par Heatseeker » 17 Mai 2016, 15:39
Petite review d'hier, bien sûr elle n'engage que moi-même et mon propre ressenti de la soirée.
AC/DC - Werchter 16 mai 2016
Le courant n'est pas passé.
Arrivé vers 12h30 aux portes de la plaine de Werchter. Quelques heures à attendre que les barrières s'ouvrent !
L'excitation monte en moi. C'est mon 8è concert des Boys, et le premier en plaine, en configuration "festival",
les autres ayant eu lieu à Bercy et StadeFrance.
Sympa d'arriver en pleine cambrousse au milieu de nulle part, et d'entendre Back In Black au loin, en balances !
14h, ça y'est, les fauves peuvent rentrer dans l'arène !
Quelques contrôles de sécurité et sprint pour se positionner dans le pit (la pelor comme on dit en 2016 dans le milieu),
côté [Malcolm] Stevie, pile au milieu de la plateforme élévatrice d'Angus.
On patiente sagement, quelques allers-retours à la buvette, au stand gaufre et frites (on est en Belgique, hein !).
J'aperçois au loin une veste à Patch qui doit appartenir à Jul' !
Je passerais les détails des 2 premières parties. C'est pas le sujet.
Avant le début d'AC/DC, je brief mon pote qui m'accompagne :
"tu verras, dès que ça commence, ça poussera à fond, on ne touchera plus le sol pendant les 3 premiers morceaux au
moins ! On va suer, il va y avoir des malaises, ça va chanter, danser, headbanguer etc."
L'intro de la météorite commence.
Personne ne bouge.
Angus arrive sur scène, ça y'est ça va partir !
Personne ne bouge.
Première note d'Axl !
Personne ne bouge.
Shoot To Thrill, ça y'est ça va péter cette fois-ci, l'ambiance va prendre !
Personne - ne - bouge.
Putain, une bien belle ambiance de merde.
Et ça pendant tout le concert. Les quelques départs de mouvements sont
avortés dans l'oeuf.
Je me sens bizarre.
Je ne rentre pas dans le concert.
La magie n'opère pas. Je suis simple spectateur.
Tiens, Angus a pas mal vieilli depuis l'année dernière...
Je remarque des détails qui me chagrinent, là où les autres fois j'étais trop pris pas l'émotion sauvage du concert.
Le jeu de Chris commence à me crisper. Pourtant je l'aimais tellement le chauve sur Donington ! Je rêvais secrètement qu'il
revienne remplacer Phil, mais maintenant que c'est fait, je prie pour que le rebelle à la clope revienne derrière les fûts.
Un jeu dénué de groove, très mécanique, très linéaire. Des pains par moment.
Je me sens triste.
Ce n'est pas le groupe que j'aime que j'ai devant les yeux.
Angus essaie, va chercher la foule, rien n'y fait. C'est molasson.
Mention spéciale tout de même à Stevie qui se démène comme un malade derrière sa Gretsch. Le son est plus précis et défini
que l'année dernière. L'intro de If You Want Blood est réussie ! (dommage qu'il ait eu un soucis sur la reprise du riff après le solo...)
Axl. Le cas Axl. Le débat depuis des jours.
Il s'en sort pas mal sur quelques titres (contrairement à ce que tout le monde dit, je le préfère sur les titres de Brian, où il faut gueuler,
comme Thunderstruck ou FTATR...) et très très moyennement sur d'autres...
Mais au final, je n'ai pas grand chose à lui reprocher. J'ai presque fait abstraction de lui pendant une bonne partie du concert, pour me
concentrer sur les autres.
Quand il a marché un peu sur Highway To Hell, ça avait tout de suite une autre gueule ! C'était redevenu un vrai concert. On était pas
obligé de regarder Angus en permanence, notre oeil avait un autre point d'accroche.
Dommage qu'il soit cloué sur sa chaise du bureau.
Ca y'est c'est fini. For Those About To Rock.
Un canon qui ne marche pas (à l'image de beaucoup de chose ce soir...)
Je suis presque content que le concert se termine. J'avais mal. J'avais de la peine ce soir.
Seul moment de grâce, seul moment où je retrouve cette alchimie que j'ai eu avec le groupe jusqu'à présent en live : le solo d'Angus
sur sa plateforme élévatrice. Quand tu croises son regard, c'est quelque chose. Tu vois un mec habité. J'en ai presque chialé.
Voilà, c'était peut-être le concert de trop pour moi.
Pas d'ambiance, des couacs, un groupe pas carré... Les craquelures derrière le vernis commence à se voir, là où d'habitude je fermais les yeux,
aveuglé par l'amour que je peux porter à ce putain de groupe.