Glasgow, 30 juin 2009, review de Julien | Highway To ACDC : le site francophone sur AC/DC

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Glasgow, 30 juin 2009, review de Julien

Glasgow…

Comme tout fan qui se respecte, j’entends réaliser mes rêves. Certains se sont réalisés…mais me rendre à Glasgow pour y voir AC/DC, pour y entendre "Bonny" reste essentiel ! AC/DC sur ses terres, ce doit être grand !

Lundi 29 juin, 6h12, direction la gare de Colmar où je prends le train …. Direction l’aéroport Charles de Gaulle de Paris où je rejoindrai Loïc31 afin de m’envoler vers Glasgow.

11h30 aéroport. Extrait :

Jul’ : - Loïc ! Putain, on va s’en mettre plein la gueule ! Loïc : - Jul’ ! ça va le faire bordel ! Jul’ : - Et heu… t’as pas la veste à patches ? T’as peur que le groupe te refoule à l’entrée ? Loïc : - Dans mon sac, mais c’est l’histoire de 30 secondes…

Nous affichons donc nos couleurs dans la file d’attente. Une charmante écossaise nous devance : le cheveux gras, le nez en trompette, la lèvre supérieure bien relevée à la mode Young, et le pantalon velours qui tombe bien bien bas et laisse entrevoir une raie du cul magistrale ! Non mais n’a-t-elle aucune pudeur cette jeune demoiselle ? Une bière rafraîchira notre émoi. Mais le ton est donné.

15h15, aéroport de Glasgow :

Jul’ : - ‘Tain je comprends rien à leur accent ! Loïc : - Je dirais même plus, je comprends rien à leur accent !

Le bus nous emmène devant la salle de concert SECC où AC/DC y officie lors de chaque tournée depuis 1991 (excepté pour le Black Ice tour)… ben ouais, on se rabat sur cette curiosité architecturale puisque l’Apollo n’est plus…

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J’en profite pour retirer ma place au guichet. Superbe ticket. Je serai en fosse. Je n’ai cependant pas l’intention de me battre dans les premiers rangs, mais simplement de bien voir le show… Loïc pour sa part doit attendre l’arrivée d’Arnukem le jour du concert pour recevoir son précieux sésame. Tous deux seront en tribune.

De retour à l’hôtel nous faisons connaissance avec la serveuse… Une bière rafraîchira notre émoi. Ensuite une visite de la ville s’imposait. Comment qu’c’est donc c’te ville ? C’est-y beau ? … pas grand chose à voir. Des bars, des sandwicheries, des boutiques « généralistes »… pas de quoi casser trois pattes à un canard… Qu’importe, ce que nous retiendrons, c’est la vie, les gens sympathiques que nous croisons. Et les femmes qui ont des pointrines tourbées, gonflées par l'amour... mais là je m'emballe et une bière à ce moment là, si je me souviens bien, avait pu rafraîchir notre émoi... Nous retiendrons donc également un bar. Un bar qui attire notre attention puisqu’aux couleurs d’AC/DC…

Etape 1 :

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Etape 2 :

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Etape 3 :

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Ambiance assurée !!! Avec pareille devanture, des baffles qui crachent les classiques du groupe, des écrans géants qui passent en boucle « Evil Dead I » , cela attire bien du monde. Nous discutons avec des fans allemands (fan club "AC/DC Dynamite") que j’avais rencontrés à Munich en 2003. Ces gars sont vraiment ouverts et nous partageons notre passion commune autour de quelques pintes.

22h00. Retour à l’hôtel. Repos.

Mardi 30 juin. 10h00.

