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Votre dernière toile ?

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krychtov
 
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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar krychtov » 30 Oct 2011, 08:58

Grand Tintinophile devant l'éternel (ceux qui sont venus chez moi peuvent en témoigner), j'avais très peur de cette remouture de Spielberg, puisqu'il était dit qu'il avait retravaillé le scénario, et qu'en tant qu'intégriste tintinesque, dès qu'on touche un cheveux de la mèche du journaliste en pantalon bouffant, je deviens acariâtre (en plus de d'habitude !).

Mais là, je sais pas si c'est la 3D, ce film m'a enthousiasmé ! En effet les scénaristes ont habilement mélangé deux albums pour ce premier épisode (le crabe aux pinces d'or et le secret de la licorne), pour en faire une histoire très cohérente.
Bien entendu comme l'ami Syd, je trouve quelques détails un peu originaux, ce regard trop doux du capitaine, le double menton des Dupont(d) et le visage trop gamin de Tintin, mais ça relève du pinaillage.
Pour le reste, c'est que du bonheur, on est arrivé à un niveau de détail dans l'esthétique (par exemple les cheveux qui bougent au vent) qui est hallucinant, et cette technologie du motion capture est bluffante permettant au scénario de tout se permettre tout en restant très réel au niveau des gestes.
J'ai aimé : le clin d'oeil à Hergé au début du film et Milou (bah voui, il m'a fait craquer !)
Le film se termine comme la bd par un "a suivre" évident, on reste donc sur sa faim, je sais pas quand il a prévu de sortir le 2ème épisode, mais perso, ça va être très long à attendre !

Par contre, j'ai été assez surpris de voir peu d'enthousiasme du jeune public à la sortie de la salle, le héros est il dépassé, cette bd née dans les années 30 est peut être trop âgée ?
En tout cas le parallèle avec Indiana Jones est maintenant évident, la deuxième partie du film, plus "athlétique" ressemble aux aventures du professeur Jones, mais là Spielberg a un filon inépuisable, avec cette technologie, il peut faire une série de 20 épisodes sans que son héros soit vieillissant !

Vivement le dvd que je me le repasse et repasse ! :mrgreen:
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philou357
 
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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar philou357 » 30 Oct 2011, 10:49

salut krychtov, en tant que Tintinophile j' aurais juste une question à te poser, est ce qu' ils ont touché au capitaine haddock, je veut dire est il toujours grand amateur de whisky(Loch Lomond bien sur) et grand fumeur de pipe, j' avais entendu parler que dans le film il ne buvait et je voulais savoir si c' étais juste une rumeur avant de faire mon choix.

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krychtov
 
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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar krychtov » 30 Oct 2011, 10:59

L'alcool est bien présente dans le scénario, et même assez importante, par contre, et j'avais pas noté, mais en effet sauf erreur, je n'ai pas vu de pipe à la bouche du Capitaine ...
Ceci dit si on pinaille, à Moulinsart, le dogue allemand a été remplacé par un rottweiller ! :mrgreen:
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philou357
 
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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar philou357 » 30 Oct 2011, 11:36

ok merci bon ben ça devrais aller alors, j' avais été très déçu par le dernier Sherlock Holmes qui n' avait comme rapport avec les livres(que j' ai lu en intégralité) que le nom des personnages alors je me méfie maintenant.

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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar Sam Lightning » 30 Oct 2011, 14:27

Voici mon avis complet sur ce Tintin ^^. J'ai été le voir 2x, et je dois bien dire que j'ai encore plus apprécié le film la seconde fois! Les longueurs de la fin avaient disparu et les passage "hollywood" sont mieux passés, sans parler du plus grand nombre de références répérées.

"Film attendu avec impatience autant qu’avec crainte, Tintin et le Secret de la Licorne débarque enfin sur les grands écrans du monde entier pour le plus grand plaisir des spectateurs de 7 à 77 ans (hum, me demande si Moul**sart va pas me demander des royalties pour la citation -_-‘).

Le bandes d’annonce promettaient du lourd, du très lourd...Et que dire si ce n’est qu’il s’agit d’une réussite bluffante, d’une adaptation géniale du petit héros à la mèche. Outre le retour en enfance de bien des personnes dans la salle, au premier rang desquels ceux qui ont grandi avec les dessins animés, ce volet de Tintin le projette avec énergie dans le 21e siècle.

