godown67 a écrit:2 bonnes pioches ce week-end. 2 films diamétralement opposés, mais qui ont en commun de s'interroger sur notre perception du passé.
Tout d'abord et sur les conseils de Bonny94, "Abandonnée" de Nacho Cerda :
Marie, adoptée et ayant vécu toute sa vie aux Etats-Unis, n'a jamais connu sa famille biologique et son pays d'origine, la Russie. En retournant à 40 ans dans la ferme familiale, elle réveillera un passé douloureux, qu'il aurait mieux valu laisser dormir.
J'ai beaucoup aimé ce film où l'atmosphère pesante est parfaitement retranscrite et quasiment palpable. La très belle réalisation de N. Cerda (notamment cette scène où l'héroïne visite une pièce où passé et présent s'alternent selon que les objets sont éclairés ou non), au rythme très bien dosé, permet à la tension de s'instiller progressivement chez le spectateur en même temps que chez l'héroïne. Les scènes d'angoisse sont très marquantes, bien qu'on regrettera une petite chute de tension sur la fin (ce qui est un effet collatéral de la trame de fond construite sur le destin ; du coup la fin, qui n'est pas mauvaise en soit, devient assez prévisible). On regrettera également quelques embrouilles scénaristiques (les explications sur les allers-retours entre passé et présent ne sont pas toujours très convaincantes), mais l'un dans l'autre, on est en présence d'un thriller très efficace et assez dérangeant.
Judge Dan a écrit:Et voilà comment on fabrique une nation dégénérée, des générations de mauviettes qui en voudront pas monter aux tranchées !
Mcbeef a écrit: Il en fallait bien un pour commenter la fin de cette série, qui aura marqué l'histoire littéraire et cinématographique pendant plus d'une décennie!
krychtov a écrit:A regarder expressément par les donneurs de leçons de morale qui ont tendance à confondre et amalgamer patriotisme, respect et fierté de la nationalité française avec racisme, xénophobie et fascisme !
godown67 a écrit:(...) Du coup, il est aisé de voir en creux, au travers de cette révolution simiesque, la levée de boucliers que pourrait organiser n’importe quelle minorité opprimée chez nous.
Badboy a écrit:godown67 a écrit:(...) Du coup, il est aisé de voir en creux, au travers de cette révolution simiesque, la levée de boucliers que pourrait organiser n’importe quelle minorité opprimée chez nous.
Attention aux raccourcis sociologiques toujours un peu faciles. La locution "minorité opprimée chez nous" me gêne un peu. La réalité me semble un peu plus complexe et moins séduisante.
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