Londres, Wembley Stadium, review de Michaël | Highway To ACDC : le site francophone sur AC/DC

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Londres, Wembley Stadium, review de MichaYol

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J’avoue. Il y a moins d’un an, tout ce que je connaissais d’AC/DC, c’était la chanson Highway To Hell qui sert d’introduction aux matches du Standard de Liège. Comme le Standard monte en puissance jusqu’à devenir champion de Belgique de la saison 2007-2008, cette chanson revient de plus en plus souvent dans les discussions entre collègues. L’un d’entre eux me fait un jour écouter Thunderstruck sur son GSM. Pas mal.

Apprenant mon intérêt pour AC/DC, un autre collègue dont j’ignore qu’il est un vrai fan des Boyz me prête successivement les DVD de Stiff Upper Lip, de No Bull et du live de Donington. Le concert de Munich est une véritable révélation. Je reste ébahi face aux grimaces d’Angus et au sourire bonhomme de Brian. Mais surtout, la dextérité et le jeu de scène du cadet des Young me laissent pantois. Toute la musique que j’aime… Du coup, je décide de rattraper mon retard en me documentant le plus possible sur le combo australien.

Dans la foulée, j’apprends la sortie prochaine d’un nouvel album et la préparation d’une tournée mondiale qui doit passer par la Belgique. Mais pas moyen d’obtenir un sésame pour la halte anversoise. J’essaie le Stade de France sans plus de succès. Je remarque cependant que les places pour la date londonienne se vendent moins rapidement. Wembley. Le stade mythique. Queen et l’équipe à la rose. Et je ne suis jamais allé à Londres. L’enthousiasme de mon meilleur ami – qui a du sang anglais – achève de me convaincre. Je nous prépare donc un mini-trip pour le 26 juin 2009. L’hôtel, l’Eurostar, toutes les réservations sont faites et tout se passe à merveille. Un seul hic, je ne vois pas venir mes places de concert. Le 24 juin, je reçois un mail de Ticketmaster m’annonçant que mes billets d’entrée m’attendront au stade. Dont acte.

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Le 26 juin au matin, le train s’ébranle et le trajet se passe sans encombre. Alentour de St-Pancras, des fans arborant le t-shirt officiel de la tournée nous jettent des clins d’œil complices. Vers 16h00, mon ami et moi arrivons à Wembley Stadium – une enceinte superbe avec sa « poignée » gigantesque – avec un brin d’appréhension. D’autant que le préposé ne trouve pas nos billets. Qu’importe, il nous offre deux autres places nettement mieux situées que celles commandées. Nous serons face à la scène, à l’étage central, entre deux anglais et un irlandais folklorique.

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Après le passage de deux groupes anecdotiques, le show commence enfin. Le Rock’n roll Train jaillit dans un déluge de feu et de lumières, suivi par la bande à Malcolm donnant le ton en un quart de seconde. Moi qui, après avoir visionné quelques vidéos youtubesques des dates américaines, m’attendait à voir un Angus poussif, je suis agréablement surpris. Le virtuose de la SG est en forme et semble bien décidé à le faire savoir. Est-ce à cause du soleil qui envoie ses derniers rayons dans l’arène ? Angus garde sa casquette trois chansons durant.

Je ne regrette pas d’avoir choisi le concert londonien. Le public anglais est complètement fou. Après la seconde chanson, tout le stade est debout. Les hommes miment les accords de guitare et les filles font valser leurs cheveux au rythme des riffs endiablés. Le show se déroule également dans la fosse. Des gamines dansent en compagnie de quinquagénaires singeant frénétiquement le duck-walking d’Angus. Dans les gradins, des dames d’âge mûr se déhanchent en compagnie de gamins aux cornes illuminées. AC/DC jette décidément des ponts entre les générations.

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Les tubes s’enchaînent face à un public comblé. Sur The Jack, de jolies anglaises n’hésitent pas à dévoiler leur anatomie avantageuse face à la caméra qui transmet les images sur les écrans géants. Vient Whole Lotta Rosie et la nouvelle poupée chevauchant la locomotive encore fumante. Je râle. Pas moyen de prendre une photo convenable. Puis le solo démentiel de Let There Be Rock. Angus tient tout un stade au bout de ses doigts pendant plus de dix minutes. La magie est intacte.

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Pour son rappel, AC/DC entame Highway To Hell. L’hymne des Rouches liégeois me fait pousser un vibrant « ALLEZ STANDARD ! » que seuls les initiés peuvent comprendre. Le noyau dur des supporters du club phare de la cité ardente se nomme effectivement le Hell-side.

Le concert s’achève sur l’habituel For Those About To Rock. Et les lumières s’éteignent. Mais pas dans ma tête. Je n’oublierai jamais cette soirée ou je me suis cru dans le DVD de Stiff Upper Lip. J’ai vécu un rêve. Voir un groupe de rock fabuleux dans le stade mythique d’une ville de légende. Je ne sais pas si je reverrai un jour AC/DC en concert. Mais ce que j’ai vu ce soir du 26 juin 2009 me suffit. Les festivals d’été n’auront jamais plus la même saveur…

Merci ! H2ACDC team





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