Raaaah putain j’ai la dalle ! Il me faut manger, beaucoup manger parce que ce soir je sais pertinemment qu’il me faudra tenir le coup, je n’aurai pas le loisir de prendre mon temps pour me restaurer… Nous voilà donc à la recherche de « miam ». Loïc jette son dévolu sur un sandwich étrange mais goûtu. Quant à moi, ce sera un bidule de chez Burger King aux formes généreuses, mais malgré tout dégueulasse. N’aimant pas rester sur un échec, quelques pintes devraient nous consoler. Ce sera le cas. En terrasse nous rencontrons « Malcolm », un fan venu de Toulouse accompagné d’un ami. Le gérant du bar nous passe du AC/DC en boucle et pousse les watts. Un petit repas bien gras chez le clown américain, quelques pintes avec nos amis écossais et allemands (qui en tiennent une bonne !!) et nous décidons de nous lancer à la découverte de ce putain de stade !!!! la ville est en ébullition. Je n’ai jusqu’alors jamais vu une ville tellement engagée derrière un concert. J’ai l’impression d’être dans une ville de 10 000 habitants tant on voit des t-shirt d’AC/DC à chaque coin de rue. Tout le monde sait ce qui se prépare. C’est formidable !

Mount Florida station. Le stade est proche….

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Enceinte pas imposante pour un sous… mais fichtrement intimidante. Intimidante parce qu’elle a quelque chose de spécial. Extérieur en briques, entrée limitée à la largeur d’une personne… tout y est réduit et c’est pourtant là qu’AC/DC va mettre un terme à sa tournée européenne. Le temps est au beau mais de gros nuages gris menacent. Vais-je avoir la même sensation de tristesse que la dernière date du Stiff upper lip tour à Cologne ? Il y avait fait un temps maussade et la pluie avait refroidi le concert… … 15h45 : La sœur de Bonny94 vient à notre rencontre. Elle est postée avec son frère juste devant la porte. Nous discutons… 16h00 ouverture des portes… elle part rejoindre son frère et m’invite à la suivre… Juste le temps de saluer Loïc qui doit attendre Arnu et me voilà happé dans les entrailles du stade.

16h10. Nous sommes donc en fosse… troisième rang, côté Malcolm, juste à l’angle scène / avancée….. soit une place idéale... et moi qui m'étais juré passer un concert en toute quiétude... me voilà aux avants postes... Commence l’attente… Je fais connaissance de Bonny et sa sœur. On n’a rien à se dire, et en plus Bonny fait la gueule !… Vous comprendrez que c’est tout l’inverse. Certes on s’emmerde, mais on bavarde ! Et le temps passe… Pleuvra ? pleuvra pas ? Les nuages passent, le staff colle des bandes antidérapantes à la jonction scène / avancée. Ça les occupe, ça nous occupe.

The Answer « The Bande of Pollux »

Alors là je vais être franc. Autant je me suis fait chier comme un rat mort durant la quasi totalité des prestations du groupe, autant j’ai applaudi le groupe à deux reprises : « Demons eyes » et « Belfast blues ». Je sais pas. La proximité fait que je me suis senti obligé. Et puis le gaillard a eu la bonne idée de chanter l’hymne écossais… et ça…. Ça vaut son pesant de cacahuètes !!


Clip Of Cormac Neeson Singing 'O Flower Of Scotland'

The Subways. Un petit connard qui « Beuuuuuuuaaaaaarrrrrrrr » dans le micro. Un petit arrogant de merde. Un merdeux qui « Beuuuuuuuuuuaaarrrrrrr » sans arrêt. Un batteur qui bat. Et une bassiste…………………………………………………….. heu…………………………avec un petit short sexy. La photo suivante n'est pas de moi mais vous donne une idée de la chose...

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Un bière ne me remettra pas de mon émoi... alors je croise les bras et je boude. J’en profite ensuite pour discuter avec mes voisines de devant. Oui, je vous le rappelle, je suis au troisième rang et devant moi : 3 demoiselles, Forty-two, thirty-nine, fifty-six / You could say They’ve got it all… Je conseille à ces demoiselles de mettre leur sacs de merchandising de l’autre côté des barrières parce qu’une fois AC/DC en scène ça risque de pousser fort. « Pas de problème, j’ai l’habitude » me répond-t-elle. Elle a un t-shirt Motorhead, alors pourquoi pas… peut-être sait-elle de quoi elle parle… mais je n’y crois pas.