Après un générique en forme d’hommage à l’entièreté de la série phare d’Hergé et au côté Globe-trotter de Tintin on se trouve plongé directement dans le Bruxelles des années 30-40. Et c’est la claque totale. Les mirettes du spectateur en prennent plein la vue, le cerveau est saturé d’informations visuelles. La richesse de l’image, des couleurs et du détail est absolument extraordinaire. Le graphisme a l’air si évident, léger malgré cette charge. Il est définitivement proche de celui d’Hergé, surtout dans les environnements plus fermés. On soulignera une motion capture excellente, des mouvements amples et fluides tout en étant parfaitement lisibles. La modélisation des personnages est bluffante, surtout Haddock et Tintin. Quant aux références/hommages aux BD en arrière-plan, elles sont aussi nombreuses que les sabords et injures du Capitaine Haddock, à tel point qu’une séance est largement insuffisante pour les repérer.

Mais le véritable tour de force de Spielberg et Jackson est avoir saisi l’essence de Tintin et le retranscrire en un film dont même les figures libres cadrent avec l’esprit du matériel original. Si les courses poursuites hollywoodiennes pouvaient faire craindre une altération du réalisme, il n’en est rien. Tintin et ses acolytes virevoltent certes, mais tout aurait pu arriver dans la BD. Les ambiances sont très travaillées, tant visuellement qu’en matière sonore (merci John Williams pour la partition ultra-variée).

La réalisation du métrage est excellente, lisible et dynamique. Mais c’est surtout dans les plans, le mouvement de la caméra et ceux des personnages qu’elle impressionne. C’est comme si le sujet bougeait de case en case, horizontalement ou verticalement. C’est surtout sensible dans la première partie et lors des course-poursuites. Ce jeu avec l’espace et le temps se rapproche de la BD où Tintin changeait d’endroit quasi-instantanément. Et le film garde cet aspect particulier, qui lui donne une fluidité scénaristique parfaitement dosée.

Les personnages sont également parfaitement compris et utilisés : de la comédie tragique du Capitaine Haddock au burlesque des Dupond/t en passant par l’héroïsme et une certaine naïveté de Tintin. Quant à Milou, s’il ne parle pas (heureusement), il possède ses propres séquences où ses talents de pitres et d’assistant sont mis en valeur. Les personnages oubliés ne manquent pas car ils s’intègrent mal au scénario, Tournesol ou les Frères Loiseau en premier chef. Et l’introduction plus en profondeur de Saccharine est parfaitement orchestrée et insérée au scénario. Ce dernier mêle habilement Le Crabe au Pince d’Or, Le Secret de la Licorne et Le Trésor de Rackham Le Rouge (et un peu plus, si l’on cherche du côté des références lors de certains séquences…). S’il joue sur le spectacle, il n’en oublie pas la profondeur, traitant surtout des problèmes d’alcoolisme du Capitaine Haddock, des blessures de familles et l’estime de soi. A défaut d’être le héros, Archibald est certainement le personnage central de ce film.

Malheureusement, la perfection n’existe pas et ce Tintin pâtit de deux ou trois points de détails. Le premier est un déséquilibre entre la première partie du film et sa seconde partie, beaucoup plus orientée action. Le début du film frappe vraiment haut en matière de qualité dans les ambiances et retranscriptions. La seconde partie, avec ses environnements plus ouverts, peine un peu à retrouver les détails foisonnants de Bruxelles. Plus épique, elles souffre parfois de libertés qui vont un peu trop loin (SPOILER : combat des grues, tirés en longueur FIN SPOILER). On a parfois l’étrange impression que Spielberg se fait plaisir à regarder son film (surtout lors de l’abordage de la Licorne). Bref, on regrettera surtout une seconde partie qui manque un peu de concision et de réalisme, surtout comparée à la superbe première heure.

