Je crée ce topic afin de partager mon concert des légendes du glam Mötley Crüe de lundi dernier. Il existait certes un topic pour l'album
Saints of Los Angeles, mais il était abandonné et ne traitait pas de l'aspect live. Je vous laisse donc poster les vôtres de vos concerts ici
Mötley Crüe live in Wettingen (Sportzentrum Tägerhardt, 22/06/09) + special guests : Duff McKagan's Loaded / Backyard BabiesJe me lève ce lundi 22 juin en bonne humeur comme avant chaque concert : je vais voir les Mötley !!! Le temps de me parer de mes attributs de hard rockers et de m’enfiler une pizza Mc Cain
l’Americaine (j’ai voulu tester, verdict : dégueulasse, ne l’achetez pas !), je suis sur le chemin vers la gare ! Le rendez-vous étant fixé à 13h avec mon éternel pote et chanteur guitariste de mon groupe Bob, je suis sans voix quand je le trouve là dix minutes à l’avance !!! Décidément cette journée s’annonce bien !
Le train part à 13h14, direction Neuchâtel pour passer prendre l’ex de Bob qui vient avec nous au concert (Nath). On change à 14h35 pour aller direction Wettingen, le trou paumé où se déroule le concert, et on arrive à 16h15. Premier constat : le temps n’est pas avec nous : on a le droit à plusieurs averses de grêle, bienvenue e Suisse Allemande !!!
Entre temps on fait la connaissance de deux bourrés St Gallois (leurs noms ?!?!) qui viennent aussi au concert et on tente tant bien que mal de trouver la salle de concert. Après s’être un peu perdu avec les bus on arrive finalement à 15h45 aux portes de la salle où quelques fans se sont déjà amassés. C’est une sorte de centre sportif, et la scène se trouve dans un sorte de très grand gymnase, mais en un peu plus classe. On serait bien resté, mais mon père ayant insisté pour qu’on prenne une chambre d’hôtel, il nous faut nous mettre en route en direction de notre logis à l’aide du plan Google Map que j’ai imprimé. Il faudra d’ailleurs que je les attaque en justice, car leurs plans sont complètement faux et on a perdu une demie-heure à le chercher alors qu’il était au coin de la rue, un peu caché ! Bref, on réussi à revenir tant bien que mal pour l’ouverture des portes à 17h30, où la queue a considérablement grandis. Cependant, on réussi à se faufiler à l’intérieur et à être proche de l’entrée. Les fans à nos côtés annoncent la couleur : tatoués avec des logos des Mötley Crüe, style glam, vestes patchés et coupes de cheveux pas possibles. Agréable, quoi !
17h40 : après un peu de retard, les portes s’ouvrent : tout le monde rentre calmement (hé oui, c’est bien la Suisse !) et pendant que les deux autres vont se placer au-devant de la scène, je fais un tour au coin merchandising : un tourbook vraiment magnifique à 20 francs et un bracelet-éponge (avec le logo des Mötley Crüe sur
Too Fast for Love). Okay, ça fait cher, mais je suis satisfait de mes achats. Je rejoins donc les autres par un couloir qui donne sur une piscine (original !) et j’arrive dans la salle : plancher en bois, murs en béton, quelques gradins seulement à droite de la scène et grands fenêtres couvertes de rideaux à gauche. Pas banale, la salle. J’avais eu un peu peur de ne pas être bien placé, et je suis rassuré de voir que Bob et Nath se sont placé au deuxième rang, légèrement vers la droite. «
On verra bien Mick Mars », me dis-je satisfait.
Backyard BabiesLe show qui devait commencer à 18h30 débute 15 minutes plus tôt : les Backyard Babies arrivent sur scène et entament un set très énergique, bien que la musique ne soit pas fondamentalement transcendante. Je connaissait un poil, et c’est scéniquement parlant qu’ils m’ont impressionné. Le groupe joue bien, mais c’est surtout le guitariste, Dregen, qui se démarque par son attitude complètement tarée sur scène : il fait tomber au moins 4 fois son pied de micro, le balance de rage dans le public, saute de la scène en faisant son solo… Bon ça se voit que c’est vraiment un gros junk car rien qu’en entrant sur scène il tremblait déjà comme un fou… D’ailleurs, il me rappelle un peu Angus lorsqu’il fait des solos !!! Mention spéciale à lui, donc, qui n’a pas arrêté de me faire des signes et m’a balancé un mediator après m’avoir envoyé un de ses solos cinglé à la figure. Le public se chauffe progressivement et à la fin ils sont bien salués. Bon choix que cette première partie.