Et puis…….. Et puis le rouleau compresseur se met en marche. L’animation puis l’arrivée du groupe sur scène. Je rêve. C’est la première fois sur ce Black Ice tour que je vois le groupe d’aussi prêt. Qu’importe la fatigue, qu’importe ce qui m’entoure, la musique me porte. Ces gars ont une présence incroyable. Tout est en ordre. Le son est formidable. Brian laisse éclater comme à l’habitude sa bonne humeur. Je croise le regard malicieux d’Angus. Le reste du groupe plus en retrait martèle, martèle la rythmique. C’est tout simplement beau ! Les poings levés, la tête qui bat la mesure, je suis au paradis !

C’est sans compter les gonzesses juste devant moi qui n’en peuvent plus…L’une d’elles me regarde en pleurant. Elle doit sortir. Heureusement que je fais des travaux dans l’aménagement extérieur de ma maison depuis quelques semaines. Il m’a fallu soulever quelques belles souches et celle-là ne me fait pas peur. Je lui saisis donc une cuisse, et parviens avec l’aide de mes voisins à la passer du côté des vigiles en un mouvement ambigü sorte de mélange de position du missionnaire / broute minou at the stadium / plaquage cathédrale… bref la première est sortie (ses copines ne tarderons pas à faire de même) et j’en profite pour passer contre la barrière par un habile mouvement de hanche et quelques coups de coudes.

Raaaaah putain, ça faisant longtemps que je m’étais pas frotté les hanches à cette sacrée barrière ! Longtemps que je n’avais pas eu le souffle coupé sous la poussée de la foule. Mais qu’il est bon d’être coincé dans cet étau. Qu’il est bon d’assister à un show pareil. On y voit nombre de détails. Et me voilà back in Lyon 1996.

Black Ice !!!

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j8.jpg La set list s’enchaîne. Pas de surprise. Mais on s’y attendait. Cela me fait sourire tous ces gens qui se disent déçu par le manque d’innovation d’AC/DC. Personnellement je m’en fiche tant voir le groupe en live est un plaisir indéfini à chaque fois.

Plaisir indéfini ? Shot down in Flames. Du concentré d’AC/DC.

Sur je ne sais plus quelle chanson du début de concert (la 6 ? La 7 ?… avant ?), je sors mon drapeau « Brian for President », clin d’œil que je lui fais depuis Bercy 2000. Il l’a déjà repéré à de nombreuses reprises et ne manque pas de me saluer à chaque reprise (la dernière fois étant le stade de France – on l’entend rire sur Hell ain’t à 3min46 - voir video youtube). Ça ne manque pas. Brian se marre et prend une stature bien rigide, jouant le gars sérieux… avant d’éclater de rire. Ce gars est unique : il danse, bouge, sourit même lorsque les projecteurs sont sur Angus et qu’il est en fond de scène. De savoir que des rumeurs annoncent un baroud d’honneur pour AC/DC me fend le cœur et je n’ose y croire. Mais quelle forme ! Quelle patate ! ces gars déplacent les montagnes ! Malcolm n’a pas de cordes sur sa Gretsch !! … ce sont des rails !! …. Mais à ce propos… j’ai trouvé Malcolm changé. Bouffi, cheveux gras, grandi… par les drogues sans doute… jugez-en plutôt par cette photo :

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Arrive The Jack. Je ne pourrais voir la caleçon d’Angus, ayant à ce moment là trois vigiles sur le dos, tentant de sortir une nouvelle souche imbibée de bière. J’ai été impressionné du nombre de personnes évacuées. Il est vrai qu’il a fait chaud tout au long de la soirée. L’orage a menacé mais n’est pas venu, épargnant cette belle fête à la gloire du Rock !