En définitive, ce Tintin est une brillante réussite ! Spielberg et Jackson livrent un film qui saisit l’essence de l’univers créé par Hergé tout en l’adaptant au cinéma moderne, avec beaucoup de talent, de subtilité et d’ingéniosité. Il n’y a pas nostalgie déplacée (ou d’hommage appuyé, tout est assez discret) autre que celle que le spectateur ressent. Entre enquête, action, humour, références à gogo et un certain onirisme, Tintin et Le Secret de La Licorne est certainement le film de cette fin d’année ! A voir, absolument, définitivement (vous n’avez pas le choix :p) ! Sur ce, je vais relire les albums ;)"

(cette critique est aussi disponible sur mon blog ciné ;) )
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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar krychtov » 30 Oct 2011, 16:27

bien dit !
à part sa déception sur la deuxième partie que je ne partage pas, le môssieur belge décrit très bien ce film : il faut aller le voir !
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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar Garbage Man » 30 Oct 2011, 19:09

Je viens de le voir et je partage les avis du dessus. Une appropriation exemplaire de l'univers d'Hergé. Alors les puristes hurleront sûrement sur les libertés prisent avec les personnages (ex: Sakharine) mais l'intrigue est déroulée sans temps mort. L'humour est présent sans être trop forcé, aucun hommage trop appuyé.
Spielberg à réussi ce qu'il a foiré sur Indy 4: un film d'aventure rythmé, drôle et qui n'est pas enlisé dans des clins d'oeil poussifs et une utilisation des effets numériques inadapté. Quant à la bataille navale entre le chevalier de Haddock et les pirates de Rackham le rouge, c'est tout simplement un chef d'oeuvre de mise en scène qui enterre les batailles brouillonne et sans rythme des 4 Pirates des Caraïbes.
Et l'utilisation de la performance capture est juste exemplaire, comme dit plus haut, énormément de fluidité dans les gestes et les expressions faciales et un soucis du détails (cheveux, poils, barbes et grain de peau) que je n'avais jamais vu ailleurs. Une technique qui a de beau jour devant elle.

Bref comme K il ne me tarde que d'une chose, en faire l'acquisition en DVD dans quelques mois.

Sam Lightning
 
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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar Sam Lightning » 31 Oct 2011, 09:58

Merci Krychtov :) Sinon, je relativise un peu, je n'ai pas du tout été déçu par la 2e partie, j'ai juste trouvé qu'elle était un peu en dessous de la 1ere . D'ailleurs la 2e fois que je l'ai vu, elle est beaucoup mieux passée. Peut-être avais-je tellement d'attente la première fois que j'ai été plus critique... Dans l'ensemble j'ai adoré ce film, littéralement. Vivement le Bly Ray !
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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar GibsontheRocker » 09 Nov 2011, 15:08

Autre film très attendu et sorti au mois d'octobre : The Artist de Michel Hazanavicius avec Jean Dujardin et Bérénice Bejo.

Image

Ce film muet en N&B situé dans le Los Angeles de la fin des années 1920 raconte les destins croisés d'un acteur vedette du cinéma muet, George Valentin, qui sombre dans l'oubli et la déchéance et d'une jeune figurante, Peppy Miller, qui devient une star au début du cinéma parlant.

L'idée d'un film tourné "à l'ancienne" m'avait séduit dès que j'ai entendu parlé de ce film présenté au festival de Cannes. L'occasion était trop belle de vivre une expérience peu commune de nos jours sur grand écran et de plus la prestation de Jean Dujardin avait été récompensée du prix d'interprétation masculine, ce qui attisait encore ma curiosité.

Le résultat est un film très réussi, mêlant habilement comédie, drame et romance et porté par d'excellents interprètes: Dujardin prouve brillamment qu'il peut être à l'aise aussi bien dans les registres comique que dramatique, Bérénice Bejo incarne son personnage avec beaucoup de brio et James Cromwell est excellent dans son rôle de Clifton, l'homme à tout faire de George Valentin. Pour les fans, Malcolm McDowell figure dans le casting mais son rôle reste très secondaire (et si vous arrivez à le reconnaître, je vous tire mon chapeau parce qu'en 40 ans, il a beaucoup changé depuis Orange Mécanique !). Mention spéciale au compagnon à quatre pattes de George Valentin.