Duff McKagan's LoadedLes Babies se retirent pour que l’équipe technique installent la scène pour Duff McKagan’s Loaded, que j’avais déjà vu trois semaines plus tôt juste avant les ZZ Top. Entre temps, je fais la connaissance avec le public autours de moi : un mec très sympa de la Chaux-de-Fond qui s’appelle Kévin qui a mon âge et qui s’est fait tatouer les masques de
Theater of Pain sur le cœur, un ptit mec chauve dont je ne connais pas le nom mais que je croise à tous les concerts de metal de Suisse (très rigolo et toujours prêt à chanter avec les autres), ainsi que deux Suisses Allemandes un peu enveloppées mais très gentilles qui nous prêtent des prospectus pour faire de l’air, car il commence à faire chaud dans la salle, qui est complètement enfumée de surcroît.
Les lumières s’éteignent à nouveau, laissant place à quelques secondes de musique techno, avant qu’une grosse voix américaine annonce le groupe de l’ex-bassiste des Guns ‘N Roses. Duff arrive sur scène, ce qui provoque l’hystérie des fans des Guns présents. Il nous livre un show plus énergique que celui de Nyon, mais le début laisse franchement à désirer. Les compos sont sympa, mais il manque franchement quelque chose pour vraiment m’emballer. Cependant, on remarque qu’au fil des chansons le groupe gagne en énergie : Duff enlève même ses légendaires lunettes ! Vers la fin, il passe en mode reprise : un
I Wana Be your Dog des Stooges explosif, suivi du premier couplet et du refrain de
TNT, suivi de quelques extraits des Guns (
Welcome to the Jungle,
Paradise City) avant que
It's So Easy et son rythme d’enfer enflamment le Sportzentrum. Duff félicite les Backyard pour leur prestation précédant la sienne et se fait acclamer par le public pour ce qu'il vient de donner. Je loupe de peu son mediator, dommage.
Mötley CrüeLet there Be Light, les prochains à passer sont les Mötley Crüe !!! L’attente se fait dans le calme avec de la bonne musique d’ambiance (
Can I Play with Madness,
Walk, etc…) dans une atmosphère de plus en plus chaude et irrespirable. Entre temps, un grand rideau noir a été placé devant la scène, comme KISS le font. Nath commence à se sentir un peu bizarre, mais ça va encore. Tout à coup résonne
Hell’s Bells, ce qui me donne une occasion de me chauffer la voix avec les autres fans de la foule. La salle semble pleine à craquer d’où je suis. Vers la fin du solo, on entend des vrombissements assez fort, ce qui annonce la couleur : ILS arrivent.
Les lumières s’éteignent, puis on entend un homme qui parle un peu paniqué, ce qui fait penser à l’intro de
Shout at the Devil sur la version vinyle. Soudain, un gros son couvre le tout : la guitare de Mick Mars imite l’accélération d’une voiture. Mon Dieu, me dis-je, ma chanson préférée des Mötley devant l’infini :
Kicktart my Heart !!! En effet, deux secondes plus tard, le riff imparable coupe la nuit et fait tomber le rideau, laissant place au groupe qui bondit sur scène avec des lumières stroboscopiques. Incroyable, c’est l’hystérie totale dans la fosse, quelque chose d’indescriptible. Vince vient juste devant moi pour se mettre à chanter : la classe ! Mention au break parfaitement bien maîtrisé, mais pas au solo, qui sonne vide sans guitare rythmique. Après un final grandiose, Mick Mars semble hésiter, puis, après avoir utilisé un coup son vibrato, il lance
Wild Side !!! Pareil que pour la précédente, la foule saute et donne de la voix. Nikki Sixx vient vers nous et à un moment où tout le monde s’est calmé, il nous pointe tous les deux et cogne sont cœur. On lui répond avec un gros «
Yeah ! » et il repart en rigolant. Tommy Lee, lui, martelle ses toms en faisant tourner ses baguettes, sympathique ! Tout de suite après arrive
Shout at the Devil, qui ne fait pas baisser le régime. On remarque que Vince Neil a perdu un peu sa voix et ne chante pas incroyablement bien mais il s’en tire tout de même bien. Ce qui n’empêche pas cette chanson d’être dantesque !!!
Seulement voilà : enchaîner trois tueries a fait monter la température à un point absolument insupportable et les conditions deviennent de plus en plus difficiles… L’honneur est alors au dernier album avec la chanson-titre :
Saints of Los Angeles, qui envoie comme pas possible ! J’en ai des frissons d’entendre ce public chanter en cœur ! Décidément, le groupe envoie l’artillerie lourde, car il enchaîne avec
Live Wire, où Tommy Lee se plantera magistralement après le premier refrain. Comme quoi on est jamais à l’abri d’une erreur !!! Le batteur quitte justement les fûts pour venir parler au public, marrant mais con ce mec !
