Voici ma revue du concert que j'ai également postée sur mon site ActuRock http://acturock.affinitiz.com (n'hésitez pas à y poster votre commentaire!):AC/DC sur scène est une expérience unique, intense, ultime à vivre pour tout amateur de rock.
Après deux Bercy à guichets fermés en février dernier, les Boys étaient on ne peut plus attendus le vendredi 12 juin au Stade de France. Compte-rendu d'une soirée inoubliable où décibels rimèrent avec classiques "à la pelle".
En parcourant les allées du stade ou en se rendant au merchandising, on se rend très vite compte de l'attachement du public au groupe australien emmené par les frères Young. T-shirts à l'effigie du groupe ou cornes lumineuses façon Angus Young s'arrachent en effet à la pelle.
Dès l'entrée dans le stade, les prémisses d'une excellente soirée se sont déjà sentir.
De part et d'autre de la scène, des cornes géantes marquées d'un A en hommage au guitariste légendaire surplombent les enceintes; la cloche AC/DC, indissociable du titre 'Hells Bells', est bien là en haut de la scène ou encore le train AC/DC en guise de décor.
Place aux premières parties: Café Bertrand et The Anwser.
Café Bertrand, groupe français dont le chanteur porte un t-shirt AC/DC, propose un rock façon Noir Désir, sans égaler les prouesses poétiques d'un Bertrand Cantat. Les paroles sont en effet à peine distinctibles et de fait, ne retiennent pas l'attention du public.
The Answer ensuite. Oscillant entre Led Zeppelin et AC/DC, la musique de ce groupe d'Irlande du Nord finit par séduire. Malgré la présence du chanteur, ressemblant à Robert Plant en plus jeune, on regrettera toutefois le jeu plus qu'approximatif du guitariste.
Dès 21 heures, le clip vidéo qui illustre 'Rock N' Roll Train' apparaît à l'écran et déclenche la ferveur du public du Stade de France, prêt à vibrer au son d'AC/DC pendant deux heures.
Brian Johnson est on ne peut plus en forme et communicatif, rappelant qu'il n'a rien à envier au regretté Bon Scott. Quant à Angus, il s'illustre d'entrée sur le solo de ce 'Rock N' Roll Train', désormais un classique.
Les titres s'enchaînent; le public répond présent en scandant "Thunder" sur l'épique 'Thunderstruck' ou s'enthousiasme du strip-tease rituel d'Angus Young sur le bluesy 'The Jack'.
Les classiques du groupe sont interprétés de manière remarquable ('Hells Bells' et Brian Johnson qui remonte toute l'avancée de la scène pour s'accrocher à la cloche; 'T.N.T.' et 'Whole Lotta Rosie' repris par la foule et bien entendu, le moment de grâce ultime du concert, 'Let there be rock' et le solo au milieu du stade d'Angus Young pendant une bonne dizaine de minutes).
Les rappels sont de la même intensité (le classique 'Highway To Hell', toujours inoxydable après trente ans de bons et loyaux services, et 'For Those About To Rock (We Salute You)' et ses coups de canon légendaires).
La scène demeure allumée; on croit alors à un ultime rappel. Au grand désarroi de la foule, AC/DC ne reviendra pas hélàs.
Peu importe. Pendant près de deux heures furent égrénés bon nombre de classiques qui ont fait entrer AC/DC au Panthéon du rock. Il ne reste plus à espérer que ce concert mémorable du 12 juin ne soit pas tout simplement les adieux des frères Young au public français.
O.P.