A la fin de la séance, j'entends un jeune étant dans mes âges dire à son pote "Franchement il est pas mal." Et moi de penser: "T'as raison mais ce que tu viens de dire est un euphémisme." Bref, courez-y, je vous promets beaucoup d'émotion et une vraie réussite artistique. Seule ombre au tableau (mais qui ne gâche pas le reste) : la durée (1h40), un peu courte à mon avis (j'ai trouvé que la fin arrivait plus vite que je ne l'attendais).
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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar godown67 » 20 Nov 2011, 20:28

Quelques bonnes pioches ces derniers temps :

tout d'abord Polisse, de Maïwenn :

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Tourné comme un reportage, ce film retranscrit le quotidien de la brigade de répression des mineurs de Paris. Et leur quotidien n'est pas vraiment rose, à traiter beaucoup de pédophilie, mais également de fugues, d'enlèvement d'enfants, de clandestins, etc. Maïwenn dresse des portraits profondément humain de ces hommes et femmes souvent confrontés à la misère humaine la plus pathétique. Les tranches de vie sont souvent poignantes (comme par exemple cette immigré qui vit dans la rue avec son gamin, forcée de se séparer de lui car aucun foyer dans la ville ne peut accueillir à la fois l'enfant et sa mère), parfois dégoûtantes (un notable abject, se gargarisant des horreurs qu'il fait subir à sa fille), ou encore étrangement drôles (alors même que le fond de l'histoire est douloureux, on rejoint les policiers qui évacuent leur pression en éclatant de rire à la suite du récit d'une adolescente totalement déphasée par rapport à ce que devrait être une sexualité "normale"). Ces tranches de vie extrêmement diverses sont à la fois très intéressantes et émotionnellement très intenses. De nombreux clichés sont battus en brèche, celui notamment des flics fascistes, revenus de tout et insensibles, ou celui du pédophile, monstre absolu (le notable que je citais n'est qu'un exemple, et fait partie des cas les plus faciles à traiter : prison pour 20 ans et basta. Mais de nombreux pédophiles ne jouissent pas du mal qu'ils font, mais sont au contraire persuadés de partager de l'amour avec leur victime. C'est leur incapacité à comprendre la souffrance qu'ils engendrent qui rend les choses extrêmement difficiles à traiter).

On a beaucoup parlé de l'interprétation de Joeystarr, effectivement très bon. Mais les autres acteurs sont à l'avenant, dont notamment Karine Viard et Marina Foïs. La profondeur des personnages a été très travaillée et les rend très humains. Bref, ce n'est assurément pas un film optimiste, mais il n'en est pas moins l'un des meilleurs que j'ai vus cette année.

J'ai également vu ce week-end L'Ordre et la Morale de Mathieu Kassowitz :

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Ce film retrace les évènements qui ont conduit au massacre de la grotte d'Ouvéa en Nouvelle-Calédonie en 1988. A la suite d'une prise d'otages d'une gendarmerie sur l'île d'Ouvéa par des indépendantistes kanaks (qui fera 4 morts parmi les gendarmes), le GIGN est dépêché pour établir un contact et désamorcer la situation. Devant l'échec des négociations, les pouvoirs publics ordonneront l'assaut par divers corps d'armée, qui tournera au fiasco : 19 morts parmi les kanaks, 2 parmi les militaires, et des faits troublants laissant planer le doute sur de multiples bavures.

Le film est globalement bon, bien tourné, et réussit son effet : la colère est souvent au rendez-vous quand on assiste aux prises de décisions atterrantes du ministre des DOM-TOM Bernard Pons, du Premier Ministre Jacques Chirac et des gradés, alors même qu'il serait possible avec un peu de temps d'aboutir à une résolution non-violente de la situation. Problème, le temps manque et le timing est extrêmement défavorable à une solution négociée : en plein dans l'entre-deux tours de l'élection présidentielle qui opposait Mitterrand à Chirac, une démonstration de force, à défaut d'avoir été planifiée, n'était manifestement pas pour déplaire au gouvernement de droite de l'époque, voire à la future majorité de gauche.

Le film a cependant les défauts de ses qualités : il est assez convaincant si on ne connaît pas ou peu cet épisode sanglant du gouvernement Chirac. Mais ce film à thèse (celle de la responsabilité directe des plus hautes autorités de l'Etat et des militaires dans les pires exactions commises sur le territoire français depuis la guerre d'Algérie) évite volontairement les contrepoints qui seraient pourtant salutaires pour comprendre (ou du moins se faire une opinion plus nuancée) ces évènements. Le film est entièrement basé sur les témoignages de Philippe Legorjus, commandant du GIGN à l'époque et en charge des négociations avec les rebelles (premier rôle interprété par Kassovitz). Legorjus soutient que l'assaut aurait pu être évité et qu'au moins 3 personnes ont fait l'objet d'exécutions sommaires. Par ailleurs, les rebelles ne sont pas présentés comme des terroristes, mais des indépendantistes ayant voulu faire une démonstration de force et qui se sont retrouvés entraînés dans un tourbillon fatal à la suite de morts qu'ils n'ont pas voulu. Je n'ai aucun élément pour dire si ce point de vue est exact ou non, mais d'autres versions existent sur l'enchaînement des faits (notamment parmi les membres du GIGN) qui prennent leurs distances par rapport à la version de Legorjus et de Kassovitz.

