Bilbao, 28 juin 2010, review de Jul'
Bilbao… C’est le dernier concert du Black Ice tour, il ne faut pas le manquer… problème : je bosse le lendemain… Et alors ? Bilbao n’est pas si loin d’Espelette, mettons un peu de piment à l’affaire ! Ok, elle est facile celle-là, mais quand même…
Veille de concert, départ donc à l’aéroport de Strasbourg, escale à Paris pour rejoindre dans la foulée Toulouse… Toulouse où doit me retrouver Loic31 !
Dans l’avion, je me prends à rêver… putain Bilbao, c’est un lieu particulier, mais c’est avant tout un public de fêtards et de passionnés. Pour avoir eu la chance d’assister au précédent concert en Arena, je sais que ça va être particulier et que je vais en avoir pour mon argent !
Mais revenons-en à nos moutons...
Arrivée à Toulouse… soirée « collectionneurs » autour du bac à 33 tours… mes yeux s’écarquillent devant le If you want blood multicolor hollandais… 3h du mat’ : dodo.
28 juin 2010. Jour – J. 10h : départ pour Bilbao. 4 heures de route.
Jul’ : C’est quand même con qu’on se tape cette putain de voiture de location et que tu sois forcé de laisser la Merco chez le garagiste… Loic : nan mais Jul’, Laguna Carte Noir, c’est d’la balle.
Alors que nous avons traversé il y a peu la France (Stuttgart-Nice) avec une moyenne plus qu’honorable, nous voilà coincés à 130 km/h avec un diesel qui nous gueule dans les oreilles…
Jul' : C'est du Airbourne qu'on écoute là ? Loic : Nan, c'est le bruit de la caisse.
Pour passer le temps, nous faisons le point sur les surprises de ce Black Ice tour auxquelles Loic et moi avons pu assister (n’en déplaise aux grincheux, on a été rudement gâtés !) :
- Bleu, vert, rouge, violet… autant de costumes qui rendent Angus encore plus incroyable ! - Nice 2010 : Brian change de chaussures et met des baskets ! - Bilbao 2009 : Brian porte un foulard rouge autour du cou durant plus de la moitié du concert. Back in ’82-83 ! - Anything goes disparaît de la playlist, Dog eat dog apparaît avant de laisser la place à High Voltage… putain trop fort ! - A Glasgow on a eu droit à Bonny ! Pour de l’inédit, je sais pas ce qu’il vous faut ! - Côté instruments nous ne sommes pas en reste : Cliff prend une basse rouge sur Hells Bells en 2010 ; Malcolm à joué avec la White Falcon à Glasgow et Hockenheim… Délire ! …
Tous les espoirs sont permis… alors pour ce dernier gig…. Gone Shootin’ comme à Cologne en 2001 ?… Sin City comme en Espagne en 2000 ?…. On y croit ! (nan j’déconne, on n'y croit plus )
Qu’importe, nous roulons vers la délivrance, vers nos Dieux rock n’ rollesques et le miracle n’est pas loin !
Début d’après-midi, nous arrivons en ville. Nous devons y retrouver 7.th aux abords du stade (qui se situe en centre ville). Avant ça, une petite bière tout près du Guggenheim museum :
Cette ville est vraiment belle et allie à travers son architecture le passé au présent, voire futur avec des œuvres osées mais qui restent la plupart du temps de bon goût. On s’y sent bien et nous y poursuivons la promenade… Rencontre avec n°7 accompagné de son pote. Deux chics types. Nous faisons le tour du Stade ensemble - il s'en dégage quelque chose... c'est une vieille bâtisse comme on n'en voit plus guère... - et sentons un peu l’ambiance qui commence à monter…
Et pourquoi n’irions-nous pas prendre une petite bière hein ? On trouve un p’tit bar bien crade comme il faut…
La foule passe par cette petite artère… on y voit du monde : acdc-italia, Alan « Nonno » le fan anglais, des troupes d’allemands en compagnie d’un fan Japonais… tout le monde est là. Tout le monde est en terre Basque pour cette dernière grand messe qui promet d’être forte en émotion. Retrouvailles avec le Dynamite fan-club ainsi que des représentants du Daily Dirt. Depuis le temps qu’on se suit, on sait où se fixer rendez-vous… Vous boirez bien une petite bière ? (à prononcer à la façon Bronzés font du Ski : « et si on allait se boire un petit vin chaud… »)
Des gars passent devant nous avec un t-shirt pirate aux couleurs du concert de ce soir… ni une ni deux : il nous le faut ! On leur demande dans un mélange de franco-anglo-espagnol où ils ont pu se le procurer. Sympas les gars font demi-tour et nous emmènent à 200 m de là sur une terrasse où se planque une nénette revendeuse… la policia n’est pas loin… On remercie nos guides puis faisons affaire avec la jeune dame. Sympa elle aussi… comme tous ces gens qui nous entourent, comme toute cette ville qui se prépare à la fête. Des potes, des jeunes, des vieux, des familles… il y a de tout. Le soleil tape, le temps passe, mais le concert n’est qu’à 22h00.
