Alors, allons-y gaiment...
Arrivé vers 17h aux abords du stade, je fais un petit tour avant de me diriger porte Z et entrer pour l'ouverture. Les t-shirts à 35€, non merci. Par contre le petit programme, bien sympa, 10€ je prends... Ça fera un sacré souvenir ! Pas de problème particulier à l'entrée, à part un peu d'énervement dans l'organisation vite débordée. Fouille très sommaire, le mec me fait ouvrir le sac avec mon gros gilet dedans, y'avait la bouteille d'eau avec bouchon en dessous il me demande "vous n'avez rien en dessous, bouteille etc. ?" "Heu non" "OK allez-y". Cool, ça me permettra de pas être emmerdé à tenir ma bouteille à la main tout le long. Faudra que quelqu'un m'explique comment on peut lancer un bouchon en tant que projectile quand on est à 30m de la scène... Bref.
Magnifique point de vue à l'entrée, la scène est démente au fond du stade. Encore plus grandiose que Bercy (dans un sens, normal !). Je m'approche rapidement pour me faire une place dans la pelouse, ça va, à 3-4 personnes des barrières c'est plutôt correct. Le problème sera pour ma chère et tendre qui à cause de sa taille et des grands monsieurs juste devant l'ont empêchée de bien apprécier le concert... Même moi qui mesure pourtant 1m80 ça n'a pas été forcément évident de bien voir, je dirais que niveau visuel ça doit être mon pire concert (pourtant j'ai fait régulièrement des SdF ou Bercy...).
Dans l'attente je discute avec un couple de quinquas sympathiques, originaires de Tours, si vous passez par là c'était avec moi qu'on discutait concerts : Deep Purple, Status Quo, Prince, AC/DC... C'est sympa et ça permet de tuer le temps. D'autant que le Roger nous tape 45 min de retard, il a voulu apprécier ses loges comme il fallait pour la dernière !
Le concert commence, et ce que je redoutais arriva : les appareils photos et portables en tout genre. A tel point qu'il m'était impossible de voir correctement la scène. Dégoûté. Je sais pas comment on peut lutter contre ce fléau, mais franchement, ça vous pourrit le spectacle mais à un point... Du coup je n'ai pu qu'apprécier moyennement la première chanson qui pourtant est une de mes favorites. La suite s'enchaine, on la connait, je retiendrai les versions de
Mother et surtout
Goodbye Blue Sky, qui m'aura mis les frissons comme il faut (cette première note ! Je sais pas pourquoi mais UNE note suffit à hérisser le poil). Bien aimé aussi la puissance de
Young Lust, et la mélancolie de
Don't Leave Me Now. Beaucoup d'émotions et le tout passe évidemment beaucoup trop vite... A noter le son excellent, avec les avions et hélicos qui parcourent et utilisent de fort belle manière les enceintes latérales du Stade. Ça c'est vraiment chouette, dommage pour le public en gradin qui n'a peut être pas autant apprécié que nous en pelouse... Des retours par rapport à ça ?
Petit break, on chante Joyeux Anniversaire pour je ne sais plus qui, petit chanceux, maman avait fait passé le mot sur plusieurs feuilles
On reprend avec
Hey You, que j'ai bizarrement trouvé moyenne. Mais bon, la suite était tellement excellente... La montée en puissance avec
Nobody Home,
Bring The Boys Back Home jusqu'à l'apothéose de
Comfortably Numb, ça m'en a foutu une bonne. Le solo, la mise scène, l'interprétation, la projection visuelle... Tout y était, j'y suis allé de ma larmichette tellement c'était beau. Plus encore qu'à Bercy, l'effet Stade aura sûrement joué, et se dire que c'est la dernière... Mention spéciale au soliste qui a exécuté le morceau à merveille, mieux encore je trouve que la version avec Gilmour dispo sur Tutube à mes yeux. Bon en même temps quand on tourne depuis 3 ans sur le même set... Mais quand même, c'était prodigieux, beau, incroyable... Définitivement l'un de mes plus beaux souvenirs de concerts.
