Düsseldorf, 7 mars 2009, témoignage de Jean-François | Highway To ACDC : le site francophone sur AC/DC

Carnet de route Europe

DYUsseldorf, 7 mars 2009, tYomoignage de Jean-FranYiois

Oye Oye braves gens, voici ma modeste review de ce concert fabuleux. Asseyez-vous confortablement dans un fauteuil en cuir de vachette, prenez une bonne bière et ouvrez vos yeux, le spectacle va commencer...

Bon, par où commencer ? Question difficile. Peut être par le commencement d’abord : Merci Denis ! C’est grâce à lui que j’ai pu obtenir ces précieuses places. En effet, rappelez-vous, les places pour l’Allemagne sont parties comme des petits pains et je n’avais pu m’en procurer, faute de liberté professionnelle. Denis, dans son extrême obligeance, m’a dépanné avec son accès fan.

Je remercie d’avance tous ceux qui vont lire la review jusqu’au bout. Je n'ai pas pu faire plus court.

Ce n’est pas le premier concert d’AC/DC auquel j’assistais. J’étais présent deux fois à Bercy et une fois à Anvers, la deuxième date ayant été annulée (putaing). C’était donc mon 4ème show.

01.jpg
Pour un question de style, je vais tout mettre au présent, ce sera plus vivant. Nous (Nico165 et moi-même) quittons donc notre cher plat pays vers 16h00 afin de nous rendre en Teutonnie occidentale.

Nous sommes très impatients d’assister au concert au vu de la frustration accumulée depuis mardi soir. En effet, nous nous sommes rendus à Anvers pour nous apercevoir que les portes étaient closes… Triste destin pour cette soirée du 3 mars.

Comme vous le savez très certainement, l’Allemagne est le paradis des amateurs de vitesse. Aucune limitation sur l’autoroute. Étant d’un naturel prudent au volant, je n’ai malgré tout pas pu résister à l’envie d’appuyer sur le champignon le plus vénéneux qui soit : celui de ma voiture (un bref instant rassurez-vous).

Curieux de découvrir l’intérieur de la salle, nous nous dirigeons vers notre entrée privée et en deux temps-trois mouvements, vous accédons à nos gradins. Voici le couloir qui mène au paradis : 02.jpg Première inspection rapide de la salle et repérage de nos places. D’emblée, ce qui frappe, c’est la taille. Plus petite que Bercy, on sent une presque-intimité avec la scène qui se dresse devant nous. Ayant des places « fans », nous sommes très bien placés, côtés Malcolm.

Mon dieu, nous sommes en Allemagne, notre fébrilité festive nous a presque fait oublier le principal : où est la bouffe et la bière ? On ressort de la salle pour tomber sur l’échoppe marchandising (T-shirt spécial tournée allemande, moins sexy que le tish français).

Notre estomac criant famine, le stand « food » est plus que le bienvenu. Les prix restent démocratiques (2,50 € für eine BradtWusrt, ça reste encore catholique).

04.jpgNotre attention a soudainement dépassé le seuil de l’excitation lorsque nous avons aperçu le bar. Nouvel item commercial, les gobelets Black Ice Tour, et surtout les cruchons ! Une petite bière de 40 cl dans un verre AC/DC (payant), c’est tout ce que demande le peuple.

Bon, il va bien falloir parler un peu du concert en lui-même : attaquons le morceau dès à présent. Le public est chaud, très chaud, au moins autant qu’à Bercy (nous n’avons pas eu droit à la holà, mais le moindre accord des Roadies provoque une effervescence à faire pâlir un comprimé de paracétamol). The Answers, pareils à eux-même, je ne vais pas entrer dans les détails, chacun s’étant fait sa propre opinion.

