Une semaine après mon retour du Hellfest, j'ai encore un peu mal aux cervicales. L'après Hellfest fait le bonheur des kiné...
J'ai du me justifier comme un gamin de mes coups et blessures dans le cabinet.
Ce Hellfest, j'avais envie de profiter du son et du mode barrière. J'ai été servi.
Voyage interminable jusqu'à Clisson après les retrouvailles depuis le BonFest du mois dernier. Ca faisait déjà plus de 04 heures de routes que je m'étais tapé avant de retrouver mes deux amours : Tags et Bolton. Duvet et tente en soute, glacière en bagage à main, nous sommes 8 dans le camion de loc. 05h00 de route depuis Clermont Ferrand jusqu'au HF. C'est Bolton qui conduit, c'est lui qui choisit la musique alors au bout d'une demie heure de route il décide de mettre FOTW... on écoutera AC/DC jusqu'à notre arrivée. Les autres membres saturent mais j'ai la glacière remplie pour désaltérer et calmer tout le monde.
On retrouve King et son pote chez notre logeuse. Que c'est bon de se retrouver autour d'un verre. Puis dodo.
Comme à son habitude Tags dormira collé serré à King et son pote. Moi seul sous tente dans le jardin. Comme l'a signalé Titan dans son post, il fait froid la nuit. J'ai un duvet spécial Hérault : j'me caille !
PREMIER JOUR :
Chris Slade : une fois de plus j'ai adoré, mon Blabla a détesté, j'essaie de lui expliquer mais comme dans tout festival, à chaque fois que l'on se croise, il court, il est trop speedé pour discuter. On s'insulte, on s'embrasse, il part, on s'insulte, on s'aime... .
Rose Tatoo : J'accroche moyennement, la scène me paraît mal adaptée à ce groupe. Je suis avec mon pote bassiste qui porte le mullet depuis 25 ans à la perfection me dit qu'il y a un problème avec le son de Mark. S’ensuit 3 têtes Ampeg qui seront changées pendant le set. Mark a passé plus de temps avec les tech. qu'à jouer et regarder les spectateurs.
Joan Jett : j'aurai aimé qu'elle soit ma mère, cette nana est génial, J'observe Chris Slade en spectateur du coté de la scène qui boit sa Bière et se tape la tête à la fin des morceaux pour applaudir.
Europe : j'écoute de loin, mais je vais sur les conseils d'un ami écouter Mysticum sur la scène Temple. C'est violent une bonne dose de Black Metal pendant une heure dont je m'autorise une fois par an. C'est un peu la bagarre près de la barrière, ma veste souffre, je fais ce que je peux face aux Norvégiens.
Hollywood Vampires : J'aime à la folie Alice Cooper et Joe Perry, mais putain merde, Johnny Depp non, non, non ! ce gars est mauvais, ne sais pas jouer, il s'offre un défilé de Brocaster, de LP Standard (j'avoue être jaloux). Merci Alice pour cette hommage à Malcolm en reprenant The Jack. Ça pousse bien à 2 mètres de la barrières, ma veste en prend encore pour son grade. Je monte sur les épaules d'un pote, lui ruine à son tour les cervicales, je chante comme un enragé, il est temps du pichet, de pisser (classe, ça rime).
Judas Priest : Pas grand chose à dire, super son de là ou nous sommes, Rob a du mal à faire tenir sa moto sur la béquille, je prie pour qu'un plan à la Spinal Tap ne se fasse pas sous nos yeux, ouf... elle tient mais on n'est pas tranquille.
Première journée fatigante, il est 02h63, une dernière bière pour bien dormir. Comme en 2017, je dors sur un matelas gonflable pas très fiable...et merde à plat à 08h78.
DEUXIEME JOUR :
Doliprane, café, ma veste sent le sanglier crevé. On décolle direction un verre de Muscadet. Je sais pas si c'est l'effet scène Temple de la veille ou le Ph du muscadet mais j'ai bien l'impression de saigner du nez...
On décide d'éponger dans un de ces resto gourmet.
Y a un truc qui reste un mystère au Hellfest : comment font les gens pour conserver leur verre entre les concerts. Je les perds systématiquement. Ces gobelets m'emmerdent, je sais pas où le mettre (attention Jul' je te vois venir...). Bref pour moi le HF sera : une bière + un gobelet à chaque commande.
L7 : leur son est timide, la maintstage est à mon goût trop grande pour elle. Mais on passe un bon moment, mon pote propose de porter une nana sur ses épaules pendant tout le set : il souffre. C'est son choix, je le laisse galérer. Merci, salut nous dit la fille en partant. On ne la verra plus.