La chanson suivante,
Mutherfucker of the Year, ne me marquera pas tant que ça, dommage car pour l’instant c’était un sans-faute…
Dont Go Away Mad (Just Go Away) est le moment choisi par le groupe pour faire descendre un peu la tension, avec Vince Neil qui se saisit d’une guitare. Pourtant, et c’est paradoxal, c’est à ce moment que la température et le manque d’oxygène sont à leur maximum… C’est insupportable et Nath ne tient plus : elle doit se faire évacuer par le staff… Et Bob ne va pas mieux, il faut que je le tienne pour qu’il reste debout, le visage ruisselant de sueur malgré les quelques bouteilles minuscule que le staff a bien voulu nous filer de leur propre compte… Ce dernier devra d’ailleurs évacuer Bob à
Same Ol’ Situation, qui me ravira malgré tout moi et le public, bien que j’ai manqué de tourner de l’œil. Pourtant je ne reste pas tout seul, les autres fans ont vite fait de m’adopter et de chanter avec moi. Quel plaisir de voir cette chanson et ce refrain si sympa ! On aurait presque tendance à en oublier le
Primal Scream merdique qui le suivra… Mais bon, entre SOS et la tuerie
Look that Kills, c’est vite oublié !
«
Everybody ! Raise Your Fist in the air ! » lance Vince. «
And turn it…like this !!! », fait-il en imitant un guidon de moto, accompagné d’une bande son de bolide :
Girls, Girls, Girls est dans la place !!! J’appelle des potes resté à Genève tout en headbangant et en chantant, et je reçois des «
Vil gay », des «
Connard je rêve de les voir ! » et des «
You rock bro » en guise de remerciement…
Un
Dr.Feelgood où Mick se révèle impérial, et hop, plus de lumière sur scène : le groupe se fait désirer.
Tommy Lee revient, nous remercie à coup de «
Motherfuckers » et de «
You suck » et se met au piano. Le groupe, avec un côté intime (tape dans le dos, sourires jusqu’aux oreilles et tous assis autours du batteur pianiste) nous joue leur gros hit de
Theater of Pain,
Home Sweet Home. J’ai presque eu une larme à l’œil en voyant tous les fans autours de moi se prenant dans les bras et chantant ensemble. Très belle image de fraternité. C’est malheureusement la fin, Mötley Crüe quitte la scène, après que Nikki m’ait balancé un de ses mediator, m’expulsant au paradis. «
Bye, bastards » nous dit Tommy avant de se barrer. Nous aussi on t'aime.
La foule se disperse, et je peux constater les dégâts : le sol est jonché de débris, les fenêtres sont couvertes d’une buée de transpiration et les murs sont complètement trempes. Mon t-shirt n’est pas en meilleur état, et j’ai de la peine à respirer. Vite, allons dehors ! Je retrouve Bob torse nu sans Nath, qui est déjà rentrée. On prend une trentaine de billets du concert (on nous les avait pris à l’entrée et il était possible de les récupérer à la sortie), histoire d’avoir un souvenir.
Notre duo rock ‘n roll décide d’attendre le groupe à la sortie, histoire de chopper un photo ou un autographe. Une heure attendue dans le froid pour apprendre que tout le monde sauf Tommy Lee s’est cassé, et ce dernier se contentera de taper quelques mains avant de s’enfourner dans un gros van. Un «
You suck » est lâché en cœur par Bob et moi-même, comme une sorte de vengeance par rapport aux insultes subies pendant tout le concert. Pourtant, cette attente ne fut pas en vain : j’ai eu l’occasion de parler avec de nombreux fans très gentil, dont le légendaire Alain "Kissman" Fahrni, le plus grand collectionneur de KISS du monde qui habite en Suisse. Très sympa le mec, c’est un plaisir de parler avec (son site, que je vous conseille d'aller voir :
http://www.kissman.ch/) !
Le retour se fera dans la voiture d’un vieux glameux qui nous posera non-loin de l’hôtel, qui tombait à point nommé : on était trempes, il faisait froid et il pleuvait. Inutile de dire que la douche fut un moment d’extase. Le retour se fit un peu à l’arrache, mais rien de vraiment particulier.
Ce fut mon cadeau d’anniversaire de mes parents, et c’est sur ces mots, quelques minutes après le début de celui-ci, que je vous laisse…
Votre Hard-as-Rock ärchi-crüevé !