Notre excitation arrive à son comble lorsqu’on entend rugir les bruitages ferroviaires juste avant que la vidéo ne commence. La sauce monte, la mayonnaise va être réussite je le sens. Le public est en feu lorsque la locomotive déboule sur scène dans un vrombissement titanesque. Et là, PAF ! un son de malade (peut être dû à la nouveauté de la salle je ne sais pas, mais le son est d’une qualité jouissive).

Les voilà, mes idoles, mes héros, mes dieux.

La fosse est déchaînée et les gradins sont debouts. Runniiiiiiiinng riiiiiiiight off the tracks



05.jpg
Je ne sais pas si c’est la pause à Anvers où s’ils ont bouffé du Lion, mais Angus et Brian sont chauds comme une baraque à frites ! C’est une vérité qui va se généraliser durant tout le concert ! Un pêche d’enfer.

Ce premier morceau s’achève dans un Thunder d’applaudissement. Ils enchaînent direct avec une de mes chansons préférées en Live : Hell Ain’t a bad place to be. Là, je tire mes bouchons pour m’en prendre plein la g….. Le résultat dépasse mes espérances. Après 3 concerts, j’ai appris à doser mes bouchons avec une efficacité redoutable . Je m’empresse de les remettre à la fin du morceaux pour conserver une certaine fraîcheur pour ma sélection de titres « sans bouchons ».

L’assemblée est complètement bouillante après seulement deux chansons. Back in Black va mettre à genoux les derniers sceptiques (mais existent-ils ?). 07.jpg

« We got a song from the new album for you. Ooouuh yeah” (Brian Johnson 7/03/2009 Düsseldorf).

Big Jack démarre en trombe. La rythmique m’a particulièrement interpellé sur ce titre : un vrai carnage de plaisir.

Wir haben einen Lied für euch, Düsseldorf, es heisst Dirty Deeds Done Dirt Cheap, okayyee ? Ouhh yeah. Bon, ok, il l’a pas dit en allemand, mais je vous plonge en immersion, ça ne rend que le récit plus authentique.


08.jpg
Je brûle un cierge chaque jour depuis qu’ils ont ajouté Shot Down in Flames à la setlist. J’ai bien eu raison, ma piété a été largement récompensée sur ce coup. Angus qui duckwalk avec une ferveur sans précédent sous mon regard presque larmoyant.

Comme d’accoutumée, petite pause plus longue avant Thunderstruck. Comme nous le savons tous, Angus a besoin de se concentrer avant la grande messe. Le début un peu chaotique (bon, j’exagère) n’empêche pas le public de s’ouvrir la gorge sur les « Thunder … ».

Les allemands ne plaisantent pas avec la sécurité. En moyenne, ils sortent quelqu’un de la fosse à chaque morceau. Coup dur pour les malheureux un peu trop excités.

Ensuite vient Black Ice. Il aura fallu attendre Düsseldorf pour me faire apprécier ce titre à sa juste valeur. Angus et Brian sont déchaînés. Le groove qui en ressort est ultime comme diraient certains. Les mouvements extrapyramidaux d’Angus me font presque pleurer de joie. Ce titre est une tuerie monumentale. Je me suis même surpris à être presque content qu’ils n’aient pas fait leur show à Anvers pour reprendre des forces (même si j’ai toujours les boules).

Par l’intermédiaire de l’écran géant, l’assemblée a pu constater un fait important. Angus était heureux d’être là ce soir. Le sourire (mi-rire) qu’il a lancé à Brian en disait long (Ce n'était pas sur Black Ice, je ne me rappelle plus le titre exact, mais Angus avait toujours son costume).


09.jpg
Là, j’ôte de-nouveau mes protections auditives : « We got a song about a dirty, dirty woman………… It’s called The Jack, come on ! ».

Je suis resté bouche-bée durant tout le morceaux. Mon taux d’adrénaline a frôlé les limites de l’explosion. Une larme de joie a perlé sur ma joue gauche. AC/DC s’est donné à fond dans ce qu’il sait le mieux faire : nous donner une leçon de Rock’n’Roll (et je vous parle même pas du son).

