Concerts

Angus a été une fois de plus brillant, flamboyant, même sous la pluie, il donne tout comme à chaque fois. A croire que comme l’éclaire, il vaporise l’eau à son passage ! Chacune de ses intervention ou allée et venue sur la passerelle montrait sa volonté de nous donner un spectacle inoubliable et d’honorer un publique ayant sagement patienté une journée durant sous la pluie. Mention spécial à sa SG rouge, quel son mes enfants, il vous transperce littéralement.

Pour ce qui est d’Axl, je ne peux dans cette partie que saluer son attitude. Il a beaucoup dû meubler à certains moments en raison de problèmes techniques récurant sur l’une des guitares d’Angus et il l’a fait simplement sans se mettre en avant. De plus, sa position sur scène a été tout en retenue, comme conscient de sa place et je ne peux que l’en remercier. Entre les morceaux il ne monopolise pas l’espace et sur l’avancée il n’en fait pas trop. Côté accoutrement, on aime ou pas mais moi cela ne m’a que moyennement gêné. Il a même ôté ses lunettes pour la quasi-totalité du show ce qui m’a plus. Ses interactions avec Angus sont aussi de plus en plus naturelles et on sent bien qu’il s’éclate. Il réalise un rêve de gosse et c’est tant mieux pour lui. Je parle avant tout de son attitude car de là ou j’étais (barrière latérale côté Stevie à 5 m de la scène) je ne l’entendais pas. Bien sûr entre les morceaux c’était OK mais dès que le groupe envoyait la purée, plus rien… quelques cris de souris écrasée, bribes de temps à autre mais c’est tout et cela en particulier sur les titres époque Brian (j’aurais l’occasion d’y revenir dans la 2e partie). De ce que j’ai entendu sa voix me semble au bord de la rupture… il est en voix de tête quasi tout le temps et semble peiner à trouver la puissance qu’on pouvait entendre sur les vidéos de Lisbonne ou Séville.

Au niveau des détails, mentionnons aussi que la régie vidéo a eu d’énormes problèmes avec l’écran central qui n’a fonctionné que sur un petit tiers du concert (heureusement à la fin cela semblait réglé). Voilà, comme je l’ai déjà écris, un bon concert de rock, puissant avec un groupe globalement en forme.

Pour la seconde partie qui se veut plus introspective je vais résumer ma journée qui fût un véritable grand 8 émotionnel... J’arrive au stade sur le coup des 10h, AC/DC à fond dans la caisse j’ai pas vraiment la banane et la pluie n’arrange rien…. Je fais un rapide tour du stade sous cette pluie discrète mais tenace. Quelques personnes attendent déjà ça et là mais visiblement la météo a fait son œuvre de sape. Je trouve ma porte et fait connaissance avec les deux personnes déjà présente. Un père et sa fille de 18ans (je vous vois venir !) pour lesquels s’est la première fois (je continue à vous voire venir !). Lui rechigne à attendre sous la pluie toute la journée et elle n’y tient plus d’excitations (ha ha nous y sommes 8) !) mais vue l’attitude de son papounet je pige tout de suite qu’elle va faire le concert à 50 m de la scène et peut être pas en entier. Ni une ni deux je plaide son cas et je les convaincs de m’accompagner dans ma course folle vers la barrière (sa tête quand je lui ai dit que pour moi c’était le 9e !... upgradé direct… et lorsque je lui ai parlé des briscards de H2 avec leur vingtaines de concert si ce n’est plus et leur vesteapache richement garnie j’ai bien cru devoir sortir la serpillère… NON je n’ai pas son numéro !). Tout cela m’aide à sortir de ma grisaille émotionnelle et je me surprends à commencer à avoir VRAIMENT envie que cela commence.

Sur le coup des 11h-11h30, comme nous n’étions que deux et que je me gelais les miches, je décide de passer à la caisse chercher un pull et là ENORME coup de bol, je tombe nez à nez avec Jul’ et The King. Nous discutons le bout de gras en marchant et décidons d’aller manger un bout juste à côté de l’entrée. Discussion autour du sujet qui nous occupe tous et BLAAM le blues revient… chier !

