou de possibilités d'hébergements.

Attestation_d__hebergement40003.jpgNous étions sur un terrain humide, boueux, pentu, entouré de food trucks et de divers stands de merchandising avec une seule scène au fond. Tout ça semblait bien morne mais l'idée de voir une foule immense arriver et remplir les lieux fit monter la pression pour ce qui devait être le seul concert européen d'AC/DC de l'année.
Un petit groupe de Hard FM passa et on les oublia de suite (Et contrairement aux rumeurs qui couraient pendant le concert, je confirme qu'il ne s'agissait pas du groupe Diamod Head qui se serait déguisé pour l'occasion). Blackfoot fit remonter la température malgré le temps et le public adhéra totalement à leur coté brut et sans fioriture.
Puis vint le groupe Slade que tout le monde adorait. Très populaire dans le milieu du Glam Rock anglais des années 70, il vivait comme une renaissance en 1981 après que le groupe ait remplacé Ozzy Osbourne un an plus tôt au Reading Festival pour un show monumental. Ils mirent tout le monde d'accord malgré la pluie et un son médiocre. Ils jouèrent d'ailleurs le morceau "Merry Christmas Everybody", un classique.

Peu de groupes auraient accepté de jouer après Blackfoot et Slade sous la pluie battante et les Blue Öyster Cult étaient probablement le pire choix possible. En proie à de gros problèmes de son, un batteur déclarant forfait à la dernière minute et des effets pyrotechniques n'arrivant jamais, ils furent copieusement hués et humiliés par un public plus qu'agacé.

Surfant sur une grande popularité à l'époque, les Whitesnake de David Coverdale firent une bonne prestation. Energiques et engagés, ils réussirent à affronter les problèmes de son en développant une qualité de show que tout le monde attendait (mais pas aussi convaincante que celle de Van Halen trois ans plus tard, en pleine chaleur).

Attestation_d__hebergement40002.jpgAvec un seul album à leur actif depuis la mort de Bon, AC/DC fit logiquement la part belle aux morceaux de l'ère pré-Brian. Ils jouèrent notamment "Back in Black", dans une version qui écrasa tout sur son passage, pour le plus grand plaisir du public. Ce n'était que le troisième concert anglais du groupe en plein air, et le premier en tant que tête d'affiche. Je m'attendais donc à quelques petites surprises ou changements dans les morceaux mais il n'en fut rien.

Ce fut la même chose pour les effets scéniques, le strict minimum, avec la fameuse cloche descendant sur la scène pendant l'intro de "Hells Bells". Mais pas de canons, pas de cage, d'écran géant ou d'allée centrale.

Angus était déchainé et martelait sa Gibson avec toute l'énergie que nous attendions. Brian conquit le public avec sa simplicité et son honnêteté, chose malheureusement trop rare dans la musique. La section rythmique était carré et efficace.
Le public répondit avec enthousiasme, la pluie s'arrêtant même à leur arrivée sur scène.
Malgré toute cette énergie déployée, il faisait très froid et des petits feux de camp étaient allumés au milieu du champ. De nos jours, la sécurité est de mise, et une intervention des Pompiers immédiate. Mais à l'époque, on laissait flamber, avec Brian qui criait : "Envoyez-moi des pommes de terre grillés les mecs!"
La taille et la dimension de ce concert était géniale. Je suivais le groupe depuis les premières fois ou je les avais vus en 1976, dans des petits clubs et je n'aurais jamais pensé qu'ils puissent un jour faire de plus gros concerts que durant la tournée 'Highway to Hell'.

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Qui aurait pu prédire que la mort de Bon serait suivie du plus gros 'comeback' de l'histoire du rock?
Evidemment, depuis ils ont gagné encore plus en popularité, et même si j'ai assisté à des concerts ou leurs prestations étaient meilleures, ce fut une date importante.
Et cela confirma en quelque sorte ce que j’appréciais chez eux lorsqu’ils jouaient le plus souvent devant quelques douzaines de personnes.
C'est ce qui leur permis d'assoir leur statut actuel et, après plus de trente ans, d'être probablement le deuxième plus grand groupe après les Beatles.
Ce fut un moment trop court, et mes oreilles bourdonnaient encore sur le parking quand je suis allé récupérer la voiture. Nous sommes rentrés vingt-quatre heures seulement après être partis, et je n'ai pas dormi avant la nuit suivante ... Aucun autre concert n'avait provoqué cet effet là sur moi.
Bien sûr , Je suis plus agé maintenant, et je « m’écroule » plus facilement, après ce genre de moment intense.

David Gathehouse

Témoignage : David Gatehouse
Recueilli par : TI TAN
Traduction : Fanch
Photos : X



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'Back in Black' was the album that transformed AC/DC from big hitters into bona fide global superstars – and this was the final date on the tour that consolidated that position.Tragically, it was also the first without Bon Scott.

