Dusseldorf, 15 juin 2016, review de Bur | Highway To ACDC : le site francophone sur AC/DC

Concerts

Dusseldorf, 15 juin 2016, review de Bur

Quand j’ai appris que les boyz ajoutaient une date à ce leg européen à 2h30 de route de chez moi, il me fut presque impossible de résister à la tentation de prendre un billet. A mon âge, j’ai au moins retenu une chose, c’est qu’il plus facile de vivre avec des remords qu’avec des regrets.

Ma route (vers l’est, toujours plus à l’est) passe par chez Sébastien du côté de Liège. J’y ai l’honneur de rencontrer sa moitié qui lui dira d’un air maternel : « surtout n’oublie pas les bières que je t’ai achetées ce matin ». Si ça, ce n’est pas de l’amour….

Nous arrivons aux environs du stade, et là pas un panneau, pas une info pour nous dire par où nous devons aller. Cette date sent l’improvisation et le cliché de l’organisation allemande infaillible en prend un coup. Il faut aussi dire qu’à 14h00, étonnamment, il n’y a pratiquement personne alors que les portes ouvrent à 17h00. Une drôle de vision d’une gare complètement vide s’offre à nous. Dans un monde apocalyptique où le soleil a complètement disparu, cachés par de gros nuages noirs. Au loin, le tonnerre gronde et les dieux du Rock’n roll semblent nous crier « Thunder ». Près de l’entrée du stade, une cinquantaine de fans attendent, à côté un stand de merchandising où les vendeurs semblent s’ennuyer. Morts de faim et de soif, nous sommes contraints d’attendre l’ouverture du stade car aux alentours, il n’y a rien, mais alors rien du tout pour assouvir ces besoins. Une pluie torrentielle nous rince et je sens le regard réprobateur de Sébastien qui aurait préféré rester dans la voiture. Nous retournons finalement sécher nos vêtements quand nous sommes rejoints par Tag et The King. La bande de traîtres sera ensuite au grand complet quand nous retrouvons Ol et sa compagne.

A 17h00, nous rentrons calmement sur le site de l’Esprit Arena. Cet endroit est intéressant pour y donner un concert, surtout quand la pluie est aussi mouillée. Le stade n’est pas hyper grand et le toit rétractable est fermé. L’ambiance est beaucoup plus « intime » et l’avancée a l’air moins longue que sur les dates précédentes. Nous prenons nos bracelets et rejoignons les autres qui chauffaient déjà une place près de la barrière de l’avancée côté Cliff. Pour l’anecdote, le menu gastronomique sera digne d’un Alsacien en veste à patchs car mis à part des bretzels, il n’y aura rien à se mettre sous la dent. Il y aura un groupe allemand qui chante en allemand en première partie, suivi de Tyler et les shaddoks dont le toujours aussi pâle chanteur a vraiment l’air fatigué. A mon avis, il n’avait pas envie de faire cette date supplémentaire, celui-là.

Voilà c’est l’heure, la cinématique commence. Il fait chaud. Les bras se lèvent pour filmer, une odeur de transpiration envahit la salle. Pas de surprise, l’astéroïde finit toujours par s’écraser sur la terre, Angus nous lance un petit salut, lance le riff. Axl débarque sur la droite, debout, ce qui est nouveau pour moi et nous demande si on prêt. Oh que oui ! Le son est très bon, il y a une très bonne ambiance autour de nous. Pas survoltée non plus. Les gens qui nous entourent sont plus âgés que pour les autres dates auxquelles j’ai pu assister. Plutôt des fans à veste à patchs plutôt que des fous pogoteurs. La première partie de la setlist passe très vite. La version servie de High Voltage est époustouflante. Le meilleur titre de la soirée. C’est d’ailleurs amusant car à Lisbonne, lors du premier concert de ce leg européen, ce titre était le pire du set. Mon emballement retombe avec Hells Bells, car ça me rappelle toujours que The Man n’est pas là. Pour une courte durée. Car le groupe nous sort ensuite un petit If you want blood de derrière les fagots et un Touch Too Much dont je rêvais depuis le concert de Prague. La foule connaissait toutes les paroles de la chanson, on se serait cru à un concert de Patriiiick. Il me faut expliquer que ce stade est un vrai chaudron, les cris et chants du public rendaient le tout super chaleureux. Pourtant, un seul des anneaux était ouvert et pas forcément complet. Nous n’étions d’ailleurs pas spécialement serrés là où nous étions.

Alors petit conseil, si un fan allemand vous présente une bouteille d’eau sur Have Drink, n’avalez pas son contenu comme si c’était de l’eau. Car ça n’en est pas. Je ne sais toujours pas ce que c’était d’ailleurs, mais je peux vous dire que la grosse lampée que j’ai bue m’a désinfecté la bouche !

Les chansons s’enchaînent beaucoup trop vite et nous attendrons en vain qu’Angus nous sorte un titre surprise de son chapeau. Le solo sur Let There Be Rock sera magistral et Angus m’a même regardé à un moment. Mais si c’est vrai ! On sent beaucoup de tristesse dans le public sur FTATRWS. Les lumières ne se rallument pas tout de suite, on espère un retour à la Ride On de 2001, mais il n’en sera rien. Quelle montée en puissance du groupe depuis Lisbonne. J’ai vu Angus heureux sur scène, Axl s’amuser autant que le public. Merveilleux moment passé entre fans ! Ce concert était vraiment de bonne facture et le groupe a montré qu’il faudra encore compter sur lui à l’avenir. Et qui sait, l’homme à la casquette sera peut-être de la partie.





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