… The Jack. Toujours pareil. J’aime cette chanson, mais comme je l’ai souligné dans une précédente review, je trouve que le strip-tease n’y a pas sa place. C’est mélanger les torchons et les serviettes : The Jack est selon moi une chanson où l’on met le public en éclairage et non Angus. Raaaaaaaaah Bad Boy Boogie quand tu nous tiens !

Le temps file, les chansons s’enchaînent. Je ne puis sentir pleinement l’ambiance du stade tant je suis coincé contre la barrière. Impossible de bouger, impossible de tenter de se retourner. Quoiqu’il en soit, ça crie, ça hurle. Il fait chaud. Les vigiles puisent de l’eau dans un grand poubelle verte (Miam !) et nous arrose avec. Cela fait du bien.

Shoot to thrill – War Machine – Dog eat dog –

Je chante, je mâche les paroles, je baratine, j’invente parfois un nouvel anglais… Mais qu’importe, la marmite Hampden nous encercle tous autant que nous sommes et nous célébrons le ‘DC. C’est bon.

L’inédit : Whole lotta Rosie. (pas difficile le fan, hein ?). Oui, un inédit parce que le public a chanté de bout en bout. Parce que, public anglophone oblige, Brian lui a laissé la parole au début. Les frissons me parcourent.

Let There be Rock : grosse claque.

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Le groupe s’en va. Et voilà que je tends l’autre joue. J’attends….

…. La foule chante « Flowers of Scotland »….

Et boom la claque me revient dans la face avec« Bonny ». Je pensais pleurer, ce ne sera pas le cas. Moment sublime. Unique. Un nouveau rêve se concrétise (pas compliqué le fan, hein ?).

Highway to hell, fidèle à elle-même.

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For Those about to rock, we salute you. Je me fige. Juste une photo. C’est la dernière chanson, je ne veux pas en perdre une miette. Faire attention à chaque détails, tenter d’encrer ce moment dans sa mémoire. Prendre des photos avec mes yeux, les enregistrer. Pffff… ce moment pourrait durer des heures. AC/DC c’est AC/DC et ils pourraient bien refaire un concert à la suite sans que je ne me lasse.

Fin.

Les oreilles sifflent, je suis trempé, le ventre en feu.

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Le groupe s’en est allé. Je me fiche du feu d’artifices. Il est temps de partir. Je scrute une dernière fois cette scène qui se démonte. C’est fini.

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Retour à la réalité. Débriefing avec Bonny94, sa sœur. Retour auprès de Loïc31 et Arnu. Promenade dans les quartiers jouxtant le Stade. Sommes d’accord, ce fut un grand concert. On a vécu quelque chose d’unique. Chacun à notre façon, chacun en fonction de notre vécu, de notre passion. Mais que ce fut grand. De retour en ville à 0h30 nous cherchons un bar. « A pint of guinness please ». Re-debriefing + AC/DC et le futur. On verra. Un fish and chips dans le museau et zou, il est temps de se saluer.

Retour à l’hôtel avec Loïc. On se marre comme des baleines. Séance photo avec les affiches de l’hôtel Ibis et au dodo.

6h30. Réveil (moralement) douloureux. Direction l'aéroport.

Ci-dessous : Loïc sur le départ : - I’m a poor Lonesome AC/DC fan…….

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Dimanche 05 juillet, 14h30.

AC/DC dans ta gueule. Une fois encore. Un groupe qui écrase tout.

C’est la vingtième fois. J’ai vu le groupe 20 fois en concert. 30 juin 1996 : Halle tony Garnier, Lyon. 30 juin 2009 : Hampden Park, Glasgow. Pourvu que cela ne soit pas la fin.

Il va falloir patienter et espérer que le groupe ne s'arrête pas là.

Merci AC/DC !!

Jul’. Heureux d’avoir pu rencontrer tant de gens passionnés. Spéciale dédicace à Loïc31 !!! Arnukem (qui bouquine des livres cochons dans l'avion ) !!! Bonny et sa sœur !!! Malcolm et son pote !!! Tof !!!


Merci Julien
H2ACDC team





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