heaven a écrit:Moi j'en ai marre parce que j'entends partout que les apprentissages sont pour les demeurés, que seuls les cas désespérés y vont et puis de toute façon dès qu'on parle de voie professionnelle c'est direct plombier de boulanger et c'est des trucs de ratés
On tiens ces propos quant on est jeune (la vie a encore beaucoup à nous apprendre) ou quant on est extrêmement con (pour "comprendre" ce monde complexe on le catégorise à l'extrême)
Si la personne n'est pas conne mais tiens quand même de tel propos, c'est qu'elle avance dans la vie centrée sur elle même, en ne voyant que ce qu'elle veut voir parce que, dans le fond, elle se branle des autres et ne cherche pas à les comprendre.
Il faut bien se dire qu'il y a plusieurs niveaux dans les travaux manuels. Il y a des choses simples et des choses d'une complexité dont les lourdeaux qui tiennent ces discours n'ont aucune idée.
Si tu ne me crois pas c'est très simple : il y a chaque année un concours, dans chaque métier manuel, celui du meilleur ouvrier de France. Va donc jeter un oeil, et tu verra ce que sortent les types.
Il n'est donc pas question là d'intelligence mais de clichés colporté bêtement. Les inconvénients majeurs de ces métiers sont qu'ils sont physiques, très mal payé (contrairement à ce que certains affirmes) en rapport de leur pénibilité.
Concernant l'apprentissage :
Ayant moi même été apprenti (menuisier) je sais de quoi je parle
Le système de l'apprentissage (en France) est très mal branlé.
1. Ton boss peut bien te faire faire que du boulot de larbin, personne ne lui demandera rien.
Contrairement à ce qui est sous entendus (ou parfois affirmé !) il n'y a aucune obligation pour lui et personne ne lui demande rien. Le prof passe simplement dire bonjour une fois en 2 ans. Pour ma part, j'ai purement et simplement pris la place d'un manoeuvre (smicard bien sur) pour faire toutes les "basses tâches" nécéssaire au bon fonctionnement d'un atelier.
DONC CHOISI BIEN TON PATRON, autrement c'est même pas la peine, ça passera probablement au CAP, mais sois sur de te faire étaler au Bac pro.
2. Effectivement, comme ces secteurs ont des besoins importants de main d'oeuvre pas spécialement qualifié, la plupart des jeunes en échec scolaire sont orientés vers ces filières. Mais, à moins d'un retournement de situation, elles n'auront jamais rien d'autre qu'un CAP : dans ma classe il y a eu 100 % d'échec au bac pro. Même moi je l'ai pas eu, il a fallu que je repasse la partie technique l'année d'après, en l'ayant bossé chez moi après m'être constitué un atelier perso. Donc, si tu fais ça ne cale surtout pas tes efforts sur tes collègues de classes, pas de soucis, tous les branleurs se feront étaler.
3. L'issue (si tu est sérieux, bosseur et intéressé dès le début de ta formation) :
- patron, ou du moins à ton compte. Pour celà, si tu n'est pas issue d'une famille aisée, choisi un métier où l'investissement de départ en machine outil n'est pas trop élevé, du style plomberie, carreleur ...
- Avec 5 années d'expériences professionnelles tu peux aussi passer les concours de prof
- Ce peut aussi n'être qu'une parenthèse dans ta vie (mais qui te servira toujours si tu sais l'exploiter, ça c'est sur et certain)
Pour ma part je suis finalement éducateur, après beaucoup d'efforts (concours d'entrée et études).
CONCLUSION :
Cette orientation est importante. Fais un max de stages pour te faire ta propre idée.
Si tu t'est planté d'orientation, rien n'est perdu. Reagis en te réorientant.
Moi j'ai fais :
- sécrétariat (1 an) (c'était plein de filles)
- comptabilité (jusqu'en 1 ère STT, d'où je me suis fais virer au 2 ème trimestre)
- je suis rentrer à 20 ans en CAP menuiserie Bac pro obtenu à 25 ans
- formation d'éduc en 2004
- Rock star dans 6, 7 ans
Les modos merci de pas tapper