Salut, voici une petite review du concert des Black Crowes à la Lotto Arena d’Anvers ce 30 septembre.
Les Black Crowes, c’est un groupe que j’adore depuis les années 90. A l’époque, j’avais acheté une copie de leur album enregistrée grossièrement sur une k7 et vendue au grand jour dans des échoppes en Croatie.
Je ne les avais vus qu’une seule fois en 2013 et leur concert m’avait fait une très grosse impression et m’avait donné envie de les revoir rapidement. Après la déception de l’annonce de la dissolution du groupe en 2015 et l’espoir de les revoir après la reformation en 2019, l’attente aura été longue. Et oui, le Covid étant passé par là, il aura fallu attendre trois ans et deux reports pour les revoir enfin.
Les revoilà enfin en tournée pour fêter les 30 ans de l’album qui les a fait exploser : « Shake your Money Maker ».
20H00 : le groupe qui passe en première partie, c’est DeWolff. Un trio hollandais qui joue du rock psychédélique très sympa à écouter, quoique pas très original. Le chanteur nous dira qu’il est très heureux d’être là car pour lui, les Black Crowes, c’est un peu comme les Beatles.
21H00 : la scène s’éclaire. Le juke box placé sur la scène s’illumine. A l’arrière, on peut voir un serveur et des clients qui sont bien évidemment les Black Crowes. Une des choristes quitte le bar, met une pièce dans le juke box et le Shake your Money Maker d’Elmore James retentit dans la salle, le temps pour le groupe de s’installer. La scène est magnifique, ils ont clairement mis les petits plats dans les grands pour cette tournée.
Le groupe entame le show avec Twice as Hard. La voix de Chris Robinson est top. Il a l’air très content d’être là, il danse, il cabotine, il fait le show. Son frère Rich est plus en retrait.
Chris nous promet un show très Rock ‘n’ roll et ce sera le cas. Le groupe enchaîne avec le reste de l’album, le tout parfaitement maîtrisé tout le long du concert.
En live, les morceaux plus gospel comme She talks to Angels ou Sister Luck prennent une autre dimension. Sur ce dernier, les frères chantent tous les deux sur le même micro, ce qui permet au public de faire une belle photo, mais cette complicité semble un peu forcée.
Rich a pris essentiellement le rôle de guitariste rythmique et n’a fait des solos qu’à de rares occasions. Il donne l’impression d’être beaucoup moins enthousiaste que son frère pour cette tournée.
Au niveau du son, ce n’était pas parfait. Le guitariste soliste était souvent sous-mixé et c’est bien dommage quand on vient écouter un groupe comme les Black Crowes. Est-ce que c’était pour ne pas faire trop d’ombre à Rich ?
Le concert se poursuivra sans temps mort avec beaucoup d’ambiance. On a l’impression d’assister à un show à l’américaine bien rodé et sans surprise. Et c’est peut-être là que je suis resté sur ma faim. Quand j’avais vu les Black Crowes en 2013, c’était un putain de concert de musiciens. Les impros partaient dans tous les sens, on avait l’impression vraiment que les musicos s’amusaient sur scène. Pour cette tournée 2022, j’ai l’impression, sauf pour Chris, qu’ils sont venus prester sans véritable envie.
Setlist :
- Twice as Hard
- Jealous Again
- Sister Luck
- Could I've Been So Blind
- Seeing Things
- Hard to Handle
(Otis Redding cover)
- Thick n' Thin
- She Talks to Angels
- Struttin' Blues
- Stare It Cold
- Goodbye Daughters of the Revolution
- Bad Luck Blue Eyes Goodbye
- Wiser Time
- Thorn in My Pride
- Remedy
Encore : Moonage Daydream