On voit d'autres concerts mais j'avoue avoir passé un moment allonger dans la poussière à discuter musique avec d'autres. Puis on retourne se secouer la crinière dans la Warzone en mode barrière. On prend quelques chaussures et quintaux de viandes sur le coins des oreilles à se demander parfois ce qu'on fout là ! Maisj'aime quand c'est la ''''bagarre"" à la barrière. On rigole, ambiance super. C'est top.
Je fais la connaissance de Evil Walks et Kayoleo qui sont super sympas, on passe un très bon moment ensemble. On perd Kayoleo et on va se faire secouer avec Evil Walks devant Body Count. Le son est médiocre, un peu le bordel sur la scène. On n'avait pourtant dit pas les enfants ni les bébés sur scène. Ben si, il le fait, il nous ramène tout le concert son fiston et la petite en fin de set.
Puis comme dans tout festival, on se perd alors qu'on avait passé un long moment à se tenir la main. Je croise mon bon vieux Bataclan que j'arrive toujours à repérer au milieu de 60 000 personnes.
On retrouve Judge, Madie, King, blackice (on s'engueule encore), tags, Bolton (O/N, je ne me souviens plus), Sandrine, Evil Walks, Kayoleo pour une belle photo devant la statue de Lemmy.
Retour le soir, mon matelas est gonflé à bloque.
TROISIEME et dernier jour :
idem : Doliprane, café, ma veste à patch semble me dire '' oh, non j'en peux plus''. Tags, King, et nos autre potes rencontrons sur notre chemin les musiciens de Chris Slade. On les remercie, ''comment ça va depuis le BonFest...'' On oublie de leur poser la question essentielle : '' Bon, les gars c'est quand que Chris vous met au chômage pour vous annoncer qu'il retourne en studio avec angus et Brian au chant ?''
J'apprécie Primal Fear, ça tourne c'est bon. J'aurai aimé que Shinedown reprenne Simple man de Lynyrd Skynyrd. On retourne à la buvette pour commander une bière + gobelet.
Retour à la Warzone pour me faire décoller les patchs avec The Bronx.
Rencontre avec Titan et Zébulon, on passe un très bon moment à discuter sur un banc. Merci les potos
Accept : je partage l'avis de certains, la voix est timide, usée, le reste est vraiment bon.
Une longue attente devant Megadeth : le son est nul, les gars sur scène sont au top dans leur in-ears mais rien en façade pour nous. Comme on est trop devant pour reculer, on décide de slammer comme des enfants. Arrivée à la barrière le gars de la sécu indique la sortie à gauche à mon pote, et moi à droite. Me voilà seul perdu dans E.Leclerc, je décide d'aller à notre point de rassemblement en cas de perte : La buvette : '' tu sais là où y a la serveuse hyper méga b...e ''. Ça fonctionne, il m'attend.
Alice in Chains ont un son extraordinaire, c'est super, merci.
Iron Maiden : la dernière fois que je l'ai ai vu c'était en '93 à Grenoble. merde 25 ans déjà. Je veux du son alors on se colle à coté de la console.
Quel SON, la claque, c'est pro, c'est beau, tout sonne parfaitement, un vrai bonheur, je suis aux anges.
Marylin Manson : les goûts et les couleurs, je rentre pas vraiment dedans, on quitte le pestacle pour foncer (avec un arrêt à la buvette : '' tu sais là où y a une serveuse hyper méga j...e.'') à la Warzone. On se dit aller, mode barrière pour Turbonegro.
Un bordel sans nom, ça pousse comme à un Bercy sur les accords de Shoot to thrill (nan, j'déconne faut pas pousser quand même). Mais quand même, il faut lutter pour garder sa place. Je passe quelques grands moments la tête contre l'énorme bide du gars de la sécu qui monte sur la marche pour récupérer un poney qui slamme et ma langue qui lèche la barrière. C'est la bagarre. Je sens que ma veste me lache.
Fin du pestacle, c'est le moment rentrer.
Après 27 ans à me supporter, ma bonne vieille veste à patch est à bout de souffle : double fracture de l'omoplate droite, dossard éventré, plus rien ne tient. Il est temps pour moi de me racheter une veste. Mais est ce que j'aurai l'envie de recoudre tous ces patchs maintenant que mon groupe n'est plus.
?
Sept 91 : on me file highvoltage en K7 dans la cour de récréation au collège.... et ma vie changea !