Attestation_d__hebergement40001.jpgHis replacement was, in my opinion, the only vocalist who could have filled his shoes successfully. So big were Brian Johnson’s lungs and personality that, incredibly, just 18 months after Bon's death, the Geordie was firmly established as the band’s shouter and seemed to have been in the job for years.
Weatherwise, it was a dismal, grey day. Rain and winds washed across Donington Park through most of the proceedings, although the headliners did benefit from drier conditions than most.
My friends and I had set off from North Yorkshire very early (too early, as the drive only took about two hours at that time of day) and were, consequently, among the first in. Festivals and outdoor shows are far more sophisticated these days, with their many stages, a myriad of stalls and other attractions (even funfairs!) and a huge choice of camping and accommodation options.

Back then, we were presented with a wet, muddy, sloping field ringed by fast food vans and merchandising stalls and with a single stage at its base. It all looked very bleak, though spirits lifted as the venue filled with the vast crowd, which had been drawn to AC/DC's only European show of the year.
More, a run-of-the-mill HM band, were instantly forgettable (and, no, despite the many rumours that they were actually Diamond Head in disguise, I’m sorry to report that they definitely were not). Blackfoot soared despite the weather and won the crowd over immediately with their down-to-earth attitude and thick, nutritious slabs of Southern Boogie.
Then came everybody’s favourite rabble-rousers, Slade. Massive in the UK in the '70s glam era, they were enjoying something of a renaissance in 1981 after a legendary live set as last minute replacements for Ozzy Osbourne at the previous year’s Reading Festival. They couldn’t put a foot wrong and, despite the rain and dodgy sound, had everyone on a high. They even did their classic, ‘Merry Christmas Everybody’.

Not many bands would relish following Blackfoot and Slade in the pouring rain - and pompous, overblown Blue Oyster Cult was probably the least suitable act on the planet to do so. Plagued by terrible sound, the last minute resignation of their drummer and promised ‘spectacular special effects’ that failed to materialize, they were mercilessly booed and pelted by a damp, steaming, thoroughly fed-up crowd.
Flying high on the crest of huge popularity at the time, David Coverdale's Whitesnake put in a good workmanlike performance. Energetic and engaging, they overcame more bad sound to stage a storming performance befitting the special guests of the band everyone was there to see (not as good as Van Halen in the summer sun three years later, though – see the Donington 1984 review).

Attestation_d__hebergement40007.jpgWith only one post-Bon album under AC/DC's belt, it was inevitable that the song ratio would favour pre-Brian material. That said, they did plunder ‘Back in Black’ ruthlessly for its crowd pleasers. This was only the band’s third British outdoor show and the first as headliners - and I was hoping for a sneak preview of unreleased numbers to mark the occasion, but none was aired.
And special effects were kept to a minimum in those days too, with only the famous church bell lowered stagewards for the intro to ‘Hell’s Bells’. No cannon, heatseekers, cages, video screens, central walkways etc

Angus was frenzied and attacked his Gibson with all the ferocity we expected. Brian worked the crowd with a genuine warmth and sincerity that is rare, sadly. The rhythm section was typically tight and efficient.
The vast audience responded enthusiastically and even the rain stopped with the headliner's arrival.
Despite the huge energy generated, a chill set in mid-set, which resulted in bonfires being lit around the field. These days Health and Safety regulations would demand the immediate intervention of the Fire Brigade or Security, who would rush in and extinguish them; back then, they were left to burn, with Brian shouting, "Put some tatties (potatoes) on for me, lads!"

The size and scale of the show was a dream come true; I’d been following AC/DC since first seeing them in tiny clubs in 1976 and had never truly thought they would get any bigger than the venues the Highway To Hell album allowed them to play. Who could have predicted that the terrible setback of Bon's death would be followed by the most remarkable reversal of fortune in rock history?
Of course, they have gone on to even greater heights in the years since and although I have seen them perform better, this was a landmark concert – and one that somehow validated my great good taste in backing the band from the days when they often played to less than a few dozen people. With it, they staked their claim to a place in rock’s upper echelon and now, more than thirty years on, are probably only second to the Beatles in terms of record sales and brand value.

It was all over far too quickly, though, and I was left buzzing throughout the trudge back to the coach, the crawl out of a congested car park and the drive home. We reached home about 24 hours after setting off, but I couldn't sleep until the following evening... no other concert has ever had that effect on me.

Of course, I’m a lot older now and can drop off anytime - after any excitement!

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Témoignage : David Gatehouse
Recueilli par : TI TAN
Traduction : Fanch
Photos : X





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