She’s got the Jack……..She’s got the Jack….. J’ai failli me péter l’articulation du coude…

Striptease toujours avec le même calbar (j’espère qu’il le lave entre les concerts). Sacré Angus.

Les choses sérieuses continuent avec Hells Bells, Brian aimant toujours faire le colibris perché à sa cloche fétiche.

Le refrain est repris avec ardeur par le public, ça fait plaisir à voir et à entendre…… Bordel, déjà la moitié du concert ! Heureusement que le titre suivant est un monument du Rock’n’Roll : Shoot to Thrill (énorme version).

War machine porte bien son nom. La guerre du groove a été largement remportée par nos kangourous.

Vient à présent une chanson qui ne fait pas l’unanimité : Anything Goes. Pourtant le public allemand a l’air de fortement l’apprécier, c’est sûrement dû à une culture influencée par 99 Luftballons. J’ai personnellement fort apprécié cette version.

“You Shook me aallll niiiiiiiight loooooong”, public exemplaire.

Le rouleau compresseur continue avec TNT. Oï !! Hop, on enlève les bouchons ! Je ne les remettrai que pour les canons de For Those.

Le groupe pète le feu et n’a pas l’air d’avoir envie de s’arrêter ! Ils enchaînent donc avec Forty-two, thirty-nine, fifty-six, une puissance démesurée. J’ai toujours trouvé amusante cette façon élégante qu’Angus a de « diriger » sa SG à bonne hauteur de Rosie Heureusement qu'il n'y avait personne à ma gauche (sûrement les deux seules places libres de la salle), j'ai bougé comme un ouf !

Let There Be Rock, l’hymne d’AC/DC est en marche. Plus rien de peux l’arrêter. Petite nouveauté ici par rapport à Bercy (si je me souviens bien) et Anvers, l’écran géant est de la partie dès le début du morceaux en un morceaux.
10.jpg
Le solo fut d’anthologie. Je n’ai plus bougé d’un cil à partir de ce moment tellement j’étais sur le cul (même étant debout).

Finish dynamité puis pause. Ca sifflait de partout… Après un court moment d’attente : Highway to Hell.

Le public, comme à son habitude, très chaud sur le refrain. Petite anectode. Brian a coutume de toucher pas mal de monde lors de ce morceaux. J’ai pu me rendre compte de la joie d’un des heureux gagnants lorsque Brian a effleuré sa main ! Il a littéralement sauté de joie.

Il est malheureusement déjà l’heure de For Those About to Rock. Une vague de tristesse me submerge rien qu’à l’idée d’en finir. Je ne serai pas déçu par leur dernière prestation : Angus, malgré la fatigue se lance dans la bataille avec tout ce qui lui reste d'énergie.


12.jpg

C’est le cœur heureux et cependant triste que je regarde s’éloigner une dernière fois mes héros.

Que retenir de ce concert ? Si la salle avait été une femme, elle aurait pris énormément de plaisir. Toute l’audience a été géniale durant ce show, et les bras levés s’étendaient à perte de vue, bien au delà des premiers rangs des gradins ! Ca c’est une autre constante de Düsseldorf, tout le public participe activement, pas seulement les premières rangées de la fosse.

Sincèrement, après 4 concerts d’AC/DC en terre européenne, je peux vous dire que ma préférence va à ce dernier concert. Le 25 à Bercy restera magique pour moi (mon dépucelage acédécien), mais ce show de Düsseldorf restera à jamais gravé dans ma mémoire comme le plus grand concert auquel il m’a été donné de participer.

Ite missa est !

Amen.

Faut bien un peu parler de l’après concert (tenez-bon, c’est presque fini). Comme vous imaginez, c’est un peu les bouchons pour sortir de la salle.

Merci à toi ! H2ACDC team



 Retour au carnet de route

Post-it
Mises à jour
Discussions