Au final, c'est un film vraiment intéressant. Il convient néanmoins de le prendre avec du recul, le déroulement réel des faits étant encore aujourd'hui sujet à polémique.
Je suis un gentleman ; c'est marqué sur la porte des chiottes.
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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar Jul' » 20 Nov 2011, 20:45

Mode vieux con ON

Je ne vais plus au cinéma depuis que les tarifs sont ce qu'ils sont (sauf pour voir du Miyazaki, soit en janvier 2012 pour sa prochaine livraison - http://www.buta-connection.net/films/kokuriko.php ). Plus encore depuis qu'ils nous proposent de la 3D qui a mon sens est inutile. Le genre de truc qui me fait sauter au plafond. Plus encore depuis que je vois ce Tintin ni homme ni dessin, ces personnages bouffis... et pis Tintin c'est sur papier, pas à la sauce US. Merde ! J'aime que les vieux films, les vieux trucs, les vieux machins. J'aime pas la télé j'aime pas le ciné ça rime. Bordel.

Mode vieux con OFF

Malgré tout, je prends un véritable plaisir à lire vos commentaires. Derniers en date : godown67 : Merci ! :D

Jul'.
"On est ressorti de là à moitié aveugle des oreilles" Wallace Idici
"Bordel, j'ai une de ces envies de pisser moi !" Brian Johnson, remontée mécanique de Val Thorens, 02/2015.

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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar Judge Dan » 20 Nov 2011, 21:24

J'apprécie grandement ton objectivité et ta pondération godown67. Parce que j'en ai un peu marre de toujours voir mon pays de naissance et ses dirigeants (de droite zé de gauche) critiqués, raillés, quoiqu'ils fassent ou s'abstiennent de faire. Il est donc bon de souligner, en effet, que Kassovitz a choisi un angle, une thèse, mais qu'elle ne correspond pas forcément à la réalité et qu'il est facile d'escamoter des éléments qui ont conduit à telle prise de décision, ou d'appuyer sur d'autres qui ont empêché telle action sur le moment.
By chiling woods I stand
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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar sydney76 » 24 Nov 2011, 15:59

J'ai beaucoup aimé "Mon pire cauchemar", parce que décidemment Benoit Poelvoorde est un très grand acteur. Entre blagues et nihilisme, le personnage qu'il campe ici est très attachant, et évidemment sous ses airs de grand benêt, pas si bête que cela... Cet air aussi de surmonter des cassures intimes sans les afficher.

Huppert parfaite, Dussolier impec. Et Virginie Effira pétillante et très convaincante.

A voir.
"Don't worry about tomorrow
Take it today".

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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar Covered In Black » 14 Fév 2012, 14:40

Juste un truc:
N'ayant pas vu le Tintin et étant un intégriste non pas de l' œuvre d' Hergé mais du concept de Ligne Claire, je voudrais savoir comment vous pouvez avancer que ce style graphique extrêmement codifié a été respecté par un film en 3D (:?) donc plein d'effets d'ombre et lumière, de volume, de mouvement et de perspectives (comme j'ai pu le constater dans les bandes-annonces); sans parler de l'absence d’aplats de couleurs et de contours qui sont pourtant la base de ce graphisme?

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Garbage Man
 
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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar Garbage Man » 14 Fév 2012, 15:01

J'envie vraiment les espagnols d'avoir des réalisateurs aussi talentueux:

Image

Une fois de plus ce film ne déroge pas à la règle. Une peinture du milieu carcéral poignante et glauque. A aucun moment le film ne prend des poses auteuristes à deux balles façon Jacques Audiard. Un film servit par un casting de gueules cassés et burinés comme on en voit malheureusement plus dans le cinéma français (le détenu Malamadre que l'on voit de dos sur l'affiche vaut le détour).
Bref si vous aimez le cinéma espagnol (De la Iglesia, Del toro...) ce film est à voir absolument !

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