18h00 : nous décidons de refaire un tour de stade. On traîne, on discute. Les allemands de Daily Dirt qui sont en fosse nous demandent (nous qui sommes en gradin fan club) de déployer le drapeau « Daily Dirt Salute AC/DC » pour le show. On n'allait pas refuser !
Nous rencontrons ensuite acdtru, cfab et Jakes (salut les aveyronnais !!! ) puis l’ami wt82 et jph. Cela fait plaisir de retrouver leurs sourires et leur bonne humeur. Des fans espagnols se joignent à nous pour une photo souvenir.
21h00.
Il est temps d’entrer dans l’arène. Mine de rien, le stress, la petite boule dans le ventre se fait encore et toujours ressentir. On va se prendre une claque monumentale, et ce pour la dernière fois avant un petit moment…
La première partie est en scène… Honnêtement, on s’en tape les couilles au plafond ! si si c’est possible… Nous usons de notre clairvoyance et musculature pour envoyer le drapeau Daily Dirt à la tribune supérieure à la nôtre. Un essai… deux… trois… cette fois c’est toute la tribune qui donne de la voix devant nos échecs répétés… OOOOOlé… loupé… OOOOOOOOOOlééééééé !!!
Tout le monde se marre et c’est le fond de la fosse qui s’y met… on les encourage à en donner davantage à la façon d’Angus mimant une surdité (qui avec l’âge ne doit pas être bien loin)… puis réussissons notre entreprise sous les applaudissements…
22h00… 22h10… 22h15… pas d’AC/DC… 22h20 : BAM ! le groupe débarque… en retard, mais bien dans notre gueule. Le public répond présent : tout le monde est debout et hurle, chante les parole de RNRoll Train. C’est la folie !
Les titres s’enchaînent sans aucune surprise. L'ambiance est moins folle que l'an dernier mais reste malgré tout très bonne. Petit regret tout de même : le son en fond de stade (place Fan-club ) était quelque peu "grésillant". Côté scène, rien à dire : le groupe est toujours aussi grand, toujours aussi puissant et juste. Un grand-père rencontré à Nice me disait que Motorhead c’est comme AC/DC sauf que le train ne s’arrête pas. Désolé papy, mais cette fois encore les AC/DC n’ont pas arrêté le train. Ça envoie du feu de Dieu !
PIM PAM POUM PA DA BOUM
La set list est envoyée sans aucune surprise. Même pas une special song for Bilbao autre que Dirty deeds. Mais une fois encore, le plaisir est à son comble. C’est rigolo de voir comme AC/DC nous prend toujours en missionnaire et qu’on se laisse à chaque fois faire… même pas une petite pipe surprise, rien, nada, mais on aime. Sont forts ces AC/DC !!
Let there be rock / Highway to hell / For those… Canons, feu d’arti…
Je suis venu te dire que je m'en vais
Tes sanglots longs n'y pourront rien changer
Comme dit si bien Verlaine au vent mauvais
Je suis venu te dire que je m'en vais
Tu te souviens des jours heureux et tu pleures
Tu sanglotes, tu gémis à présent qu'a sonné l'heure
Des adieux …
Putain nan les mecs !! pas d’adieux à jamais bordel ! Va falloir ramener votre cul et plus vite que ça ! Quant aux interviews à la con du style « ouais OK, on va rentrer en studio le plus vite possible pour repartir en tournée » va falloir les mettre en application parce que sinon…
Bah sinon rien. Les larmes coulent à l’intérieur. Ça fait rudement chier de voir que la tournée se termine ici. Rudement chier parce que le groupe est en grande grande forme. Merde.
On récupère le drapeau Daily Dirt et défilons en tribune. On saute une barrière pour rejoindre nos amis allemands. Nous sommes tristes. Des photos souvenirs.
Vous boirez bien une dernière bière avant de partir ? (à prononcer avec l’accent allemand.) On ne peut refuser. Il est 1h20 du matin. 7.th et son ami nous ont rejoints. On revoit wt82 et jph. Bilan : Mémorable ! on se salue. On se promet de se revoir.
Nous roulons à présent vers Biarritz en discutant du futur du groupe… 4h00 du matin : petit dodo dans la voiture. Je dois être au boulot dans 5h30… Juste le temps de saluer Loic – un ami, un vrai ! - … 6h50 mon avion décolle. Escale à Paris. 9h50 Arrivée à Strasbourg avec un peu de retard… je file au boulot. Les oreilles sifflent un peu, mon cœur et ma tête sont ailleurs…
AC/DC pour toujours.