On repart de plus belle avec
In The Flesh 2, toujours remarquable (cette intro bon dieu de bon sang ! Ce riff !), et une version endiablée (c'est le mot)de
Run Like Hell, grand moment aussi. Et puis
Waiting for the Worms complètement apocalyptique, ça vous monte à la tête... Jusqu'au
Stop qui arrive sans prévenir.
The Trial annonce la fin, joli film, morceau sans plus qui ne m'a jamais trop inspiré. Et c'est déjà fini... J'ai senti Roger ému, en même temps la der' des ders, ça doit vous faire bizarre. En effet il est pas très bon en terme de speech, il est quand même vite parti.
Les lumières ont mis beaucoup trop de temps à se rallumer, j'ai vraiment cru au rappel... Bon j'sais pas ce qu'ils auraient joué mais franchement j'y ai cru jusqu'au bout... Et puis non, déjà fini, les images plein les yeux et des mélodies pleins les oreilles. Et des souvenirs en pagaille. Visuellement c'était plus confortable à Bercy qu'au Sade de France, c'était très difficile de bien voir sans trop se déplacer ou bouger la tête, mais la version Stade de The Wall Live est à mon sens passée beaucoup mieux que la version indoor. Là c'était vraiment grandiose et ça se mariait parfaitement avec le concept. Mais je n'irai plus en pelouse normale au Stade de France, si c'est pour voir de loin les musiciens en devant se mettre sur la pointe des pieds, autant aller en gradins. Encore heureux que le Wall était là pour apprécier le concert.
En sortant, on décide de s'arrêter quand même au stand merch, le concert nous a convaincu... Allez sors tes 70€ pour 2 tshirts, mais bon, c'est ainsi, peut-être l'aurais-je regretté plus tard. Mais que ce fût dur pour accéder au comptoir... Certes la longue file d'attente fait beaucoup, mais que d'indiscipline, que d'énervement, que de stress... J'me suis senti comme un poulet en batterie. Au moment où l'on paye un des membres du staff du Stade de France vient engueuler la vendeuse, qui dépasse la limite concernant les ventes, fallait boucler à 23h30, il était 23h40 et il y avait encore plein de monde derrière... S'en suit un échange bref mais direct où la nana explique au type que c'est son boulot d'arrêter la file de clients, et que tant qu'elle en aura elle continuera de vendre, car elle faisait ça depuis 5 ans et que ça avait toujours fonctionné ainsi... Un peu rigolo, je sais pas comment ça s'est terminé, j'espère que certains n'ont pas été frustrés de faire la queue pour se voir refusé au final à cause de l'heure.
On a pris notre temps pour repartir, garés à Aubervilliers à 10 min à pied, ça évite de payer 20€ de parking, on mange tranquille, et on entame la route du retour, fatigués mais heureux. On pourra dire à nos enfants "J'y étais".
PS : J'vous laisse ma seule photo du concert (oui je gueule contre les autres avec les portables vous allez dire il est pas mieux, à la différence que je passe pas TOUT le concert ou toute une chanson avec mon appareil à emmerder les gens derrière moi. Juste pour UNE photo). D'ailleurs de qualité moyenne, on s'demande pourquoi j'le fais et pourquoi les autres le font, ça vaut jamais le coup...
Cela dit, le problème provenait moins du RER en lui-même (pb connu, effectivement, et difficile à résoudre -- les efforts sont perceptibles) que du manque d'organisation dans et aux abords du stade. Ceux qui sont allés dans les pays anglo-saxons comprendront ce que je veux dire.)
voir même des coups parce que je suis sois disant "trop excité" (ça va qu'on était 6 !) .. que ces gens aillent en tribunes ZUT !
Mais le public parisien, les racailles de la sécu qui veulent se battre alors que toi t'es tout calme... PFfffff c'est épuisant, nul décevant.
