Ce qui reste intrigant, pour le moins, c'est la faculté des détracteurs à juger ce concert sans vraiment prendre en compte son contexte. C'est outrageusement simpliste d'évacuer l'aspect "premier concert", "rodage", "nouveau line-up" comme le font certains, peut-être par manque d'entrain à commenter et débattre sur un concert dont les sources médiocres accentuent les défauts.
Je n'ai pas tellement aimé des tas de choses dans le bootleg du premier Coachella ; pour autant, remis dans son contexte et sachant que je n'étais pas sur place pour le vivre, sachant aussi la piètre qualité des sources sonore et visuelle, ça n'entame pas mon enthousiasme ni ma joie de savoir le groupe encore capable de tenir une scène. Chris Slade et Stevie Young ? Ils ne m'inquiètent ni ne me rassurent plus que Brian Johnson, Cliff Williams et Angus Young, car j'attends pour me faire une idée d'avoir un peu plus qu'un bootleg d'une première date après quasi 5 ans de silence, et notamment le voir moi-même en direct sur une date dans quelques semaines. Je rejoins donc le camp des enthousiastes avec le nommé 7.th qui, avec panache, a pointé je crois l'essentiel dans la critique de certains :
J'ai l'impression que la donnée "nouveau" line-up rend certains fans bien trop prudents et attachés à des choses auxquelles ils ne prêtaient guère attention quand c'était Malcolm qui tenait la guitare aujourd'hui tenue par Stevie, et quand c'était Phil qui était derrière le kit.
Le scepticisme est légitime, on peut ne pas aimer Chris Slade ou Stevie Young et les accuser de "planter" le concert avec une charley et des chœurs moches, mais ça ne doit pas priver de bon sens et de recul ; à en lire certains, le line-up jusqu'au BI tour était scéniquement irréprochable
. Outre l'extravagant courage qu'il faut pour comparer UN concert au reste d'une carrière sans trembler du menton, il y a surtout dans cette attitude quelque chose tenant au mieux de la mélancolie, au pire de la mauvaise foi. Dommage. En 1980 ce sont les mêmes die-hard qui tournèrent le dos au groupe en crachant allègrement sur Johnson, pour finir dans les bras des pires atrocités des
eighties comme aujourd'hui on succomberait pour les riffs en carton d'un Airbourne par jeunisme (et surdité). Je dis cela pour ceux qui ont du mal à argumenter au-delà du commentaire blasé et intransigeant, pas pour ceux qui s'assomment sur les aspects techniques des jeux de Slade & cie (même si je trouve particulièrement con d'en débattre à ce point sans attendre le véritable début de la tournée et au moins une poignée de dates à comparer).
Pas sûr que tout l'alcool promis pour les réconciliations futures depuis 5 ou 6 pages suffise à remoraliser les plus chagrins, s'ils sont si négatifs après UN seul concert entendu en mp3/youtube...