Question : Le ticket de caisse indique 2 pizza,2 bière et 1 thé noir. Qui avait la tête dans le schmurtz après avoir fait trop fort le soir précédant ?

Vous avez dix minutes. (Indice : le mécréant est le seul à avoir les deux pieds par terre alors que nous sommes assis sur des tabourets hauts).

Retour à ma porte… ils m’ont gardé ma place… cool… De toute façon nous sommes alors 4… L’attente se poursuit (agrémentée des retrouvailles/rencontres avec Tags, Godown, blabla, landslide, anthofender, wallace et cie qui m’ont remis la banane en place :lol: ) lorsque les portes ouvrent, c’est la ruée à 3 jusqu’à la barrière que nous attrapons sans trop de problème à part le papa qui a craché ses poumons pendant la demi-heure suivante ! Peu de temps avant la 1ère partie (tout à fait dispensable tant c’est maniéré et déjà vu…) j’entends un énorme « BEDLAM » derrière moi et je vois la H2 team à 10 m derrière et Jul’ qui m’envoie « à la 2e on est vers toi » et ils tiendront parole :/: ! Nous passerons le concert à quelques mètres les uns des autres…

Viens ensuite l’intro et je suis heureux de retrouver l’excitation de les voir débarquer sur scène. BADABOUM TSOIN TSOIN ils sont là, Angus est beau, la rythmique envoie et je n’entends pas Axl… plan parfait pour entrer dans le concert. Jusqu’à cette magnifique version de Hells Bells je suis dedans, je m’éclate sur RnR damnation mais à l’arrivée de la cloche, grosse douche froide (et ce n’est pas la pluie qui ne cesse pas). Je revois Brian, le cherche du regard et c’est le black out ! Je n’entends plus du tout Axl et cela me fait « rentrer en moi-même », fantomatiquement je marmonne les paroles comme une prière mais ne comprends pas ce qu’il m’arrive. Des flashs de mes concert précédents emplissent ma tête et je suis comme tétanisé. Peu à peu je me reprends mais de là j’aurais beaucoup de mal pendant toute la fin du concert. De temps à autre mon regard croise celui de Jul’ et je vois la même tristesse dans ses yeux. Les titres époque Bon passent et les intonations, le phrasé que je perçois d’Axl reprenant un peu celles de Bon, j’arrive à les apprécier. Je m’éclate particulièrement sur Riff Raff, quel titre.

En revanche, ceux chantés depuis toujours par Brian non. Sur « Have a drink on me » je me surprends même à hurler les paroles non pas à la scène mais au ciel comme un message pour Brian qui est en pensée avec nous (ou en tout cas, à ce moment-là je me plais à le croire). Je suis trempé, mes yeux aussi… Etrange comme ce titre peut sembler être écris à la mémoire soit de Bon, soit de Brian même si ce dernier n’est pas mort pour de bon… Viennent enfin les canons et rideau… j’essaye d’imprimer en moi cette image de la section rythmique au grand complet, yeux rivés sur Angus pour savoir quand plaquer le dernier accord, superbe ! Quand les reverrais-je si je les revois un jour ! De cette image, Axl est absent comme il l’a été pour moi sur la majeure partie du show.

Avec l’équipe nous nous faisons écarter de la pelouse et assistons ébahis au balai des Transam se faisant charger de matériel puis étant garés sur la pelouse en attendant de quitter le stade. Cela a des airs de pavillon de paris un soir de décembre 79… c’est beau … la pluie cesse... moment hors du temps !

Il s’en suivra une ou deux mousses (enfin sauf pour Tags qui sait boire à tous les râteliers :wink: ) et nous nous séparons sans savoir quand nous nous reverrons mais avec la conviction d’avoir les mêmes gênes, que le même sang de fan éternellement adolescents coule dans nos veines. Pour moi AC/DC est plus que jamais une grande famille qui se serre les coudes dans les moments difficile et qui sait vibrer comme un même corps ou battre comme un même cœur en harmonie avec ce groupe que nous aimons tant.

Les gars, merci, merci, merci pour ces moments, pour ce « Bedlam in Belgium » improvisé avec Landslide au duckwalk… Bedlam salutes you !